Après une dernière saison junior couronnée de succès, Gilles Mottiez a réalisé une belle première année chez les U23 durant laquelle il a notamment remporté la dernière édition du Trophée VTT Valaisan et est passé sous la barre des 4h au Grand Raid Hérémence-Grimentz. Ces excellents résultats lui ont permis d’intégrer l’équipe GS Sportswear Bergamont durant la pause hivernale. Au moment d’entamer une nouvelle saison dans cette catégorie, le Raid Evolénard est allé à la rencontre du “valaisan qui monte”, comme l’appellent certains de ses nouveaux coéquipiers. Il nous livre ici son bilan de la saison passée et ses objectifs pour la saison à venir!
Tu viens de terminer ta première saison en U23 amateur. Quel bilan tires-tu de cette première saison dans cette catégorie après avoir trusté les podiums en Junior?
J’abordais la saison 2016 dans l’inconnue du fait de ce changement de catégorie, mais aussi parce que j’avais passé mon automne 2015 sur le canapé et le rouleau, à cause d’une vilaine fracture du pouce droit. Il a fallu donc retrouver confiance et plaisir de rouler sur le VTT après cette blessure. Je me suis vite rassuré en gagnant la Grim’bike. Ensuite j’ai enchainé les bonnes courses sur les Coupes Suisses. J’ai aussi participé au raid Evolénard, mais ça c’est très mal passé, étant tombé malade 2 jours avant. J’ai par contre pu réaliser le principal objectif de ma saison, à savoir boucler Hérémence – Grimentz en moins de 4h. Une grande satisfaction donc. Je gagne ensuite le général du Trophée valaisan de VTT suite à 2 belles courses à Torgon et Morgins. J’ai pu effectuer ensuite une très bonne saison de cyclocross, avec une victoire sur une manche et la victoire au classement général de l’omnium romand.
Le bilan est donc positif, j’ai gagné de l’expérience et bien progressé, tout en jouant placé sur une bonne partie des courses auxquelles j’ai participé.
Tu resteras comme le dernier vainqueur du Trophée VTT Valaisan… Toi qui avais débuté sur une manche du Papival, le prédécesseur de cette série, tu n’es pas trop déçu de voir cette coupe disparaître?
Bien sûr que la déception est grande, d’autant plus avec le potentiel que nous avons en Valais. Mais il est devenu difficile d’attirer du monde pour ces courses régionales, notamment « à cause » du trail qui est en plein essor. Il faut espérer que cette disparition ne soit que temporaire, et qu’une nouvelle série de courses revienne rapidement et surtout durablement.
Tu viens de rejoindre le team GS Sportwear Bergamont d’Alain Glassey. Comme se passe ton intégration dans cette nouvelle équipe? Qu’est-ce que cette structure va t’apporter en plus cette année?
J’ai eu la chance de pouvoir intégrer le team GS Sportswear Bergamont Mathieu SA cet hiver. Je connaissais déjà la quasi-totalité des coureurs de l’équipe, et bien sûr Alain, ce qui facilite grandement mon intégration. Ce nouveau team m’apporte un soutien matériel et financier d’un niveau excellent, bien plus grand que ce que j’avais connu jusqu’alors, et me permet de courir dans les meilleures conditions. De plus l’expérience d’Alain et des autres coureurs me sera bénéfique. Je serai toutefois encore soutenu par le magasin Bike’n Joy pour cette saison, comme depuis mes début dans le monde des courses VTT
Tu viens de reprendre la compétition avec une première coupe Suisses à Tamaro où tu finis 15ème. Quels sont tes objectifs pour cette saison?
J’aimerais réaliser les points nécessaires sur les courses nationales VTT afin de passer dans la catégorie élite pour 2018. De plus, le Grand-Raid Hérémence – Grimentz reste parmi mes priorités, avec l’envie de monter sur la boite cette année. Je me réjouis particulièrement des quelques courses valaisannes qui restent au calendrier, avec l’envie de bien faire « à la maison ». Je pense courir le Raid Evolénard, même si ce n’est pas sûr que le calendrier national XCO me le permette, afin de ne pas rester sur un mauvais souvenir.
Photo Crédit: Martine Dick
Romain Bannward, un autre jeune prometteur a décidé de ranger son VTT en fin d’année dernière, à tout juste 22 ans. Comment est-ce que tu comprends cette décision?
Je comprends les raisons qui ont poussés Romain à mettre la compétition entre parenthèse, étant donné qu’il suit des études dans une haute école de gestion, et qu’il est difficile de concilier études et sport à haut niveau. En Suisse, il est malheureusement compliqué d’obtenir des arrangements pour poursuivre les 2 en parallèle.
De ton côté, comment est-ce que tu fais pour concilier formation et sport à haut niveau? Comment est-ce que se passe ta semaine type?
Ayant commencé une formation d’ingénieur à la HEI de Sion en septembre de l’année passée, je savais que certaines périodes seraient compliquées à gérer entre études et entrainements. Mais il n’était absolument pas question d’arrêter la compétition, d’autant plus avec l’opportunité que j’ai eue de rejoindre Alain Glassey et son équipe. Avant cela, j’ai obtenu un CFC de polymécanicien et une maturité pro intégrée, je suis donc habitué à « fonctionner » avec peu d’heures d’entraînement. Grâce à mon entraîneur, Arnaud Rapillard, j’ai un programme et un suivi très flexibles, ce qui me permet d’exploiter au maximum mes disponibilités. Je m’entraîne en moyenne 9-10h par semaine.
Une semaine type se déroule comme suit :
Lundi / mardi : récupération, endurance ou repos, sortie VTT technique, selon le programme du weekend précédent
Depuis 2016, 20ème anniversaire du Raid Evolénard, Créateurs de Films est notre partenaire vidéo. Créateurs de films est une société active à la fois dans la réalisation de vidéo d’entreprise tout autant que dans la réalisation de vidéo d’évènement sportifs comme le Raid Evolénard.
Pour célébrer la sortie du teaser de l’édition 2017 nous avons réalisé un interview de son directeur Fred Contat afin d’avoir son avis sur les bonnes pratiques du marketing vidéo et de l’utilisté que cela peut avoir sur un évènement sportif.
Le Trailer 2017 par Créateurs de Films !
La visibilité sur les réseaux sociaux est de plus en plus importante pour promouvoir les manifestations sportives. Dans ce contexte quelle est l’importance des clips vidéo ?
Les réseaux sociaux ont effectivement pris un rôle important ces dernières années dans la promotion d’un évènement. Ils permettent de toucher un bassin de population plus grand et le plus souvent à un coût faible (mais pas nul) par rapport à une publicité dans les journaux, un affichage de rue ou même un spot télévision.
Mais dans un même temps, tout le monde s’est mis à communiquer massivement sur les réseaux sociaux et il est devenu beaucoup plus difficile pour un évènement ou une marque de se démarquer et de générer de l’engagement. Le contenu que l’on propose à notre follower doit avoir une valeur ajoutée. Par exemple dans le cas du Raid Evolénard, j’aime vraiment beaucoup retrouver les articles du blog sur Facebook. Je n’irai pas spontanément rechercher cette information sur le site, mais quand je vois passer un article sur ma timeline, je clique et lis volontiers. Ce genre d’article « apporte » quelque chose au lecteur et du coup va générer de l’engagement (Lecture, partage,…)
La vidéo c’est comme un article, mais en puissance 10. Les gens adorent regarder une vidéo, cela leur demande peu d’effort et c’est un média très immersif. Facebook et les autres réseaux sociaux adorent aussi les vidéos et du coup leur algorithmes diffusent nettement plus une vidéo qu’un article ou un post.
Ensuite et c’est à mon avis le plus important, un événement à une durée limitée et un public limité aux personnes présentes le jour J sur l’évènement. La vidéo permet de prolonger l’évènement et d’en augmenter sa diffusion. Si un événement a par exemple 500 coureurs et 1500 personnes du public ce jour-là. La vidéo qui aurait fait 20’000 vues (Entre le teaser et la vidéo de l’évènement) c’est 10x de plus de personnes touchées par la suite.
Un sponsor est souvent pragmatique, il va vouloir que l’événement corresponde à ses valeurs et qu’un transfert d’image puisse opérer. Mais un des aspects important pour lui c’est la visibilité que l’événement va générer pour sa marque ou son entreprise.
Bon j’ai probablement un point de vue biaisé, mais je ne comprends pas que toutes les manifestations ne fassent pas encore de vidéo ! Le coût est souvent l’argument qui est évoqué pour ne pas en faire, mais je pense que le surplus de visibilité amortis très vite l’investissement.
Est-ce que tu trouves que les organisateurs accordent suffisamment d’importance à ce mode de communication ?
Cela dépend des événements et des organisations. Dans la plupart des cas, je dirais non. Les organisateurs sont concentrés sur la qualité de leur événement. Le parcours, l’accueil des coureurs, la sécurité sont parmi les point les plus importants et c’est absolument nécessaire. Après en fonction des membres qui compose le comité on sent plus ou moins de fibre marketing dans la communication.
J’ai vu récemment des événement trails qui n’existent pas encore, débarquer avec une belle vidéo de présentation pour leur édition. Et ça m’a clairement donné envie de le faire et je trouve que ça donne une légitimité alors que l’événement débute.
On voit aussi des événements qui ont 5- 10 ans et qui ne font toujours pas de vidéos. C’est dommage parce qu’ils se coupent d’un formidable outils de promotion et d’une audience bien plus large que ce que va générer naturellement leur événement.
La communication est un ensemble de mesures, elle est souvent perçue comme un centre de coûts alors que si vous allez voir un nouveau sponsor avec un super film de présentation de l’édition précédente le deal est déjà à moitié fait !
En parlant de vidéo, où doit être publié une vidéo pour un évènement selon toi pour avoir le plus d’impact ? Il existe 3 principales plateformes pour publier une vidéo (Il y en a beaucoup plus). Donc cela va dépendre des objectifs de la vidéo. Vimeo est par exemple la plateforme où la vidéo ressort le mieux, le lecteur est beau et la vidéo est vraiment très bien encodée et ressort très très bien, par contre niveau viral c’est pas très bon et niveau référencement c’est plus compliqué aussi. C’est une plateforme idéale pour les vidéos d’entreprises ou l’esthétique compte et la qualité de la vidéo est importante pour la marque.
Youtube est une marque de Google, donc niveau référencement c’est le top, la qualité de l’encodage c’est aussi bien amélioré et le côté communautaires de chaînes peut être un bon outils de fidélisation (Abonnement à la chaine, partage,…) Facebook, c’est de loin la plus mauvaise plateforme. Ils compressent tellement les vidéos qu’elles ressortent vraiment très mal. Et ils trichent fortement sur le décompte de leur nombre de vues. On a toujours l’impression qu’une vidéo à plus de vues que sur Youtube ou Viméo. En réalité c’est faux, Facebook compte une vue à partir de la première seconde de visionnement. Et quand on sait que chez la plupart des gens l’autoplay est activé par défaut, quelqu’un où la vidéo apparaîtra simplement sur sa timeline sans qu’il ne la regarde sera quand même compté comme une vue. Dans les statistiques avancées on peut voit le nombre de vues qui ont dépassé les 30 secondes, c’est un indicateur nettement plus fiable. Donc pour un évènement, Youtube est la meilleure plateforme et pour une entreprise, cela se joue entre Youtube et Viméo en fonction des objectifs de la vidéo.
Avec ton regard de spécialiste multimédia, quel est pour toi le point fort du Raid Evolénard et au contraire son point faible ?
Aahaha, tu prends un risque en me demandant ça. Je reste quelqu’un de très direct !
D’un point de vue général, le Raid Evolénard est une institution, on arrive à la 21ème édition, c’est un évènement bien huilé et de ce que j’ai pu en voir sur place, tout le monde a le sourire, les riders, le staff, les kids et tous les accompagnants. Les parcours sont quand même exceptionnels de par le paysage, l’engagement et l’organisation aux petits oignons.
Le point fort ? Les points je dirais, un site web nickel avec un super blog, un facebook qui bouges pas mal toute l’année et pas seulement le mois avant l’évènement. Et depuis la 20ème édition une vidéo qui résume l’édition (Plus de 10’000 vues pour une première !). Pour l’édition 2017 ça va être encore mieux pour la partie vidéo, tout d’abord on a réalisé un teaser ultra dynamique pour présenter la 21ème édition et ensuite le jour de l’évènement l’équipe sera composée de 5 personnes à la vidéos avec pas moins de 3 drones. En fonction de la météo on va aussi tenter de couvrir le hauts des parcours et mettre encore plus en avant la beauté du paysage. La vidéo va aussi sortir beaucoup plus vite après l’événement !
Le point à travailler (on dit jamais point faible) c’est à mon avis l’identité visuelle du Raid Evolénard. Le logo, les couleurs , la typo, sont de mon point de vue à mettre au goût du jour. Le site web est bien parce que pour le moment il est assez neutre, mais avec un logo plus « fort » et un choix de couleur en rapport pourrais vraiment renforcer l’identité de la manifestation. le Raid Evolénard pourrait vraiment développer une identité visuelle plus forte, plus dynamique et forcément gagner en visibilité.
Le film officiel de la 20ème édition
Les moyens technologiques ont rapidement évolué ces dernières années en ce qui concerne la vidéo, avec les prises de vue par drones ou les vidéos embarquée à 360°C. Comment est-ce que cela affecte ta manière de travailler ?
La technologie évolue tous les 2 ans, et en tant que société de production on est obligé de suivre ça de près. On a donc régulièrement des choix à faire sur les nouvelles tendances, à savoir si on s’équipe ou pas. Cela se résume souvent à « Est-ce que l’on croit que cette nouvelle technologie est assez mature et est-ce que elle apporte une valeur ajoutée pour nos clients ». Depuis le début de notre aventure en 2011, on a déjà dû prendre quelques décisions stratégique. Notre première caméra shootait déjà en 5K, en Raw et en slowmotion, donc on a pris le pari d’investir beaucoup pour une caméra qui devait être le plus possible « future proof » et clairement le pari a été réussi puisque c’est toujours notre caméra principale et qu’elle est encore au top en 2017. Ensuite est apparu la 3d (Caméra 3d), là clairement on a pas fait le saut. C’était à la fois une technologie compliquée et il fallait supposer que le grand public allait s’équiper de Tv 3d, smartphone 3d, moniteurs 3d. Dans l’ensemble le taux d’adoption de la masse a été relativement faible. Ensuite le drone est apparu et très tôt on a cru au potentiel des images aérienne proche du relief. Là clairement c’est une technologie qui apporte un plus à nos films et pour nos clients. Assez vite on a aussi dû faire le choix de devenir un prestataire 100% drone ou rester une société de production complète. On a préféré rester polyvalent en proposant des prestations complètes pour nos clients. Mais le drone est pratiquement impliqué dans tous nos films.
Ensuite la 4K a pointé son nez, la clairement pour nous c’est un plus. On tourne en 4k depuis 2011, mais la clé reste le taux d’adoption de la masse pour ce qui est des TV 4K, Smartphones 4K, Moniteurs 4K. Et là quand vous allez au magasin du coin, il devient difficile de trouver une Tv Hd, tout devient 4k, donc d’ici quelques années ça va être bon. Pour le moment le seul point faible c’est que l’on trouve peu de lecteur 4K et de contenu 4K. Mais ça viendra, on en est convaincu ! D’ailleurs le teaser du Raid Evolénard 2017 est en 4K ! Pour finir la vidéo 360, là clairement la technologie n’est pas prête ! La plupart des caméras ont des résolutions trop basses et les méthodes de diffusion ont des taux de transfert trop bas. On se retrouve avec des vidéos pixélisées, floues, qui bougent beaucoup et où on ne sait (presque) jamais où regarder. De notre point de vue c’est pas mature. Et si vous demandez autour de vous qui est équipé pour regarder de la 360 (Lunettes ou card board avec smartphone) le taux est très très bas. Mais bon, une caméra 360 sur le casque d’un top rideurs d’une des grosses descente du Raid Evolénard peut faire un joli score en terme de diffusion sur Facebook.
Par contre un des outils qui est très sous utilisé par les évènements en général est le « Facebook live », ça demande pratiquement zéro investissement et juste un peu de coordination. Le retour en termes de vues est toujours impressionnant. La prochaine évolution technologique ? Le live 360…
Tu es engagé sur de nombreuses manifestations sportives, et notamment sur des compétitions de trails. Comment est-ce que ton approche change entre les courses VTT et les trails ?
Dans les deux cas, ça va très vite ! C’est toujours impressionnant la vitesse à laquelle les élites avalent le dénivelé. Pour nous c’est réellement une course contre la montre pour faire des belles images tout en suivant l’évolution des rideurs. A chaque point stratégique de la course c’est le même défi, faire des belles images, laisser passer une 30ène de rideurs puis foncer dans le bus, hélico, moto pour atteindre le point suivant et couvrir une autre partie du parcours. Le stress est encore plus grand quand on ne veut pas rater les premiers qui passent l’arrivée. Tout est une question de planification et d’un poil de chance. Après pour le trail je n’ai pas trouvé ça différent du VTT, ils vont quand même très vite à la montée et les descentes sont aussi bien engagées !
Tu as également eu des mandats pour différentes entreprises. Dans quelle mesure la réalisation de vidéo d’événement ou d’entreprise diffère ?
Les vidéos « corporate » sont une grosse partie de notre activité. On adore aller à la rencontre des entreprises, de plonger dans leurs univers et de les conseiller sur la meilleure façon de communiquer grâce à la vidéo.
Par rapport à l’événementiel, c’est presque opposé comme démarches. Pour une entreprise, il y a d’abord une approche marketing, on va d’abord voir dans quel environnement s’inscrit la vidéo et ensuite définir les cibles auxquelles ont doit « parler ». Par la suite le tournage est aussi très différent, tout est organisé, cadré, et on peut refaire les prises jusqu’à ce qu’ont soit satisfait et en en raccord avec le reste du film. Les lieux de tournage sont aussi choisis en fonction de l’univers que l’on veut avoir, de la lumière et de ce que la marque veut « projeter » comme image.
C’est une façon d’exercer notre métier très différent de l’évènementiel. Mais c’est tout aussi passionnant !
Le Raid Evolénard n’a bien évidemment pas oublié les kids. Grâce au soutien de Bergamont, deux enfants jusqu’à 14 qui s’inscrivent avant le 31 mai gagneront un magnifique VTT Bergamont kids!
Donc non seulement les inscriptions sont gratuites, mais en plus elles peuvent vous permettre de gagner de magnifiques prix! Il n’y a donc plus de raison d’attendre pour s’inscrire!
1er prix : Zahno Sebastian
Vélo TEAM 24″ kids
CHF 458,–
24″ cadre aluminium
40mm suspension
Shimano 3 x 7-vitesses
Le premier grand rendez-vous de la saison VTT aura lieu dans 10 jours avec le coup d’envoi du Cap Epic. La récente acquisition de l’épreuve par le groupe chinois Wanda Sport, qui possède également Ironman, ne devrait pas changer grand-chose à la philosophie de la course. Avec près de 700km et plus de 15000m de dénivellation répartis en 8 étapes, cette épreuve sera à nouveau une des plus dure du calendrier. Et un simple coup d’œil à la première page du programme suffit pour constater que les coureurs suisses sont appelés à y jouer à nouveau les premiers rôles.
Urs Huber, qui défendra son titre acquis l’année dernière, Christoph Sauser qui effectue un éphémère come-back, et Nino Schurter qui participe à son 4ème Cap Epic, seront parmi les tous grands favoris pour la victoire finale chez les hommes alors qu’Ariane Lüthi tentera de remporter une quatrième édition consécutive chez les dames.
Urs Huber grand favori avec le Team Bulls
Après leur victoire la saison dernière, Urs Huber et Karl Platt ne changeront pas grand-chose à leur préparation. Suite à un premier stage aux îles Canaries, le team Bulls est arrivé en Afrique du Sud début février, et une première victoire lors du Tankwa Trek, une course de trois jours, a suffi à démontrer que la paire est déjà en forme. La suite du programme se passera essentiellement sur route, avec entre autre la participation à la Cape Argus, une course très populaire autour du Cap qui réunit près de 40’000 participants. Les coureurs du team Bulls ne reprendront leur VTT que la dernière semaine avant le Cap Epic, pour les dernières sorties avant le grand rendez-vous.
Le duel à distance entre Sauser et Platt pour une sixième victoire au classement général n’aura pas beaucoup d’importance selon Urs Huber : « On ne pense pas à ça, ni avant ni pendant la course. C’est avant tout l’affaire des média, qui font une grosse histoire autour de Sauser, Platt et de cette sixième victoire. Pour nous c’est simplement cette édition de la course qui compte » Et si le champion suisse marathon voit d’un bon œil le retour de Sauser, il est plus pessimiste sur ses chances de victoire : « ça va être difficile de gagner pour lui » mais il craint par contre l’équipe du champion olympique : « C’est sûr que Nino et son équipe vont avoir leur chance cette année. Nino a déjà participé à plusieurs reprises à cette épreuve et ce n’est pas un problème pour lui de courir huit jours de suite. Stirnemann a aussi effectué plusieurs courses par étape et a fait de gros progrès l’année dernière»
Sauser pour une sixième victoire
Qu’est ce qui a donc poussé Sauser hors de sa retraite ? « Jaroslav m’a demandé à plusieurs reprises de courir avec lui et ça m’a fait réfléchir. J’aime le challenge et la planification qui va avec. Le fait que l’on a la meilleure équipe et le meilleurs matériel avec nous a aussi beaucoup compté » explique l’ancien champion du monde qui est revenu très vite en forme, puisqu’il a remporté ses deux premières courses de la saison en battant au passage Platt.
Une forme qui apparemment le satisfait : « Je suis super content avec ma forme et surpris d’avoir déjà remporté deux courses. Mais je ne vais pas me reposer pour autant. Au contraire, ces victoires me donnent une motivation pour continuer à m’entraîner intelligemment». Parmi ses principaux adversaires, il mentionne évidemment le team Scott et le team Bulls, des deux autres favoris suisses : « Le team Scott est assez imprévisible. Ils vont être capable d’attaquer très fort et seront très dangereux, alors que de l’autre côté, le team Bulls sera plus constant. Si quelque chose va de travers avec la « fire power » team, le team Bulls sera en pole position ! »
Nouvelle coéquipière pour Ariane Lüthi
Chez les dames, Ariane Kleinhans va tenter de remporter une 4ème victoire de suite, une sixième si on prend en compte également les épreuves mixtes. Mais cette fois ce sera sans sa coéquipière habituelle, Annika Langvad qui ne sera pas au départ cette année. Sa nouvelle coéquipière sera Adelheid Morath, qui avait terminé 3ème l’année dernière. « Après avoir discuté avec elle et vu à quelle point elle est motivée à gagner cette course, je savais qu’elle était la bonne personne. Elles a d’excellents résultats sur ce genre de course et a terminé plusieurs fois dans le top 10 des coupes du monde XC. En plus c’est une fille très sympa avec qui je peux parfaitement imaginer passer 8 jours dans l’espace réduit d’un camper van ».
Pour se préparer au mieux à cette épreuve et développer l’esprit d’équipe nécessaire, Adelheid et Ariane s’entraînent ensemble en Afrique du Sud depuis début février : « En passant du temps ensemble et en apprenant à se connaître, on a pu développer une confiance réciproque et des bons moyens de communiquer entre nous sur le VTT. C’est important de pouvoir mettre au point ce genre de choses avant de prendre le départ le 19 mars ». Pour accrocher cette quatrième victoire, Ariane aura de nombreux avantages de son côté : « Le fait d’avoir remporté cinq des six épreuves auxquelles j’ai participé me donne beaucoup de confiance. J’ai aussi l’avantage du terrain puisqu’on court sur les parcours où je m’entraîne depuis 2011. En plus, avec Specialized et le team Spur on peut compter sur les meilleurs équipements et support. Finalement, on pourra compter cette année pour la première fois sur un backup team en cas de problème ». La concurrence sera forte, en particulier avec l’équipe Ascendis Health de Robyn de Groot, la championne sud Africaine de marathon et Sabine Spitz, ancienne championne olympique. Une autre équipe à suivre de près sera le team Meerendal CBC avec Esther Süss et la championne suédoise de marathon Jennie Stenerhag.
Les inscriptions pour l’édition 2017 du Raid Evolénard sont ouvertes! L’occasion idéale de vous présenter les nombreuses nouveautés qui vont marquer cette 21ème édition !
De retour dans la Garmin Bike Cup
Après trois ans d’absence, le Raid Evolénard est de retour dans la Garmin, véritable coupe romande de VTT qui propose 10 étapes à travers toute la Suisse Romande d’avril à septembre. Le Raid Evolénard constituera la quatrième étape de cette série. Si le parcours marathon de 62.5km restera à n’en pas douter la catégorie reine du Raid Evolénard, ce sera le parcours de 35km qui comptera pour le classement final de cette coupe qui se veut avant tout populaire. Les six meilleurs résultats obtenus sur la série seront pris en compte pour le classement individuel et un classement par équipe sera aussi établi! N’hésitez donc pas à faire venir vos partenaires de club!
Un nouveau parcours de 24km
Difficile d’être suffisamment affûté si tôt dans la saison pour s’attaquer à des parcours de 62.5 ou 35km? Les organisateurs ont pensé à vous et proposent désormais un parcours Fun de 24km ouvert à tout le monde. Avec 875m de dénivellation et de magnifiques singles, ce parcours sera une excellente mise en jambe pour la suite de la saison ! Il n’y aura donc plus d’excuse pour ne pas prendre part au Raid Evolénard !
Départ groupé
Le Raid Evolénard revient à la formule originale en ce qui concerne le départ des catégories adultes. Comme lors des premières éditions, il n’y aura désormais plus qu’un seul départ pour les parcours de 24, 35 et 62.5km ! De quoi assurer une excellente ambiance de course sur la première moitié du parcours ! Le départ sera donné sur le coup des 10h00 pour toutes les catégories et les licenciés auront toujours droit à un bloc séparé à l’avant du peloton.
Des prestations améliorées
Les nouveautés mises en place l’année dernière, à savoir la reconnaissance du parcours pour les enfants avec des coureurs pro et de la pasta party la veille de la course ainsi que des animations et châteaux gonflables dans l’aire d’arrivée le jour de la course seront reconduites cette année. Mais le comité d’organisation ne s’est pas arrêté en si bon chemin et continue à innover pour mieux vous accueillir à Evolène. Un service de massage mis en place par Alp’in physio avec les produits Akileine vous permettra ainsi de récupérer rapidement après avoir souffert sur les magnifiques parcours du Raid Evolénard. Un nouveau partenariat avec Oxsitis a été conclu pour continuer à assurer des ravitaillements de qualité tout au long du parcours. Et pour fêter dignement vos exploits à la cantine et sur les podiums, nous avons avec « Les Fils de Charles Favre » un nouveau partenaire vin. La planche des prix a également été revue et en plus des magnifiques prix en nature pour les populaires, les prix cash pour les licenciés sont pratiquement au niveau des courses UCI Marathon.
Il n’y a donc plus une minute à perdre! Cliquez sur le lien ci-dessous pour vous inscrire! De plus en vous inscrivant avant le 30 avril vous bénéficiez de tarif réduit et les inscriptions reçues avant le 15 mai prendront part à un tirage au sort pour gagner de magnifiques prix ! Lors de votre inscription, vous aurez également l’occasion de faire une bonne action en versant le montant de votre choix à l’association « le geste solidaire », qui soutient les familles défavorisées en Valais !
Au terme de l’année 2015 qui l’avait vu remporter un titre de champion suisse de contre la montre, le fribourgeois Adrien Chenaux avait pris la décision de quitter la compétition sur route et commencer une nouvelle carrière en VTT marathon. Après une saison complète au sein de l’équipe Bergamont d’Alain Glassey, durant laquelle il a pris part à la plupart des courses marathon du calendrier, le Raid Evolénard est allé à sa rencontre pour faire le bilan de cette transition:
L’année dernière, avec un titre de champion suisse de contre la montre en poche tu as pris la décision de quitter la route pour passer au VTT marathon. Avec un peu de recul, est ce que tu es toujours convaincu d’avoir pris la bonne décision ?
Effectivement, ce changement a pu surprendre et même quelques personnes m’ont même fait par de leur étonnement quand à ma décision. Je me suis pas laissé influencer et étant donné que c’est moi seul qui est choisi de basculer vers le VTT marathon, j’y suis allé à fond ! Les premières courses de VTT de la saison dernière ont fini par me confirmer que j’ai pas de regrets quand à mon arrêt de la route. Je prends énormément de plaisir dans cette discipline malgré un décalage conséquent entre mes bonnes performances physiques et mes faibles capacité techniques. Je ne me mets pas de pression mais je me rends sur chaque course pour donner le meilleur de moi. Je suis assez perfectionniste et je veux toujours bien faire. Donc j’ai une grande motivation de m’améliorer encore, surtout au niveau de ma technique.
La saison dernière était une année d’apprentissage sur le circuit VTT, durant laquelle tu as réalisé de belles performances, qui auraient sans doute été encore meilleures avec un peu moins de malchance. Quel bilan tires-tu de la saison 2016 ?
Je peux être satisfait et même content de ma première saison dans cette discipline. Comme vous me le souligner assez justement, j’ai subi quelques coups du sort, essentiellement dû à mon manque d’expérience en VTT. Une cale qui se desserre sous ma chaussure lors des Championnats du monde, une chute lors de l’Engadine Bike Giro alors que je portais le maillot de leader ou encore cette petite mais gênante contusion à la paume d’une main durant le si important mois d’août. Mais je ne peux que m’en prendre à moi même ! Champion Romand du CLM, vainqueur du CLM en côte « St.-Moritz-Corviglia » lors de l’Engadin Bike Giro et du Challenge Morabito en 2016, je m’illustre souvent le mieux lors d’effort solitaire. Ce sont tous des belles satisfactions qui me prouvent que j’ai le niveau pour me placer le plus haut possible dans les classements !
Avec l’expérience acquise l’année dernière, on peut s’attendre à d’excellents résultats en 2017. Quels vont être tes objectifs pour la prochaine saison ?
Je suis déjà motivé et impatient d’essayer de faire encore mieux en 2017 ! Au niveau professionnel, je suis passé d’un taux de travail de 40% à 60% mais je continuerais à bénéficier de super conditions pour m’entraîner puisque j’ai tous les après-midi de libre. Je connais déjà les grandes lignes de mon calendrier. Je vais encore plus cibler les courses qui me conviennent le mieux, c’est à dire avec passablement de dénivelé! Le Raid Evolénard fait donc parti des courses où j’aurai des ambitions de bons résultats. Les manches de la «Garmin Bike Marathon Classics», le «Grand Raid BCVs» et l’ «Engadine Bike Giro» seront mes autres objectifs. Bien sur, cela englobe passablement de courses mais je pense que sur chacune d’entre elle, il y aura un beau coup à jouer. Mon équipe aussi jouera placé, le team « GS Sportswear Bergamont » d’Alain Glassey qui à effectuer une belle campagne de recrutement avec le vaudois Lars Schnyder qui passe également de la route au VTT et Gilles Mottiez « le jeune valaisan qui monte » !
En ce moment la plupart des coureurs sont en camp d’entraînement au Sud. Comment est-ce que tu gères cette période de ton côté et quelles seront les premières courses sur lesquelles tu vas t’aligner l’année prochaine ?
Durant ces périodes hivernales, je profite au maximum de pratiquer des sports d’hiver complémentaires au VTT, soit en ski de fond (classique et skating) ou en peau de phoque. Je prends beaucoup de plaisir à varier les disciplines. Malgré cela, je n’oublie pas de sortir régulièrement mon bike pour essentiellement perfectionner ma technique. Par rapport à cela, je viens de disputer en compagnie de mon frère Florian la première épreuve sur neige labellisée UCI, le « Snow Bike Festival » ! C’était fin janvier du côté de Gstaad, dans des conditions très très froides, une expérience mémorable.
J’ai retardé ma préparation spécifique vélo pour cette saison 2017 par rapport à l’année passé où j’avais débuté assez tôt sur des courses sur route. En effet, les courses marathon commencent relativement tard durant la saison, j’ai donc le « temps de voir venir » ! Je prévois de débuter au « Rocky Mountain Bike Marathon » que je découvrirai fin avril en Italie. Mais avant cela, je vais quand même aller un moment dans le Sud puisque je vais guider des groupe VTT pour « bikeholiday.ch » à Giverola.
L’année dernière tu as pris une belle 10ème place lors du Raid Evolénard qui comptait pour les championnats suisses. Quel souvenir est-ce que tu gardes de cette course et est-ce que tu seras au départ de la prochaine édition ?
Je garde un bon souvenir de mon premier Raid Evolénard sur le grand parcours ! Accrocher un top 10 était une belle satisfaction surtout que ce jour-là, j’étais à l’aise dans les montées mais avec le frein à mains dans les descentes … à l’image de ma première saison sur le circuit marathon. J’essaie de combler un peu l’écart que j’ai entre ces 2 phases pour avoir une meilleure fluidité et espérer me rapprocher des tout meilleurs. Je serai sur la ligne de départ le 18 juin prochain car cette course en vaut la peine ! Sur mon Bergamont Fastlane MGN qui je l’espère m’accompagnera le plus haut possible dans le classement et de pouvoir savourer un rafraîchissant dessert « Caffè Lattesso » en récompense serait le top 😉
Le calendrier de la Garmin Bike Cup 2017 vient d’être dévoilé et les amateurs de VTT valaisans peuvent se réjouir. Malgré le retrait de la Tzoumaz Bike, le Valais aura droit à sa manche de la Garmin BIke Cup puisque Evolène réintègre la coupe après trois ans d’absence.
Sinon pas de grande surprise au calendrier. La coupe du Chasseron qui avait lieu le même weekend que le Raid Evolénard aura désormais lieu en fin de saison, le 3 septembre. D’autre part le tour des Sommêtre laisse sa place cette année à la Valterbimania à Monsevelier, qui accueille les championnats suisses VTT cross country. La Garmin Bike Cup comptera donc à nouveau 10 manches réparties entre toute la Suisse Romande
La coupe débutera le 23 avril à Colombier. Deux étapes auront lieu en mai, avec tout d’abord le Roc du Littoral le 7 mai, puis la Glânoise à Ursy le 13 mai. Le Raid Evolénard sera la seule manche au mois de juin. La première course en juillet sera la Glèbe’Bike à Estavayer le Gibloux, une semaine avant les championnats suisses lors de la Valterbimania. La Sense Bike à Alterswil aura lieu le 13 août alors que la Barillette aura lieu le 27 août. La Coupe du Chasseron aux Rasses aura lieu le 3 septembre, une semaine avant que l’Eole Bike mette un terme à l’édition 2017 de la Garmin Bike Cup!
En ce qui concerne le Raid Evolénard, ce sera le parcours de 35km qui comptera pour le classement général de la Garmin Bike Cup. En effet, comme la GBC est une coupe de VTT cross country, les organisateurs ont préféré de ne pas y inclure de courses VTT marathon.
Les inscriptions vont ouvrir d’ici quelques semaines, et le Raid Evolénard profitera de l’occasion pour vous dévoiler toutes les nouveautés de cette 21ème édition! Donc continuez à nous suivre!
Le Raid Evolénard vient d’inaugurer un nouveau partenariat avec la fondation “le geste solidaire”. Le but est clair, encourager la pratique du sport chez les jeunes défavorisés en Valais. C’est dans cette optique que le Raid Evolénard, par le biais de son président Florian Chevrier a remis samedi un VTT Bergamont à John Roux, fondateur de la fondation “le geste solidaire”. Un beau cadeau qui sera offert à un jeune valaisan lors des fêtes de fin d’année! Cette action s’inscrit dans une collaboration à plus long terme, puisque tous les participants du Raid Evolénard auront la possibilité de faire un don à cette fondation lors des inscriptions, et la fondation sera également présente sur place lors de l’édition 2017 pour présenter ses activités. En attendant, John Roux nous explique ici les raisons qui l’ont poussé à créer cette fondation, et ce qui fait sa spécificité!
Ton histoire est très intéressante, puisqu’avant de te lancer dans le social, tu étais gestionnaire de fortune… comment est ce que tu expliques cette transition peu commune?
Suite à mes études universitaires à Lausanne, j’avais déjà en tête d’aider bénévolement des associations, mais faute de temps et peut-être de moyens, j’ai laissé ce projet de côté quelques années. Le monde de la finance et de la gestion de fortune a énormément évolué depuis 4-5 ans et est devenu trop globalisé, trop administré et trop déshumanisé. Je ne m’y reconnaissais plus de tout et j’ai senti que c’était le bon moment de changer d’orientation.
Il y a de nombreuses associations qui s’occupent des personnes défavorisées en Suisse. Pourquoi as-tu décidé de créer ta propre fondation, et qu’est ce qui la distingue des autres.
En fait, le but premier de la Fondation est de mettre en place de nouveaux systèmes de récoltes de fonds pour financer des projets socio-caritatifs d’associations existantes. Il y a de très nombreuses associations en Valais et en Suisse qui font un travail admirable et qui offrent un soutien indispensable aux gens dans le besoin. Après quelques mois d’activité, nous nous sommes rendus compte que malheureusement il manquait dans certains cas et après avoir accordé d’autres soutiens (habits, nourritures, meubles, logement, etc), une aide financière pour éviter que les situations ne s’aggravent. Nous avons en ce sens décidé également de récolter des fonds pour ce projet de solidarité.
Ta fondation va être opérationnelle à partir de l’année prochaine. Quels vont être les objectifs pour cette première année d’activité?
La Fondation a déjà plusieurs projets à son actif comme le lancement de Sion Solidaire ou l’aide pour les migrants valaisans. De surcroît nous avons récolté et redistribué plus de 50’000.- à ce jour et globalement si l’activité de la Fondation était valorisée, cela représenterait une aide pour plus de 400’000.-. Dès l’an prochain, nous pourrons en plus compter sur la mise en place de l’arrondi sur salaire dans les entreprises et de l’arrondi en caisse dans certains magasins, ce qui permettra de récolter de l’argent frais pour certaines associations bénéficiaires (voir sur www.legestesolidaire.org). L’idée des « micro-dons », mais multipliés par de nombreuses personnes, permet de récolter des montants importants au final et d’inciter tout le monde à faire un Geste Solidaire sans devoir faire un effort trop important. Imaginez les fonds récoltés si tous les clients d’un magasins laissent 10-15-20 centimes à la caisse en faisant leur course ou si tous les salariés d’une grande entreprise offre les centimes de leurs salaires ! Des mécanismes qui fonctionnent parfaitement à l’étranger et qui seront introduits en Suisse par notre Fondation.
Les inscriptions au Raid Evolénard vont ouvrir d’ici quelques semaines, et les participants auront la possibilité de verser un montant en faveur de ta Fondation. Qu’est ce que tu as envie de leur dire pour les encourager à soutenir cette Fondation?
L’idée est très similaire à ce que nous allons proposer dans les magasins, à savoir de rajouter quelques centimes ou quelques francs au montant de votre inscription afin de soutenir des personnes défavorisées de notre canton. Nous sommes en contact quotidiennement avec de nombreuses personnes qui n’arrivent tout simplement plus à s’en sortir ou alors qui joignent à peine les deux bouts et qui sont en rupture au moindre petit pépin. Et il y a en Valais beaucoup de personnes qui n’osent pas s’adresser aux organismes publics, par fierté ou par honte et que nous pouvons aider plus discrètement. Sans parler des personnes qui sont simplement abandonnées par notre société et il y en a malheureusement beaucoup. 100% des dons récoltés seront redistribués en directs à des personnes nécessiteuses et qui, sans votre aide, ne pourrait plus vivre convenablement.
Le Raid Evolénard est organisé depuis plus de 20 ans par un club de ski nordique. Pour établir un lien plus concret entre VTT et ski nordique, le Raid Evolénard vient d’établir un partenariat avec le Centre formation nordique Valais Romand. Le but est bien évidemment de soutenir l’excellent travail effectué par l’entraîneur de centre, Charles Pralong, pour permettre aux amateurs de ski de fond dans notre canton de progresser et si possible d’intégrer un jour les structures Swiss-Ski. Prof de sport, ancien cadre swiss-ski, ancien serviceman de Dario Cologna en coupe du monde, Charles Pralong est à n’en pas douter la personne idéale pour permettre à ces jeunes d’atteindre leurs objectifs. Il nous explique ici le fonctionnement et les buts de ce centre!
Suite à la décision de Ski-Valais de ne plus soutenir la formation nordique dans le bas Valais, tu as décidé de gérer ce centre de formation de façon autonome. Qu’est-ce qui t’a poussé à prendre cette décision.
A la fin mars 2015, nous avons reçu l’information de Ski Valais que le Centre de formation nordique du Valais romand ne sera plus financé par Ski Valais et qu’il fermera donc ses portes. Nous avons pris la décision de poursuivre l’aventure de manière plus autonome pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce qu’on était convaincu qu’il fallait proposer une structure d’entraînement en ski de fond pour les jeunes de moins de 16 ans car la relève existe, parce que les résultats sportifs sont excellents, parce que la progression est rapide et réjouissante. D’autre part il est impossible de s’entraîner seulement dans un club jusqu’à 16 ans et ensuite pouvoir réaliser des objectifs de carrière pour certains. Il nous semblait donc indispensable de maintenir en Valais cet échelon de la formation entre les clubs et Swiss-Ski comme cela se fait dans toutes les autres régions de la Suisse. Et finalement si le budget nécessaire est conséquent il n’est pas insurmontable.
Comment est-ce que fonctionne cette structure ? Comment est-ce que les entraînements sont organisés et combien de jeunes font partie des cadres ?
Le Centre de formation nordique du Valais romand est représenté par un entraîneur, responsable engagé à 40% durant toute l’année. Un directoire contrôle le travail du responsable ainsi que les comptes du Centre.
Au niveau des entraînements, entre 30 et 35 jours de camp d’entraînement sont organisés entre le début mai et le mois de décembre. L’entraînement en groupe est essentiel pour des jeunes fondeurs. Durant l’hiver, l’encadrement se fait sur les 4 courses de l’Helvetia Nordic Trophy. Un entraînement hebdomadaire est organisé depuis le mois d’août jusqu’à la fin mars (soit le soir, soit l’après-midi, en accord avec les différentes écoles).
Pour la saison 2016-2017, 5 jeunes de moins de 16 ans sont membres permanents du Centre de formation nordique du Valais romand. Afin de faciliter l’accès au Centre aux plus jeunes, nous avons créé le concept de la relève qui compte pour cette saison 3 athlètes né(e)s en 2005. Ces 3 jeunes participent à 6 camps d’entraînements de 2 jours durant la période de préparation, à 3 journées d’entraînement et sont convoqués lors de 2 courses nationales (Helvetia Nordic Trophy).
Quels sont les objectifs de ton équipe pour cette saison à venir et à plus long terme?
L’objectif principal du Centre est la progression des athlètes, dans un cadre agréable. L’épanouissement des est un facteur indispensable à la réussite de la saison. Au niveau des résultats à proprement parlé, nous n’avons fixé aucun objectif précis, mais étant donné la progression croissante des jeunes présents, des podiums aux championnats romand, des Top10 aux courses , voire même un podium aux championnats suisses (pour un jeune) sont envisageables. Tous les jeunes n’ont aucune pression de résultat !
Pour le long terme, l’objectif que le Centre s’est fixé est que tous les jeunes poursuivent leur chemin en lien avec le ski de fond. Certains se dirigent vers la catégorie junior avec des objectifs internationaux. Mais d’autres ne pourront ou ne voudront pas investir plus pour la compétition et leur objectif sera de transmettre aux futurs fondeurs la passion du ski de fond dans les clubs ou autres !
Faire fonctionner une telle structure demande forcément des moyens financiers important. Comment est-ce que le centre de formation nordique du Valais Romand est financé ?
Comme c’est indiqué dans notre dossier de sponsoring, les charges sont évidemment importantes mais pas insurmontables. (Salaire, assurances, Carburant pour le bus, matériel d’entraînement, matériel de fartage, logements etc…)
Depuis le 1er mai 2015, nous trouvons pour chaque année le financement nécessaire qui nous a permis jusqu’à présent de couvrir nos charges. La principale source de revenu est évidemment le sponsoring pour 2 tiers. Ensuite, tous les jeunes payent une cotisation au Centre (1100.- pour les M16, 850.- pour les M14 et 400.- pour les jeunes du concept de la relève). Nous avons également la participation des clubs et les subventions Jeunesse & Sport qui nous sont reversées.
Nous nous réjouissons du renouveau du Club sportif des Pionniers du Val d’Hérens et de la collaboration naissante. Le Centre de formation nordique du Valais romand a souvent été beaucoup trop à connotation « Val Ferret ». Si des jeunes d’autres clubs intègrent le Centre, tout le monde en sera gagnant
Merci Charles pour ta disponibilité et si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à contacter Charles Pralong, qui se déplace volontiers pour un après-midi ou une soirée afin de présenter plus en détail le fonctionnement du Centre de formation nordique du Valais romand !