Bergamont

Alain Glassey, 15 ans à la tête d’une équipe VTT!

Au fil des années, Alain Glassey est devenu une figure incontournable du milieu VTT en Suisse romande. C’est pourtant sur route qu’Alain avait commencé sa carrière, avant de se tourner avec succès vers le VTT. Lorsque il a décidé de mettre un terme à sa carrière de coureur, Alain était bien décidé à rester dans le milieu en tant que team manager. C’était en 2002, et depuis sa passion n’a pas changé. Le Raid Evolénard est allé à sa rencontre:

Alain, c’est déjà ta quinzième saison en tant que directeur sportif d’une équipe VTT. Où est-ce que tu vas chercher la motivation pour continuer à t’engager années après années pour ton team ?

Lorsque j’étais compétiteur, j’ai eu la chance de courir sur route  chez Mazza à Genève et ensuite en tant que VTTétistes chez CILO à Romanel. Dans ces deux structures j’ai pu avoir d’excellentes conditions pour pratiquer ces deux sports en compétition. Je me disais à ce moment-là que lorsque j’arrêterais, je pourrais rendre un peu de ce que l’on m’avait donné… Et en 2001, lors de la faillite de la marque CILO, j’ai lancé la machine en touchant les bonnes personnes. Tant que j’aurais du plaisir et que je trouve un soutien suffisant pour continuer, je le ferais…

Le VTT a de plus en plus de peine à faire recette, surtout en Valais, où les courses attirent de moins en moins de coureurs et où le nombre de courses diminue année après année. Où est le problème selon toi ?

C’est vrai que le calendrier valaisan s’amaigrit d’année en année. Le boom du VTT des années 90 s’est gentiment essoufflé en Valais mais également de belles courses ont disparu en Romandie. Il ne reste presque que des classiques qui tiennent le coup parce que leurs notoriétés ont dépassés les frontières cantonales.

Pas mal de clubs d’autres sports organisaient une course pour remplir un peu leurs caisses (je pense à des ski-clubs notamment) mais qu’après plusieurs années fructueuses ils ont commencés à peiner avec les recettes et ils ne l’ont plus organisée.

L’avènement du trail a aussi fait changer les habitudes. Les organisateurs préfèrent organiser un trail qui génère une plus grande participation dès la première année et pas mal de bikers populaires se sont tournés vers cette nouvelle tendance du sport fun. D’où la diminution de courses et de pratiquants en VTT.

Je suis en train de préparer un super projet pour une course VTT en Valais mais c’est encore trop tôt pour le dévoiler. Quelque chose de différent et c’est peut-être là qu’il faut chercher une solution pour relancer l’attractivité du VTT en Valais et surtout des courses…

Dans ce contexte, quelles sont les difficultés principales pour un directeur sportif ?

Moi, j’ai gardé une ligne dans ma philosophie pour la compétition, j’ai su rester un Team indépendant. En Valais et en Romandie les Teams magasins foisonnent mais je ne conçois pas la compétition de cette manière. Je n’oblige pas un coureur à faire telle ou telle course surtout que j’ai quelques très bons éléments qui aspirent à évoluer au niveau international… Grâce à l’image de l’équipe données par les anciens, j’ai toujours chaque saison un ou deux costauds qui viennent me voir pour intégrer le Team.

J’imagine que la situation n’est pas idéale par rapport aux sponsors notamment ?

Effectivement la recherche de sponsoring devient de plus en plus difficile mais grâce à mon réseau j’ai toujours pu couvrir le budget. Je ressens la frilosité même pour des sommes très raisonnables. Heureusement que certaines personnes ne me laissent pas tomber mais à force de solliciter les mêmes passionnés, ils s’essoufflent aussi.

Des partenaires tels que les cycles Bergamont et GS Sportswear m’aident un peu plus cette saison pour compenser la baisse de sponsoring régional, sans leur soutien cela aurait été très difficile cette saison.

Pour la saison 2017, je me suis mis un objectif très élevé de trouver un seul partenaire principal pour continuer. La tâche n’est pas facile. Le Team est un hobby pour moi et les charges sont bien moindres que dans une structure professionnelle ou semi-professionnelle mais cela coûte quand même pour soutenir quelques bons élites.

Au niveau de la relève, comment est-ce que tu juges la situation, en particulier en ce qui concerne les structures en place ?

En Valais, il y a quelques bons éléments prometteurs mais comme la pyramide n’est pas large à la base, le sommet aussi sera restreint. C’est surtout des jeunes qui ont grandis dans le milieu avec leurs parents qui couraient il y a 20 ans…

Les instances dirigeantes devraient plus se préoccuper de la relève que de faire du nombrilisme ou de s’endormir sur les lauriers qui commencent à dater. Lors des championnats romands l’an passé, certaines catégories jeunesses n’avaient qu’un coureur valaisan classé ou voir aucun. Les clubs aussi doivent aussi faire quelque chose, peut-être en collaboration avec la fédération pour réunir les forces et promouvoir le vélo auprès des jeunes avec plus de moyens.

Pour revenir à ton équipe, tu as profité de la pause hivernale pour renforcer considérablement le secteur longue distance, en engageant notamment Philipp Gerber, Adrien Chenaux et Eric Morard. Quels seront les objectifs du team à ce niveau ?

Depuis la première saison en 2002, le Team est composé de deux groupes bien distincts :

Le team A composé de coureurs licenciés en catégorie élite ou qui ont un niveau très élevé dans une autre catégorie et qui sont soutenus à 100%. Philippe Gerber et Adrien Chenaux seront engagés sur les moyennes et longues distances. Ils seront toujours accompagnés de Damien Perrin qui lève un peu le pied (papa depuis quelques mois) mais qui sera toujours aussi compétitif. Il y a aussi le groupe cross-country composé également de 3 coureurs d’excellents niveaux.

Le team B qui réunit quelques bons coureurs locaux qui montrent leurs maillots sur le plan régional mais qui sortent aussi du canton. Ceux-ci reçoivent un soutien par un gros rabais sur tout le matériel (sauf l’habillement qui est remis gratuitement). Ce groupe réunit surtout des valaisans puisque le Team est valaisan : Tristan Degrada (cadet), Christian Perrin (junior) et Noé Torrent (U23) seront accompagnés par les régionaux expérimentés comme Pascal Corti, Pierre-Yves Bender et Eric Morard.

Avec Adrien Chenaux, tu as dans ton équipe un champion suisse de contre la montre qui arrive sur les courses VTT marathon. Quels vont être ses objectifs ?

Adrien a un gros moteur. Il roule super bien (champion Suisse Elite Clm), il grimpe aussi vite (2ème de Sierre-Loye derrière Tomy). La technique sera un handicap au début mais cela vient vite. Lorsque j’ai commencé le VTT j’étais dans le même cas et la transition s’est bien passée. Ses objectifs seront surtout les courses longues distances et son premier objectif et test sera le Raid Evolénard. Il se réjouit déjà d’y être.

En ce qui concerne le reste de l’équipe, tu as également des jeunes prometteurs en cross-country. Quelles sont tes attentes pour cette année ?

Oui, Florian Chenaux et Emilien Barben entament leur 3ème saison au sein du Team et seront rejoints par Romain Bannwart qui va aussi très vite en cross-country. Pour tous les trois, l’important est de marquer des points UCI pour pouvoir partir le plus possible devant car à ce niveau le départ est primordial et pourquoi pas frapper aux portes du professionnalisme. Florian n’est pas passé loin l’an passé et il remet l’ouvrage sur le métier…

 

DSC_8029

Nouveau partenariat avec Reep Performance!

Le Raid Evolénard vient de mettre sur pied un nouveau partenariat avec Reep Performance ! Vous allez bientôt découvrir les avantages que cela représente pour les participants au Raid Evolénard, mais en attendant, Thomas Schmidlin, fondateur et gérant de Reep Performance, nous présente ici les avantage de ce concept d’analyse posturale unique en Suisse qui a ouvert ses portes il y  a un peu moins d’une année à Sion.

Qu’est-ce qui différencie ton approche des études posturales classique que l’on peut trouver dans les magasins de vélo ?

De nombreux points différencient notre approche des études posturales traditionnelles.

  1. L’expertise

Une double étiquette de physiothérapeute et de « bike-fitter » est un avantage certain quand il s’agit d’harmoniser un corps humain et une machine. Il y a parfois autant à faire sur le cycliste (calage du bassin, rotations des bras, gestion du pédalage, prise en compte de spécificités morphologiques) que sur le vélo pour arriver au graal de la position la plus satisfaisante.  Nous avons vu  de nombreux clients étant passés auparavant par d’autres études. Les positions proposées par d’autres approches étaient toujours cohérentes et certainement plus adaptées que ce à quoi un cycliste aboutirait seul avec sa clé Allen et son fil à plomb, mais trop de gens pensent qu’une bonne position ne se trouve qu’avec des mesures anthropométriques. Une équation un peu simpliste qui viserait à déduire la position idéale à partir d’une série de mesures  prises sur la personne  (longueurs de segments, angles articulaires au pédalage etc…). Ces approches négligent un aspect fondamental des déterminants du confort et du rendement : les sensations du cycliste.

  1. Les sensations du cycliste

La suggestion d’une position basée sur des critères objectifs (mesures anthropométriques) n’est que la 1ère étape de notre démarche. La suite donne une place importante aux retours d’infos du cycliste, qui peut, grâce au système motorisé utilisé, tester une multitude de combinaisons biomécaniquement cohérentes. La position finalement retenue sera le fruit de l’interaction entre le « bike-fitter » et le cycliste. Le premier s’assurant de la cohérence biomécanique du réglage (une trentaine de critères à observer en tout), le second validant la combinaison où ses sensations sont les meilleures.

  1. La neutralité

Dans la mesure où nous ne vendons pas de matériel, nous dispensons des conseils neutres et ne poussons pas à la consommation. Il est toujours réjouissant d’offrir une deuxième vie à un vélo sur lequel quelques menues adaptations décuplent le plaisir de pédaler du propriétaire, et ce pour le prix d’une potence, d’un guidon ou d’une selle. Nous collaborons avec quelques vélocistes de la région avec qui une relation de confiance s’est établie. Des personnes comme Maurice Erbettaz  (Cyclosport, Chalais) Johann Tschopp (Tschopp Cycles, Sion), Alex Héritier (Cyclone Sport, Savièse) ou Patrick Rod (mécanicien chez Seppey Cycles) sont rodés à la lecture de nos rapports d’analyse et savent reporter les cotes sur les vélos.

  1. La base de données

Quand un achat de vélo est envisagé, nous guidons le cycliste dans ses choix. Notre système est relié à une base de données référençant tous les vélos du marché (toutes marques confondues) afin de faire un choix de cadre et de composants  permettant de reproduire la position validée lors de l’étude. Sauf cas particulier, une position donnée peut être reproduite au sein de chaque gamme, à condition de choisir la bonne taille de cadre et les bons composants… Et les pièges sont nombreux !

A qui s’adresse cette étude posturale ?

A tous les cyclistes,  de l’amateur pratiquant occasionnel au professionnel. Tout le monde peut gagner en confort, en rendement et en plaisir s’il est bien posé sur son vélo.

Quels sont les bénéfices qu’un cycliste populaire peut attendre de cette technique?

Une côte vous fera toujours transpirer… Entraînement et courage resterons les principaux déterminants d’une performance à vélo mais pour résumer les bénéfices d’un bon positionnement je ferais la comparaison suivante : pratiquer le vélo sans se donner les moyens d’être bien positionné sur sa monture peut être comparé à pratiquer la course à pied sans se soucier de la pointure de ses chaussures. Personne n’achète un soulier de ski ou une chaussure de course sans l’essayer…. Tester et choisir sa position est la garantie du meilleur confort et du meilleur rendement possible (pour un entrainement donné…) .

Pour plus d’information, n’hésitez pas à visiter http://www.reep.ch/ 

start

Championnats Suisses Marathon 2.0

Initialement prévu à Einsiedeln fin septembre, les championnats suisses VTT marathon 2016 auront finalement lieu le 19 juin à Evolène. Après avoir remplacé la BerGiBike en 2015, c’est la deuxième fois que le Raid Evolénard reprend au pied levé l’organisation de ces championnats suisses. L’organisateur de l’Iron Bike à Einsiedeln a décidé fin janvier en accord avec Swiss Cycling de ne pas organiser les championnats suisses 2016. Contacté par Swiss Cycling à fin janvier, les organisateurs n’ont pas hésité longtemps avant d’accepter ce nouveau défi. «Après les excellents championnats de l’année dernière, nous avons de nouveau le plaisir d’attribuer ces championnats à la Romandie. Je suis sûr que le team de Florian Chevrier va mettre sur pied un évènement extraordinaire et des championnats dignes de ce nom, même avec une période de planification assez courte», dit Kilian Oertli, responsable de la discipline VTT auprès de Swiss Cycling. «Après l’expérience positive de l’année dernière, tout le comité était bien sûr très motivé à réorganiser ces championnats. On ne pouvait pas rêver mieux pour la 20ème édition du Raid Evolénard. Tous les meilleurs suisses seront au rendez-vous et le spectacle sera garanti!» relève Florian Chevrier, président du comité d’organisation.

Du côté des coureurs, c’est également l’enthousiasme qui prédomine. Pour Arnaud Rapillard, coéquipier du champion suisse en titre Johann Tschopp, «c’est vraiment mérité, les organisateurs avaient fait un excellent boulot l’année dernière et à une semaine des Mondiaux, la date est excellente». Pour le Neuchâtelois Jérémy Huguenin, nouveau venu au sein de l’équipe BiXS, c’est également une bonne nouvelle: «j’aime la région d’Evolène et c’est une course où j’ai toujours fait de bons résultats! Je me réjouis de revenir en juin». Le point de vue est également partagé en Suisse Allemande avec Urs Huber, numéro 1 mondial de la discipline qui se montre satisfait de ce changement de programme : «Pour moi, le plus tôt c’est le mieux».

Les organisateurs n’avaient cependant pas attendu ces championnats suisses pour mettre sur pied de nombreuses nouveautés pour fêter dignement cette 20eme édition. Le samedi après-midi, les enfants auront ainsi l’occasion de reconnaître le parcours en compagnie de coureurs pro. Dans la soirée, une pasta party géante offerte à tous les coureurs sera mise sur pied dans les différents restaurants du village. De quoi avoir une véritable ambiance de courses dans les différents villages de la commune d’Evolène.

Le dimanche, le programme sera similaire à celui de l’année précédente, avec des départs adultes à Evolène dès 10h00 et des courses enfants dans l’après-midi au départ des Haudères. La proclamation des résultats se fera dès 15h30 dans l’aire d’arrivée. Les courses enfants seront comme d’habitude gratuites jusqu’à 14 ans. Pour les tarifs adultes, les inscriptions de base ne changeront pas. Par contre une première majoration sera effectuée à partir du 1er mai et une deuxième pour toutes les inscriptions sur place. Les coureurs sont donc invités à s’inscrire dès l’ouverture des inscriptions, qui se fera le 19 février, quatre mois avant le départ.

Pour plus d’informations :
www.raidevolenard.ch et www.swiss-cycling.ch

JerHug

Jérémy de retour sur le podium à Evolène !

A l’occasion de la 10ème édition de la Nordic Night aux Haudères, les organisateurs ont eu le plaisir d’accueillir un invité surprise, que l’on a plutôt l’habitude de croiser dans la région une fois que la neige a fondu, et avec son VTT.
Mais Jérémy Huguenin est aussi un passionné de ski de fond et en apprenant l’existence de la Nordic Night, une course de ski de fond par équipe de deux dans l’ambiance de carnaval, il n’a pas hésité à faire le déplacement pour prendre part à cette course et découvrir du même coup les magnifiques pistes de fond d’Evolène-Région ! « C’est vrai que j’apprécie beaucoup la région d’Evolène, je ne la connaissais pas encore en hiver et cette course particulière était l’occasion de venir la découvrir. Et je peux dire qu’il est certain que j’y reviendrai ». Avec sa compagne, qui découvre tout juste les joies du ski de fond, Jérémy a terminé à la deuxième place et gardera sans doute un excellent souvenir de ce weekend : « C’était vraiment super sympa ! Bonne ambiance, bon enfant, pas d’enjeu et participer avec ma copine qui mettait pour la 5ème fois seulement des skis de fond était cool aussi ».
La nouvelle recrue du Team BiXS se réjouit maintenant de revenir à Evolène au mois de juin. « A une semaine des mondiaux, le Raid Evolénard avec son magnifique parcours à la fois sélectif physiquement et technique sans pour autant être extrêmement long constituera une très bonne répétition générale » Et après un hiver 2014-2015 difficile marqué par une grosse blessure, Jérémy peut cette fois se préparer dans de bien meilleures conditions : « j’ai appris de cette blessure et même si cela est bien sûr un mauvais souvenir, j’en ressors aujourd’hui passablement de choses positives. Jusqu’à présent ma préparation se passe bien. Malgré cet hiver peu rigoureux j’ai tout de même régulièrement chaussé les skis de fond pour travailler mon endurance de base. Quant à mon programme de musculation, une partie est toujours dédiée à retrouver une force égale entre mes deux jambes suite à mon accident de l’hiver dernier ». Bien que le planning définitif de la saison ne soit pas encore établi, Jérémy va attaquer cette saison avec de grosses ambitions : « malgré la blessure de l’hiver dernier, je sors d’une bonne saison lors de laquelle j’ai souvent terminé au pied ou pas loin du podium sur les épreuves nationales et c’est sûr qu’avec cette fois une préparation optimale ainsi qu’en bénéficiant de la structure de ma nouvelle équipe BiXS, j’ai l’objectif de me classer dans les trois premiers plus régulièrement. La concurrence aux avant-postes sera rude et je m’attends à une saison 2016 palpitante ».
Et pour tous ceux qui se demandent comment Jérémy a pu revenir si vite de blessure, n’hésitez pas à jeter un œil à ces vidéos qui viennent tout juste d’être mises en ligne !

descente Grimentzb

Retour sur la saison 2015 avec Arnaud Rapillard

En 2015, Arnaud Rapillard a eu l’occasion de vivre une magnifique aventure en intégrant le Team IAM Moutain Tschopp. Il s’est montré à la hauteur tout au long de la saison, tout d’abord en épaulant  Johann dans sa conquête du titre national à Evolène, puis d’un point de vue plus personnel suite à la chute de Johann qui a mis un terme prématuré à sa saison. Il revient avec nous sur cette belle saison et nous parle des défis qui attendent le Team, maintenant que le sponsor principal s’est retiré.

Arnaud, tu sors d’une saison extraordinaire, avec notamment une 7ème place au Grand Raid, et tu termines l’année au 8ème rang du classement UCI MTB marathon après avoir occupé le 5ème rang. Qu’est ce qui a été déterminant dans cette progression ?

Le fait que Johann m’accorde sa confiance m’a vraiment motivé. Le côtoyer régulièrement à l’entraînement m’a certainement permis de passer un palier. Optimiser tous les paramètres en lien avec la performance pour élever mon niveau (entraînement, alimentation, récupération..) devenait un vrai challenge. J’ai aussi bénéficié d’une certaine liberté d’horaire au sein du service de médecine du sport de la clinique romande de réadaptation à Sion pour y combiner un taux d’activité à 80% avec ma passion pour le cyclisme.

J’imagine que tu as vécu pas mal de moments forts au cours de cette sasion. Qu’est ce qui restera comme le souvenir marquant pour toi en 2015 ?

Au niveau de l’équipe, la victoire de Johann à Evolène avec le titre de champion suisse reste sans aucun doute le plus beau moment. Bien sûr c’était un objectif et si dans le cœur des valaisans Johann était le favori, sur le papier ce n’était pas vraiment le cas. On a préparé et construit ce succès ensemble et nos choix se sont avérés payants (courses de préparation,reco, matériel…).

A titre personnel c’est bien le Grand Raid que je garde comme meilleur souvenir de cette saison. J’étais conscient d’avoir franchi un palier mais le chrono de 6h28 entre Verbier et Grimentz se situe au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer. Une préparation méticuleuse qui porte ses fruits, pas de soucis mécaniques, une météo idéale, des ravitailleurs au top, toutes les conditions étaient réunies pour que ce soit le jour parfait.

Urs Huber, l’homme fort du VTT marathon en Suisse s’est accordé deux semaines de pause avant de reprendre l’entraînement pour la saison prochaine. De ton côté, comment se déroule ta préparation pour 2016 ?

Après le roc d’Azur j’ai également effectué une coupure et même si j’ai profité de l’été indien pour me balader en montagne le week-end, ma pause a duré 6 semaines. Un délai nécessaire pour combler un léger déficit d’heures au laboratoire de physiologie mais aussi pour bien recharger les batteries.

Après avoir autant progressé en 2015, quels vont être tes objectifs pour la saison 2016 ?

J’étais le premier surpris de gagner 4 à 5 minutes à l’heure cette saison sur les différents marathons. Mon premier souhait serait de pouvoir évoluer au même niveau en 2016, avec autant de régularité et en évitant les blessures.
Est-ce que je suis capable de viser plus haut, honnêtement je ne le sais pas. Je n’ai pas le talent nécessaire pour monter sur des podiums au niveau national ou international et je suis conscient de mes limites. L’expérience cumulée lors de ces dernières saisons pourrait toutefois m’aider à grappiller quelques minutes sur l’une ou l’autre courses, le Grand Raid par exemple.

Johann Tschopp, ton co-équipier au sein du Team IAM Mountain avait fait une grosse chute lors des championnats du monde et n’avait plus pu courir en 2015. Est-ce que tu peux nous donner de ses nouvelles ? Quels vont être ses objectifs pour la saison à venir ?

Mis à part le centimètre de taille perdu suite à sa fracture et tassement de vertèbre Johann a retrouvé pleine possession de ses moyens. Le retrait tardif de IAM funds.ch, sponsor principal, nous pousse à revoir le fonctionnement de l’équipe pour 2016 et forcément les objectifs. Nous sommes en pleine restructuration et n’avons à ce jour pas finaliser notre budget. L’équipe sera donc rebaptisée et pourrait accueillir un 3ème coureur. Johann ne pourra probablement plus vivre uniquement de ce sport mais cette péripétie favorise la transition au sein de son magasin de cycles.
Cependant, ce que je peux dire avec certitude, c’est que Johann portera le maillot de champion Suisse qui lui est dû jusqu’au prochain championnat.

La situation est plutôt difficile pour les courses VTT en Valais, avec chaque année quelques courses qui disparaissent, et le Trophée VTT Valaisan qui est encore incertain pour la saison prochaine. En tant que meilleurs coureurs VTT en Valais, comment est-ce que tu expliques le manque d’engouement pour ce sport dans notre canton, alors qu’il se porte plutôt bien dans d’autres régions de Suisse ?

Un phénomène de mode peut-être. L’âge d’or du VTT est derrière, le trail est en pleine effervescence. Il devient difficile de faire l’unanimité lorsque l’on propose un parcours. Trop technique, pas assez technique, trop court, trop long… Et puis « l’isolement » géographique du valais freine certainement les participants hors cantons. Est-ce rentable de faire plus de 3h de route aller-retour pour 1h de course ?
La participation populaire devient de plus en plus faible.
Les causes sont certainement multiples et la solution miracle n’existe probablement pas. Toutefois, J’espère vivement que l’on trouve des solutions afin de pérenniser les courses déjà en place et peut être développer d’autres projets, comme le swiss epic qui a l’air de plaire. Pourquoi pas une trans Valais ?

Zielsprint Tschopp vor Buchli

Johann Tschopp nouveau champion suisse XCM

Malgré les quelques gouttes lors du départ, les conditions se sont rapidement arrangée du côté d’Evolène pour que la fête soit belle lors de ces championnats suisses VTT marathon. Et les nombreux spectateurs présents sur le parcours et dans l’aire d’arrivée ont eu leur compte d’émotion, avec de nombreuses courses à rebondissement!

C’est seulement sur la ligne d’arrivée que Johann Tschopp a pu s’imposer au sprint devant Lukas Buchli. Le troisème étant Hansueli Stauffer. Un groupe de quatre formé de Tschopp, Buchli, Stauffer et Martin Fanger était encore ensemble lors du premier passage dans l’aire d’arrivée aux Haudères. C’est donc la dernière montée qui s’est avérée décisive pour départager ces coureurs. Johann Tschopp qui avait fait le plus dur en arrivant en tête au point culminant de la course s’est fait rejoindre par Lukas Buchli dans les deux dernier km de course. Tout s’est donc jouer au sprint entre les deux homme, et à ce jeux là, c’est Johann qui s’est montré le meilleurs.

Pour Tschopp ce n’était pas le premier titre de champion suisse VTT marathon. Le valaisan, qui courait jusqu’à l’année dernière au sein du team IAM cycling, s’était déjà imposé en 2004 aux Crosets. „En montée j’étais clairement le plus fort“ déclarait Tschopp, qui se demandait comment les autres pouvaient le rattraper si rapidement en descente. Lukas Buchli se montrait quant à lui déçu „un problème de chaine m’a coûté presque une minute. Dans la descente j’ai dû prendre tous les risques pour revenir sur Tschopp“.

Résultat complet ici

Résumé

Homme (62 km): 1. Johann Tschopp (Miège) 3:10:20. 2. Lukas Buchli (Felsberg) gl. Zt. 3. Hansueli Stauffer (Sigriswil) 5:40. 4. Martin Fanger (Miège) 5:48. 5. Jérémy Huguenin (Neuchâtel) 5:54. 6. Sepp Freiburghaus (Neuenegg) 8:46. 7. Konny Looser (Hinwil) 12:03. 8. Xavier Dafflon (Avry-sur-Matran) 12:17. 9. Arnaud Rapillard (Miège) 12:59. 10. Oliver Zurbrügg (Lauterbrunnen) 15:01. 11. Urs Huber (Jonen) 16:06 (Titelhalter).

Femme (62.5km) 1. Esther Süss (Küttigen) 3:47:55. 2. Ariane Kleinhans (Thun) 0:51. 3. Milena Landtwing (Pontresina) 13:12. 4. Florence Darbellay (Neuchâtel) 23:34. 5. Nadia Walker (Altdorf, UR) 27:36.

 

 

pic2go

Vos photos de la course directement sur facebook

Cette année, le Raid Evolénard s’est associé avec Pic2Go pour vous permettre de retrouver toutes vos photos de la course directement sur votre page facebook!

Pour ce faire, rien de plus simple, il vous suffit de vous rendre sur le site live de la course, de chercher votre numéro de dossard et de l’entrer dans la petite fenêtre ci-dessous, de suivre les informations indiquées, et le tour est joué!

 

La_Sage_1449_T

Fermeture de routes!

A l’occasion du Raid Evolénard, certaines routes seront fermées à la circulation.  En particulier, le trafic sera perturbé sur la route entre Les Haudères et La Gouille ainsi qu’entre la Forclaz et Ferpècle avec fermeture partielle puis trafic alterné et que des fermetures seront effectuées sur les routes communales de Chemeuille, Arbey, Gietty, Etoile, Tzaté, Cotter.

Liste complète des routes affectées:

de 08h45 à 11h00      Rue principale du village d’Evolène

de 10h00 à 17h00      Digues gauche et droite de la Borgne ainsi que la route forestière « La Loipe » entre Evolène et Les Haudères

de 09h45 à 12h30      Evolène – Lana – Chalet-Vieux

de 10h30 à 13h00      Gietti – Grand Pra – Niva et Gietti – Farquesses – Grand-Bauc

de 10h30 à 13h30      Niva – Etoile – La Coutaz – Pont III

de 10h30 à 15h30      Les Haudères – La Gouille (route principale) (circulation alternée avec bocages fréquents pour le gros du peloton entre 11 et 12h30)

de 10h30 à 15h30      Les Haudères -La Gouille (ancienne route)

de 11h30 à 15h30      Route de Ferpècle entre La Forclaz et Seppec

(circulation alternée avec bocages fréquents pour le gros du peloton entre 11h30 et 14h00)

de 11h30 à 16h30      La Forclaz – Bréona – Tzaté – L’Orvelle

de 11h30 à 16h30      Prélet – Les Lachiores – Novelett-Béplan-Cotter – Villaz

de 11h45 à 16h30      Villaz – La Sage – La Tour (chemin pédestre)

 

Merci de votre compréhension!

11262499_651635674966805_8400468680074351238_n

Interview #7 : Pascal Corti

Pascal Corti est une des figures qui a le plus marqué le monde du VTT en Suisse Romande. Durant sa carrière, il a accumulé plus de 100 victoires, dont un magnifique succès au Grand Raid 1998. Il a également le record de victoire au Raid Evolénard, une course qu’il affectionne tout particulièrement. En 2010, il a décidé de ranger son vélo, mais la passion ne l’a jamais laché, et en fin d’année dernière, il a décidé de faire un come-back au sein de l’équipe Zimmermann Bergamont, dirigée par Alain Glassey. Et après quelques courses, il a déjà retrouvé le chemin de la victoire chez les masters!

Pascal, tu avais rangé le vélo une première fois en 2010 après avoir quasiment tout gagné en Suisse romande. Qu’est ce qui t’as poussé à revenir sur le circuit et quels sont tes objectifs ?

J’avais besoin d’un nouveau défi. Initialement j’avais en tête de faire Sierre-Zinal, mais en fin de saison passée, j’ai roulé avec le VTT de Romain. Pour moi c’était la première fois que je roulais véritablement avec un 29″. J’ai pris un plaisir fou et je me suis dit que ça devait être fantastique de faire des courses avec!
Mes objectifs sont de donner une bonne image pour l’équipe et les sponsors et de prendre un max de plaisir… après si je fais des bons résultats c’est tant mieux!

Tu es désormais engagé au sein du Team Zimmermann Bergamont, une équipe polyvalente dirigée par Alain Glassey. Comment ça se passe pour toi au sein de cette structure ?

Tout se passe très bien. D’un côté j’ai du matériel top à disposition et de l’autre côté Alain me donne carte blanche et je suis libre concernant mon programme des courses. Alain a changé de fournisseur et c’est un nouveau challenge pour toute l’équipe. J’apprécie ça !

Tu as déjà pas mal de jours de courses dans les jambes, avec notamment une première victoire en Master sur la Garmin Bike Cup à Ursy. Tout se déroule comme prévu ?

Oui pour l’instant ça se passe comme prévu. J’ai passé un très bon hiver où j’ai surtout travaillé l’endurance et la force. Je savais que j’allais manquer de rythme en course et ça s’est confirmé en début de saison, mais maintenant ça va de mieux en mieux…

Personne n’a gagné aussi souvent que toi au Raid Evolénard. Qu’est-ce que cette course représente pour toi ?

Evolène a toujours été une course à part pour moi. Je montais déjà l’hiver pour le ski de fond et le ski de piste. C’était pas loin des Agettes à l’époque! Pour moi le parcours est une sorte de mini Grand Raid… Dur, mais tellement beau!
Je me suis toujours préparé aux mieux parce que c’est vraiment une course qui compte beaucoup pour moi.

Cette année le parcours a été allongé pour satisfaire au critère UCI Marathon et accueillir les championnats suisses VTT marathon. Qu’est-ce que tu penses du nouveau parcours, qui fait désormais 62.5km pour 2660 m de dénivelé positif?

Le parcours était déjà dur avant mais là, avec 2660 m de dénivelé c’est vraiment du solide. C’est un parcours qui ne laisse pas beaucoup de répit et le vainqueur, ce sera forcément un costaud!

Avec ton expérience, quels conseils donnerais-tu aux coureurs qui veulent s’imposer cette année à Evolène, et remporter du même coup le titre de champion suisse VTT marathon ?

A mon avis, une ou plusieurs reconnaissances du parcours sont indispensables pour celui qui vient pour s’imposer. Ensuite il faudra bien se ravitailler, ne pas griller ses cartouches trop tôt et savoir en garder sous les pédales, car la fin du parcours risque d’être terrible.

Merci Pascal et bonne chance pour ta suite de saison !

 

Alexandre_Moos_Swiss_Bike_Challenge_2012

Interview # 6: Alexandre Moos

Alexandre Moos a été coureur cycliste professionnel de 1996-2010. Après avoir mis un terme à sa carrière sur route, il est revenu au VTT et a remporté entre autre le titre de champion suisse VTT marathon en 2009, le Raid Evolénard en 2007 et 2012 et le Grand-Raid en 2009 et en 2012. Alexandre Moos est actuellement directeur sportif de l’équipe BMC Racing Team, vainqueur de la coupe du monde par équipe et individuel. L’équipe actuelle est composée du champion du Monde Julien Absalon, de  Lukas Flückiger, Ralph Näf, Martin Fanger, et Reto Indergand.

Le team BMC a tout gagné l’année dernières, avec le titre mondial aussi bien en équipe qu’en individuel. En tant que directeur sportif, quels sont tes objectifs pour cette année ?

Après une saison 2014 exceptionnelle, les coureurs et le staff sont tous motivés pour la saison 2015. Mon souhait est que Julien Absalon garde le même rendement et que nos quatre autres coureurs progressent encore.

Ton équipe n’est pas particulièrement axée sur les courses marathon. Tu auras malgré tout quelques coureurs au départ à Evolène ?

Le BMC Mountainbike Racing Team est une équipe de cross-country qui est la discipline olympique. C’est pourquoi nous nous alignons rarement sur les courses marathons. Nous serons quand même présents avec Martin Fanger qui habite depuis fin 2014 en Valais (Miège).

Tu as remporté deux fois le Raid Evolénard. Qu’est-ce que cette course représente pour toi ?

Le Raid Évolénard joue, un rôle important dans le calendrier VTT valaisan et j’ai toujours eu énormément de plaisir à y participer. Les organisateurs sont aux petits soins pour les coureurs, l’accueil est formidable et familial. Il y a, bien sûr, aussi un superbe parcours, toujours bien balisé, qui nous emmène sur les routes d’alpage, avec un panorama exceptionnel. Les chemins de forêt sont magnifiques et il y a aussi quelques passages techniques, où il s’agit d’être à son affaire, si on ne veut pas faire connaissance abruptement avec le terroir local.
Durant mon parcours professionnel, cette course a été une étape importante durant la saison et une bonne préparation pour la suite des épreuves, en particulier pour les objectifs élevés que je me fixais pour chaque année.

Qu’est-ce que tu vas donner comme conseils à tes coureurs pour réaliser la course parfaite lors de ces championnats Suisse?

Comme Martin ne sera pas le favori, il va essayer de suivre les ténors de la discipline le plus longtemps possible…  

Tu connais le monde du VTT mieux que personne. Qui est selon toi le mieux placé pour remporter le titre de champion Suisse VTT marathon ?

Pour moi la course va se jouer entre 3 hommes, Urs Huber, Christoph Sauser et Johann Tschopp. Mais le grand favori à mes yeux est Johann Tschopp.