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Urs Huber s’offre un beau cadeau d’anniversaire!

La veille de son anniversaire, Urs Huber a parfaitement réussi à vaincre le mauvais sort qui le suivait depuis deux ans sur l’Eiger Bike Challenge pour s’offrir une septième victoire à Grindelwald. Il précède Michael Stünzi et Hansueli Stauffer. Chez les femmes, le duel entre Esther Süss et la championne suisse Ariane Lüthi a tourné en faveur de Süss. Lüthi a terminé deuxième, suivie de Florence Darbellay.

Texte et photos : Martin Platter

Deux semaines avant le Grand Raid BCVs, Urs Huber tenait à frapper un gros coup sur une course qui ne lui a pas réussi ces deux dernières années. Le champion suisse en titre a profité de la première montée pour se détacher en compagnie de l’Italien Cristiano Salerno, vainqueur l’an dernier, le Belge Frans Claes et l’Allemand Sascha Weber. Mais avant la longue descente de Bachalpsee, ils n’étaient plus que trois à l’avant, Salerno ayant chuté et ayant été contraint à l’abandon en raison d’une selle cassée. Dans la descente technique de la piste Bachalpsee, le Bernois Hansueli Stauffer a réussi à transformer son retard de 15 secondes en une avance de deux minutes. Comme les années précédentes, l’ascension finale vers la Kleine Scheidegg a permis aux hommes forts de faire la décision et c’est là qu’Urs Huber s’est assuré la victoire et que Michael Stünzi a réussi à prendre la deuxième place.

22. Eiger Bike Challenge, am Sonntag, 11. August in Grindelwald. Foto Martin Platter

« C’était très spécial de concourir à nouveau ici après les deux abandons des années précédentes », a déclaré Huber, marqué par les traces d’une légère chute. « Au début, c’était plutôt dur pour moi. Je sentais que c’était le sixième weekend de course d’affilée. Mais maintenant, la joie l’emporte clairement. C’est la première fois que je remporte sept fois une course », a expliqué le champion suisse de marathon de 33 ans qui avec trois victoires en autant de course sur la Bike Marathon Classics, prend le large au classement général.

une septième arrivée victorieuse à Grindelwald pour Urs Huber

Le deuxième, Michael Stünzi, était surpris de son résultat, le meilleurs pour lui dans le cadre des Bike Marathon Classics : « Jusqu’à présent, je pensais être particulièrement rapide sur les parcours moins accidentés. Aujourd’hui, j’ai prouvé le contraire », constatait le jeune homme de 27 ans de Prättigau. S’il a pu bénéficier de l’aide de son coéquipier Marc Stutzmann le long du lac Bachalpsee, il a le reste du temps couru à son rythme pour revenir sur les premiers en fin de course.

« Le sentier Bachalpsee était vraiment amusant. J’ai pu doubler un coureur après l’autre », s’est réjoui Hansueli Stauffer. Ce podium arrive vraiment au bon moment pour lui après plusieurs courses marquées par la malchance et les ennuis techniques. « Quand Urs Huber m’a doublé dans la montée vers la Kleine Scheidegg, j’ai failli attraper un rhume, » dit Stauffer avec une bonne dose d’ironie.

et une sixième victoire pour Esther Süss

Esther Süss, la gagnante de la course dame, déclarait de son côté : « Dans la dernière montée vers la Kleine Scheidegg, j’ai sué sang et eau parce que je pensais qu’Ariane Lüthi allait revenir à tout moment ». Mais cette fois, aucune des concurrentes n’a pu rattraper son retard. Lüthi a atteint la ligne d’arrivée avec plus de dix minutes de retard. Sur la ligne d’arrivée, la championne suisse déclarait :  » C’était vraiment dur ! Après la course par étapes en Roumanie la semaine précédente, je n’étais pas sûre d’avoir assez de temps de récupération. C’est pour ça que je ne me suis inscrite qu’au dernier moment. Mais comme j’aurais de toute façon dû m’entraîner dur, j’ai préféré participer à l’Eiger Bike. Avec ce merveilleux paysage de montagne avec l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau, c’était parfait pour me faire mal ». Florence Darbellay, qui avait mené la course féminine au départ, a perdu de son côté 14:15 minutes sur la gagnante, mais se montrait malgré tout satisfaite, car l’Eiger Bike constituait pour elle la préparation parfaite pour le Grand Raid qui aura lieu dans deux semaines, une course que la Romande avait remporté il y a deux ans.

Les résultats:

Hommes (88 km) : 1er Urs Huber (Mettmenstetten) 4:19:11. 2ème Michael Stünzi (Grüsch) 1:03. 3ème Hansueli Stauffer (Sigriswil) 1:56. 4ème Sascha Weber (De) 3:34. 5ème Andreas Moser (Madiswil) 5:00. 6ème Frans Claes (Be) 6:50. 7ème Konny Looser (Hinwil) 11:52. 8ème Marc Stutzmann (Rüfenacht, BE) 12:48. 9ème Oliver Zurbrügg (Lauterbrunnen) 13:04. 10ème Emilien Barben (Chez-le-Bart) 17:21.

Femmes (88 km) : 1ère Esther Süss (Küttigen) 5:29:45. 2ème Ariane Lüthi (Gunten) 10:30. 3ème Florence Darbellay (Neuchâtel) 14:15. 4ème Andrea Ming (Edlibach) 17:53. 5ème Franziska Brun (Emmenbrücke) 45:26.

9. BerGiBike von Fribourg nach Bulle, am Sonntag, 23. Juni 2019.
Foto Martin Platter

Urs Huber et Ilona Chavaillaz font honneur à leur rôle de favoris

Urs Huber remporte la BerGiBike pour la deuxième fois consécutive et renforce sa position de leader de la Bike Marathon Classics. Adrien Chenaux prend le dessus au sprint face à l’étonnant Michael Stünzi et se classe deuxième comme l’an dernier. Ilona Chavaillaz remporte la course féminine devant Stefanie Zahno et Alessia Nay.

Texte et photos : Martin Platter

Dans la montée principale vers La Berra, un groupe de cinq avec Urs Huber, Marc Stutzmann, Emilien Barben, Adrien Chenaux et Michael Stünzi ont pu s’échapper. Mais il aura fallu attendre la montée sur le Chibloux pour que les choses se précises. Huber a attaqué dans les pourcentages les plus élevés et a pu partir seul en tête. Mais Stünzi et Chenaux ont pu à nouveau combler l’écart avec le leader. Huber a alors effectué une nouvelle attaque dans la descente du Chibloux pour se trouver à nouveau seul en tête, mais est allé à la faute dans un virage et s’est retrouvé au sol. C’est donc finalement dans les derniers kilomètres plats avant l’arrivée que tout s’est joué, lorsqu’Huber a attaqué une dernière fois. Chenaux a pu suivre dans un premier temps, mais a rapidement dû se résigner à laisser partir le champion suisse. Huber a donc atteint l’arrivée en solitaire avec six secondes d’avance sur Chenaux, qui a pu revenir sur le surprenant Stünzi juste avant l’arrivée.

Urs Huber franchit la ligne d’arrivée seul en tête. Foto Martin Platter


Huber se montrait satisfait de son nouveau triomphe à Bulle et de sa deuxième victoire sur la Bike Marathon Classics : « En ce moment tout roule pour moi. Mais j’ai aussi besoin de prendre de l’avance au niveau de la Classics, parce que je veux participer aux championnats du Monde, et je vais devoir faire l’impasse sur la finale de la série à Einsiedeln ». Chenaux était également satisfait de sa nouvelle performance:  » Quand Urs a durci le rythme à La Berra, je me suis retrouvé en difficulté, mais j’ai finalement pu trouver mon rythme et suivre. Au final, je suis satisfait d’avoir pu défendre ma deuxième place contre Michael. » De son côté, Stünzi déclarait : « Je savais que j’étais en forme, mais je ne connaissais pas le parcours ». Pour le coureur de Prättigau, cette troisième place constitue son meilleur résultat élite sur le circuit marathon jusqu’à présent.

Le podium homme de la course élite. Foto Martin Platter

Ilona Chavaillaz a remporté une belle victoire au départ de la course dame. La Glânoise de 37 ans a pris plus d’une demi-heure d’avance sur ses adversaires. Après deux deuxièmes places lors de l’Elsa Bike Trophy à Estavayer-le-Lac puis le weekend dernier lors du Raid Evolénard aux Haudères, elle a réussi cette fois à monter sur la plus haute marche du podium :  » La course d’aujourd’hui était magnifique du début à la fin. Cela m’a donné des ailes pour me montrer à la hauteur de mon rôle de favori sur ce parcours pittoresque à travers ma région. » Mais ce résultat ne constitue pas pour autant la plus belle victoire de sa carrière à ses yeux : « Je placerais quand même mon triomphe sur la courte distance du Grand-Raid 2015 un peu plus haut « , dit cette mère de deux enfants, dont les filles font aussi du vélo.

Ilona Chavaillaz, deuxième à Evolène s’est imposée à Bulle

Les résultats:

Hommes (79 km): 1. Urs Huber (Mettmenstetten) 3:32:52. 2. Adrien Chenaux (Fribourg) 0:06. 3. Michael Stünzi (Grüsch) gl. Zt. 4. Marc Stutzmann (Rüfenacht, BE) 2:38. 5. Emilien Barben (Chez-le-Bart) 4:23. 6. Andreas Moser (Madiswil) 5:32. 7. Konny Looser (Hinwil) 8:51. 8. Oliver Zurbrügg (Lauterbrunnen) 11:22. 9. Arnaud Rapillard (Saillon) 13:31. 10. Xavier Dafflon (Fribourg) 14:04.

Dames (79 km): 1. Ilona Chavaillaz (Sommentier) 4:17:08. 2. Stefanie Zahno (Bürchen) 32:28. 3. Alessia Nay (Zizers) 36:45. 4. Nicole Ruchti (Thun) 47:52. 5. Bettina Gauch (Hünibach) gl. Zt.

Hommes (36 km): 1. Micha Klötzli (Tramelan) 1:24:02. 2. Adrian Jäggi (Lohn-Ammansegg) 0:59. 3. Cédric Pacios (Vétroz) 1:00. 4. Joel Aebischer (Alterswil, FR) 2:01. 5. Stefan Wüthrich (Uttingen) 2:08.

Dames (36 km): 1. Martinette Martin (Les Moulin) 1:37:42. 2. Alexandra Zürcher (Oey) 0:22. 3. Letizia Strimer (Ardez) 1:58. 4. Naika Racheter (Hauterive, NE) 5:30. 5. Mathilde Grossrieder (Pringy) 6:26.

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Urs Huber et Greete Steinburg triomphent au Raid Evolénard

24 heures après avoir terminé deuxième de la très exigeante Sella Ronda Hero à Wolkenstein, dans le Tirol du Sud en Italie, le champion suisse de VTT marathon Urs Huber remporte le Raid Evolénard à Evolène, à 600 km de là. L’ancien champion belge Frans Claes s’est classé deuxième devant le champion britannique Ben Thomas et le romand Adrien Chenaux. Chez les femmes, l’Estonienne Greete Steinburg triomphe devant la Romande Ilona Chavaillaz et l’ancienne championne suisse Esther Süss.

Déjà dans la première ascension, un groupe de quatre avec les favoris ainsi qu’Hansueli Stauffer a pu se détacher du peloton principal. Suite à un problème mécanique, le bernois Stauffer a du abandonner la compétition, laissant Huber, Thomas, Claes et Chenaux poursuivre seul en tête. Dans la deuxième ascension, Urs Huber a tenté à plusieurs reprises de durcir le rythme et a finalement réussi à créer un petit écart pour basculer légèrement détaché au sommet de la dernière montée. Dans la descente vers l’arrivée, Claes a pu revenir sur le champion suisse et prendre mometanément la tête, mais a ensuite manqué de force dans la dernière partie plate menant vers l’arrivée, devant laissé Huber filer seul vers la victoire.


« Après la course d’hier en Italie, je savais que je n’avais pas le droit d’en faire trop en terme de vitesse. Comme je n’ai dormi que trois heures entre les deux courses, j’ai dû faire un effort pour garder ma concentration dans la dernière descente », explique Huber. De son côté, Claes n’a pas pu cacher sa déception au sujet de la deuxième place. Il déclarait dans la zone d’arrivée : « J’étais proche d’Urs. Il manquait peu de choses et j’aurais pu gagner ». Thomas était lui très content de sa troisième place, qui privait à nouveau Chenaux d’un podium.

Chez les femmes aussi, la gagnante, Greete Steinburg, a donné le rythme en tête de la course dès le départ et se montrait très satisfaite de sa stratégie:  » Je savais que je devais donner le rythme si je voulais battre Esther. Ça a fonctionné à merveille. » Ilona Chavaillaz, deuxième, a également été surprise de battre Süss. « Je ne m’attendais pas à ça, » déclarait la Romande. Comme on pouvai s’y attendre, Süss n’était pas très satisfaite de sa troisième place : « Je n’avais tout simplement pas de jambes aujourd’hui », a déclaré la septuple championne suisse de VTT marathon.

Sur le 35km, Nicolas Luthi a une fois de plus dominer les débats pour remporter une troisième édition consécutive, cette fois devant Christophe Daniel et Kevin Georges. Chez les femmes, Mathilde Laurent a été la plus rapide, devant Caroline Faiss et Caroline Fellay. Au total, 707 coureurs ont participé au 23ème Raid Evolénard. A l’occasion du 25ème anniversaire de la course, les Championnats d’Europe VTT Marathon se tiendront à Evolène.

Tous les résultats sont disponibles ici

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La championne estonienne à la découverte du Valais

Après avoir remporté un nouveau titre de championne d’Estonie, Greete Steinburg a fait un détour par l’Autriche et l’Alpen-Tour avant d’arriver en Valais, pour effectuer lors du Raid Evolénard sa première course en Suisse. Elle a profité de son séjour pour découvrir également le parcours des Championnats du monde à Grächen. Le Raid Evolénard a recueilli ses premières impressions:

Après ton titre de championne estonienne, tu as directement pris part à la course en quatre étapes de l’Alpen-Tour en Autriche et maintenant tu es déjà en Suisse… Comment est ce que tu as décidé ce planning?

J’ai couru à l’Alpentour il y a 2 ans et j’ai fait une mauvaise chute sur la première étape après environ 40 km. Je n’ai plus pu y courir, mais j’ai terminé le tour comme entraînement. L’été dernier, j’ai eu des championnats nationaux xcm en même temps que l’Alpentour et je n’ai pas pu y retourner. Cette année, c’était le bon moment pour moi, et j’ai décidé que je voulais y retourner et créer de bons souvenirs. C’était aussi une partie de ma préparation pour les championnats d’Europe. Venir participer au Raid Evolénard et découvrir le tracé des championnats du monde était une belle opportunité pour peaufiner cette préparation

Anakolodge, l’endroit idéal pour se resourcer et récupérer entre les courses!

Rouler sur le parcours du Raid Evolénard a été ta première expérience VTT en Suisse… Comment ça s’est passé ?

J’aime beaucoup la nature, les montagnes et les gens en Suisse. La Suisse semble vraiment être le paradis du VTT, donc j’ai beaucoup apprécié de pouvoir découvrir cette région. Le parcours du Raid Evolénard est vraiment dur, mais je l’aime bien. Et les panoramas sont magnifiques!

Peux-tu nous en dire un peu plus sur le VTT en Estonie par rapport à la Suisse ?

Malheureusement, nous n’avons pas de montagnes en Estonie. Le point culminant est à 318 m au-dessus du niveau de la mer. Nous n’avons donc pas de  » vrai  » VTT. Nos marathons sont assez rapides, beaucoup de routes de gravier, mais nous avons aussi de belles pistes avec beaucoup de racines. C’est un peu plus  » vallonné  » au sud, donc je préfère y rouler. Mais il faut dire que toutes les courses sont très bien organisées et nous avons beaucoup de courses !

Premiers tours de roue en Suisse sur le parcours du Raid Evolénard. Pas grand chose à voir avec l’Estonie

Tu as également profité de ton séjour en Valais pour découvrir le parcours des Championnats du Monde à Grächen. Peux-tu décrire un peu ce qui attend les coureurs en septembre ?

Le parcours des Championnats du Monde est sympa ! Beaucoup de montées, des descentes vraiment impressionnantes et des singletrails rapides et amusants. La plupart des montées importantes sont sur asphalte et ne sont pas très raides. C’est beaucoup plus dur ici à Evolène et du coup c’est un bon entraînement. J’ai adoré les sentiers technique et les petits villages que nous avons traversés.

Penses-tu que c’est un parcours qui te conviendra bien ? Quel sera ton objectif pour ce championnat?

Je pense que ça peut bien me convenir. Pas trop technique et beaucoup de montée. C’est sûr que le plus fort gagnera ! Je travaillerai dur pour les Championnats du Monde et je ferai de mon mieux pour obtenir mon meilleur résultat jusqu’à présent. L’année dernière, j’ai terminé 21e, bien sûr, je veux faire mieux cette année.

Un parcours des Championnats du Monde qui semble bien lui convenir

Quels seront tes prochaines destination après ton départ d’Evolène lundi ?

On va retourner à la maison avec mon père. Après mon retour en Estonie, je ferait une bonne semaine d’entraînement, puis à la fin de juin la planification de la course d’un marathon en Finlande, puis je me rendrai en Norvège pour les Championnats d’Europe XCM. Je me réjouis vraiment de courir là-bas !

Foto Martin Platter

Urs Huber dévoile son calendrier, avec le Raid Evolénard

Le coureur suisse allemand vient de publier son programme de course sur son site internet. Et il sera de retour pour la cinquième fois au Raid Evolénard! Il revient avec nous sur son incroyable fin de saison, l’arrivée d’Alban Lakata dans son team et ses principaux objectifs pour la saison à venir

Avec le titre de champion de Suisse, le titre de « Roi des Alpes », la première place aux Marathon Classics et la victoire au Crocodile Trophy, la fin de ta saison 2018 a été très réussie, surtout quand on pense que tu t’es fracturé la clavicule à la mi-août. Avec le recul, qu’est-ce que tu penses de cet incroyable dénouement ?

C’était vraiment surprenant pour moi de parvenir à réaliser une fin de saison pareille, surtout après avoir dû interrompre prématurément la saison 2017 après un accident similaire arrivé également en août. Mais l’année dernière, tout était différent. Tout d’abord, je n’avais pas autant de contusions dans les épaules et le dos que l’année précédente. En plus, j’étais en très bonne forme lors de ma blessure et avec le Championnat suisse sept semaines plus tard, j’avais aussi un but réaliste à atteindre, ce qui m’a incité à reprendre l’entraînement immédiatement après l’opération. Rétrospectivement, c’était une histoire incroyable, mais je peux néanmoins me passer volontiers de telles expériences à l’avenir.

Champion suisse sept semaines après une fracture de la clavicule!
L’équipe Bulls vient d’embaucher Alban Lakata et vous êtes actuellement en camp d’entraînement aux îles Canaries. Comment est-ce que tu vois l’engagement de ce coureur et comment se passe son intégration dans l’équipe ?

Alban est triple champion du monde et certainement quelque chose comme Mister Marathon en VTT. J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour cet athlète qui est toujours fairplay et juste, c’est quelqu’un d’exceptionnel qui a mérité son succès grâce à un travail constant. Le fait que nous roulons maintenant dans la même équipe est très spécial, cela me motive beaucoup et je suis sûr que je pourrai profiter de lui en tant que coéquipier, même si, bien sûr, le VTT est avant tout un sport individuels. Alban s’est déjà parfaitement intégré dans l’équipe et avec les premiers jours de course et le prochain camp d’entraînement en février en Afrique du Sud il fera définitivement partie de la famille!

Entraînement sous le soleil et aux côtés de Lakata
Tu viens de dévoiler ton calendrier de course pour cette saison. Quels seront tes principaux objectifs?

Le premier grand rendez-vous est sans aucun doute l’Absa Cape Epic. Je pense que cette course est maintenant presque plus importante qu’un championnat du monde et ça façonne complètement notre entraînement hivernal pendant trois mois. Ensuite, j’essaierai de défendre mon titre sur la Coupe alpine de VTT, les Marathon Classics et le titre de champion suisse. Et bien sûr, l’édition anniversaire du Grand Raid BCVS et les Championnats du monde en Suisse seront les temps forts absolus.

De gros objectifs en vue pour 2019
Comment est ce que tu choisis les courses auxquelles tu veux participer ? Est-ce que tu arrives à apporter de la nouveauté chaque année ou tu préfères une certaine routine ?

Souvent, mon calendrier de course est relativement similaire d’année en année. Par exemple, je participe aux grandes classiques suisses du mois d’août depuis plus de dix ans, et pourtant, chaque année, je me réjouis toujours de cette période, comme un petit enfant qui attend Noël. Mais bien sûr c’est toujours intéressant d’essayer quelque chose de nouveau, et ces dernières années c’est quelque chose que j’ai pu trouver avec la Coupe Alpine VTT.

Après six Cape Epic avec Karl Platt, tu vas participer pour la première fois avec Simon Stiebjahn. Avec un niveau qui augmente chaque année, qu’est-ce que tu attends de cette édition?

C’est clair qu’on ne débutera pas cette course dans la peau du favori. Mais cela ne nous dérange pas du tout. Cela fait maintenant deux mois que nous travaillons très dur pour être en pleine forme à l’Absa Cape Epic et on espère bien sûr créer la surprise. Nous nous complétons très bien et après de nombreuses années, Stiebi mérite d’être libéré de son rôle de backup. Je sais que c’est un coureur très fort quand il y a de l’enjeu, il l’a prouvé à plusieurs reprises. Notre objectif est d’obtenir une place sur le podium après huit jours, peut-être même plus ;-).

Stiebi et Urs, déjà partenaire sur la Transalp 2018

Le calendrier complet: http://www.urshuber.ch/aktuelles/anzeigen.asp?A_ID=786&R_ID=20

Schlusslauf der Bike Marathon Classics am Iron Bike Race, das zugleich als Mountainbike-Marathon-Schweizermeisterschaft zählte, am Sonntag, 30. September 2018 in Einsiedeln. 
Foto Martin Platter

Ariane Lüthi rejoint le Kross Racing Team avec de gros objectifs

Avec le retrait du Team Spur, la championne suisse VTT marathon s’est retrouvée sans équipe, mais a finalement parfaitement su rebondir en prenant la place laissée vacante par Jolanda Neff au sein du Team Kross. Ariane revient avec nous sur ses meilleurs moments passés au sein du Team Spur, les difficultés pour trouver un nouveau team et ses objectifs aux côtés de Maja Włoszczowska !

Tu as passé trois belles années avec l’équipe Spur. Qu’est ce que tu vas garder comme meilleurs souvenirs de cette période ?

Gagner le Cape Epic avec Annika Langvad en 2016 et voir mon coéquipier James Reid courir aux Jeux Olympiques de Rio, puis Alan Hatherly devenir Champion du Monde U23 à Lenzerheide ont probablement été les succès les plus significatifs de notre petite équipe, ceux dont je suis la plus fière.
Cependant, deux de mes souvenirs les plus émouvants ont été les deux titres de championne suisse de marathon que j’ai remportés sous les couleurs de Spur. La victoire au Raid Evolènard 2016 était très spéciale car mon manager Nic Lamond a interrompu ses vacances en France pour venir me soutenir et je ne m’attendais pas vraiment à remporter le titre. C’était formidable de récompenser tous les efforts qu’il a faits pour nous en remportant cette victoire.

Une des moments forts d’Ariane au Team Spur
L’équipe Spur a fait l’annonce publique de la fermeture de l’équipe assez tard. Comment l’as-tu appris et comment s’est passée ta recherche d’une nouvelle équipe dans un contexte où les sponsors sont de plus en plus réticents à soutenir les équipes cyclistes ?

Le directeur marketing de Spur, Sacha du Plessis, m’a appelée personnellement en juin déjà pour me dire qu’ils devront réduire leur investissement pour 2019. Spur ne s’est pas complètement retiré, ils continuent de me soutenir cette année et je reste ambassadeur de la Spur Schools MTB League en Afrique du Sud, une activité qui me tient vraiment à coeur.
Trouver un nouveau sponsor principal s’est avéré incroyablement difficile. Mon directeur Nic Lamond et moi avons approché beaucoup d’entreprises avec notre proposition sans succès. Ce fut une période difficile, ne sachant pas si j’allais poursuivre ma carrière de cycliste professionnelle pendant encore longtemps.

La championne suisse est passée tout près de ranger son VTT
Et finalement, tu as réussi à te faire engager dans l’équipe Kross Racing Team, où tu remplaces Jolanda Neff. Comment ça s’est passé?

Quand j’ai appris que Jolanda Neff quittait l’équipe, j’ai tenté ma chance et j’ai demandé à Maja si elle était intéressée à courir le Cape Epic avec moi. Et j’ai effectivement eu de la chance, puisque aussi bien Maja que l’équipe ont montré beaucoup d’intérêt et c’est alors que les négociations pour que je rejoigne l’équipe Kross Racing ont commencés.

Une championne qui aime partager sa passion! Foto Martin Platter
Avec Maja Włoszczowska, tu auras une coéquipière de premier plan pour le Cape Epic. Avez-vous déjà des plans clairs de ce côté-ci ?

Oui, c’est en effet en vue du Cape Epic que tout s’est mis en place et on va partir forcément avec de gros objectifs. Je suis vraiment honorée de pouvoir courir avec une double médaillée d’argent olympique et d’avoir le soutien d’une équipe de classe mondiale comme le Kross Racing Team pour cette course exigeante.

Après la médaille européenne de l’an dernier, quelle sera ta priorité pour la prochaine saison et comment ton transfert au team Kross va affecter ton programme ?

Mes principaux objectifs pour 2019 sont le Cape Epic en mars, les Championnats d’Europe de marathon en Norvège début juillet et bien sûr le Marathon Wold Championships à Grächen, en Suisse, en septembre. Malgré le changement d’équipe, je vais continuer à me concentrer sur la longue distance et mon calendrier ne change pas beaucoup par rapport à l’an dernier. Cependant, comme Kross est une marque de vélos polonaise, j’y participerai à quelques courses. J’ai déjà hâte de visiter la Pologne et de découvrir un nouveau pays sur mon vélo.

En route sous de nouvelles couleurs pour de nouvelles médailles!
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Gilles Mottiez, entre marathon et cyclocross

Après deux ans passés au sein du Team Papival Bergamont, l’espoir du cyclisme valaisan Gilles Mottiez vient de changer d’équipe pour rejoindre le team SWTY Mountain Tschopp. Et la nouvelle recrue n’aura pas attendu longtemps pour briller sous ses nouvelles couleurs, puisqu’il vient de remporter la médaille de bronze des championnats suisses de cyclocross. Entretien:

Pour commencer, félicitations pour cette médaille de bronze au Championnat Suisse de cyclocross. Qu’est-ce que ça représente pour toi cette première médaille à ce niveau, en plus devant ton public ?

Cette médaille c’était un petit rêve qui semblait impossible à réaliser en début de saison, et puis petit à petit j’ai compris qu’il y avait peut-être une chance. On a travaillé dur avec Arnaud pour préparer au mieux cette course, avec des méthodes d’entraînements plus ou moins expérimentales en cyclocross, et au final ça a payé ! Donc c’était énorme de pouvoir monter sur mon premier podium aux championnats suisses ici en Valais devant tant de personnes proches !

Une médaille de bronze ou un rêve devenu réalité
J’imagine que cette médaille marque la fin de ta saison de cyclo-cross. Comment est-ce que tu vas te préparer maintenant pour être d’attaque lors des premières courses VTT ?

Oui j’en ai maintenant fini avec le cross pour cet hiver vu que je n’ai pas été sélectionné pour les mondiaux. Je suis en train de faire un petit break de 10-15 jours, puis je reprendrai progressivement l’entrainement avec beaucoup de sorties sur route et un camp d’entraînement à Majorque. Puis probablement quelques petites courses sur route en début de saison et il sera déjà temps de recommencer les courses de VTT.

Le Grand Raid, un rendez-vous qui convient bien au valaisan
Lors de notre dernier interview, tu venais d’intégrer le team Papival Bergamont, que tu viens de quitter il y a quelques semaines. Quel bilan tires tu de ces deux années passées au sein de l’équipe d’Alain Glassey ?

Je pense avoir beaucoup appris aux côtés de mes anciens coéquipiers, qui avaient tous une plus grande expérience du cyclisme que moi, que ce soit sur la route ou dans le terrain. On a partagé de super moments, tant sur les courses que lors des camps d’entraînement. On va bien sûr rester proches et continuer de rouler ensemble à l’occasion. Je suis vraiment reconnaissant envers Alain de m’avoir offert cette opportunité il y a 2 ans.

Deux belles années passées au sein du team d’Alain Glassey
Tu viens de rejoindre le Team SWTY Mountain Tschopp où tu vas retrouver ton entraîneur Arnaud Rapillard. Qu’est ce qui a motivé ce choix et qu’est-ce que tu attends de cette nouvelle équipe ?

Comme tu le dis, je rejoins Arnaud, qui est mon entraîneur pour la 7ème saison en 2019. Avec les années nous sommes devenus plus que juste entraîneur-athlète. De plus, j’ai eu l’occasion de découvrir leur équipe depuis l’intérieur aux Chemins du soleil lorsque je courais avec Jérémy. Finalement, le matériel et les conditions sont 2 choses avantageuses pour moi. Donc lorsque j’ai reçu leur proposition, je ne pouvais que l’accepter.

Tu es toujours engagé dans différentes disciplines, cross-country, marathon et cyclo-cross. Comment est-ce que tu vois la suite de ta carrière entre ces trois disciplines ?

Une des variables lors de mon choix de changer de team était de pouvoir continuer d’organiser mon calendrier de courses comme je le voulais, et surtout de pouvoir me concentrer sur ma dernière année d’étude à l’école d’ingénieurs (je finirai en septembre de cette année ma formation). À court terme, je vais réduire la part de XCO, je ne suis plus autant intéressé qu’avant par cette discipline, et c’est celle qui me convient le moins. En contrepartie, je vais augmenter ma participation aux courses marathons. Mais surtout, à moyen terme je pense me consacrer de plus en plus au cyclocross, qui est ma discipline préférée et celle qui me convient le mieux. De plus, il est facile de combiner les 2, comme le fait très bien Sascha Weber par exemple.

Une situation dans laquelle on verra moins souvent Gilles Mottiez
Quels vont être tes principaux objectifs pour cette dernière saison en U23 ?

Je n’ai pas vraiment d’objectifs particuliers cette saison d’été. Je serai à l’étranger de mi-mai à mi-septembre pour mon travail de Bachelor, et donc ce sera un été sensiblement différents aux années précédentes. Toutefois, je compte revenir en Valais pour le raid Évolénard et le Grand raid si tout se passe bien dans mon travail de diplôme.