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Valérie Berthod-Pellissier de retour

Valérie Berthod-Pellissier est la sportive polyvalente par excellence. A l’aise aussi bien sur route, en VTT, en ski alpinisme qu’en ski de fond, le sport d’endurance est pour elle avant tout un moyen de partager sa passion de la nature et de la montagne avec d’autres passionnés. Après avoir laissé de côté le VTT pendant quelques saisons, la multiple vainqueur du Raid Evolènard revient au sein d’une nouvelle équipe, avec un nouveau coach et de nouvelles ambitions.

Ces dernières années, tu étais moins présente sur les courses VTT. Tu reviens cette saison au sein d’une équipe française, le Team Vercors Scott Contessa. Qu’est ce qui a motivé cette décision ?

En fait, l’année dernière, je faisais déjà partie du team Vercors. J’ai porté les couleurs du club surtout lors d’épreuves longues distances sur route. J’ai rencontré Ludovic Griboval (Président du Team Vercors et Manager du Team Vercors Scott Contessa) grâce à mon amie, la skieuse alpiniste Laetitia Roux. Cette dernière m’avait proposé de faire équipe avec elle lors du Challenge Vercors pour Elles à Villars de Lans, une épreuve cycliste organisée exclusivement pour les femmes. Lors de ce séjour, je suis tombée amoureuse de ce petit coin de pays et je me suis dit que, courir en France serait l’occasion de voir d’autres paysages que ceux que j’ai côtoyés durant des années ici en Suisse. Puis un team féminin, en partenariat avec le club, la marque Scott et le magasin de Cycles « Culture Vélo » à Grenoble a été mis sur pied. Une opportunité pour moi d’échanger avec d’autres filles, partageant la même passion.

Tu vas donc être présente surtout sur les courses VTT marathon en France. Quels seront tes objectifs sur ces courses ?

L’objectif numéro un va être de reprendre confiance sur un VTT. J’ai chuté lourdement l’année dernière lors du Raid des Chemins du Soleil, me cassant le pouce et le nez. Une fois que j’aurai retrouvé ces qualités techniques qui faisaient partie de mes points forts à l’époque, j’aimerais essayer de me qualifier pour les championnats du monde de marathon qui auront lieu en France cette année, à Laissac. Sur les autres épreuves, j’essayerai de faire le mieux possible en prenant un maximum de plaisir ! Difficile pour moi de voir où se situe mon niveau avant les premières courses, vu que je n’ai plus couru en VTT depuis quelques années.

Est-ce qu’on te verra aussi sur les courses VTT en Suisse ?

Je serai au départ du Grand Raid depuis Verbier le 19 août prochain. Sinon, je serai plutôt présente hors de nos frontières cette année, principalement en France, mais aussi en Belgique et en Italie. Mon calendrier est chargé mais la priorité sera donnée aux épreuves organisées par la marque Scott, notamment le Raid des Chemins du soleil avec mon binôme Nicolas Raybaud, ainsi que la MB Race.

Tu as déjà remporté le Raid Evolénard a plusieurs reprises. Est-ce que cette course figurera à nouveau à ton calendrier ?

C’est une course que j’apprécie tout particulièrement et le Val d’Hérens est mon terrain de jeu. J’aimerais beaucoup être présente, d’autant plus que cette année encore il fera office de championnats suisses de VTT marathon. Je prendrai cette décision dans le courant du mois d’avril après avoir établi mon calendrier d’une manière définitive.

Pour cette nouvelle saison, tu as aussi changé de méthode d’entraînement, avec un nouveau coach et un programme beaucoup mieux structuré. Qu’est-ce que tu attends de cette nouvelle approche et comment se passe la transition ?

Sébastien Grossini du centre d’entraînement Sport Quest à Genève, a très bien compris ce que je recherchais à travers cette nouvelle approche. J’aimerais faire une expérience avant tout… voir si j’arrive à progresser et à mieux récupérer entre les épreuves. Je ne voulais pas d’une méthode d’entraînement hyper rigide. La notion de plaisir est primordiale à mes yeux. C’est pour cela que mon coach me prépare en général quelques séances structurées que je pratique durant la semaine… et le week-end, je garde mes sorties en endurance et je peux ainsi continuer à partager ma passion avec mes amis. Il  ne faut pas oublier que je ne suis pas une professionnelle et que le vélo reste un loisir avant tout.

Merci Valérie pour ta disponibilité et toute l’équipe du Raid Evolénard te souhaite un rapide rétablissement!

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La Swiss Bike Marathon Series fait place à la Bike Marathon Classics

Il y a quelques jours, Chassot Concept annonçait que la Swiss bike marathon serie n’aurait pas lieu en 2016. Suite à un différend avec les organisateurs des courses, Martin Horn, coordinateur de la série avait dû se résoudre à annuler l’édition 2016. Une mauvaise nouvelle pour le Raid Evolénard, qui venait de signer le contrat qui officialisait son entrée dans la série.

Aujourd’hui, c’est au tour des organisateurs de courses d’annoncer la création d’une nouvelle association, la «Bike Marathon Classics», qui se chargera de mettre sur pied la série du même nom. Du coup, la série de courses de VTT marathon aura bel et bien lieu en 2016.

L’association, créé le 21 mars à Egerkingen est constituée par un représentant de chaque course prenant part à la Bike Marathon Classics. Il s’agit pour l’instant des courses déjà membres de la série, à savoir la BerGiBike, de l’Eiger Bike Challenge, de l’O-Tour Bike-Marathon, de la Nationalpark Bike-Marathon ainsi que de la finale qui aura lieu lors de l’Iron Bike Race. L’Elsa Bike Trophy, organisée également par Chassot Concept ne fait plus partie de la série. De son côté, le Raid Evolénard, qui accueille cette année les Championnats Suisses VTT Marathon, n’a pas perdu tout espoir et est sur les rangs pour intégrer cette série en 2017.

Le premier président de la Bike Marathon Classics est Thomas Uhr, président de l’Iron Bike Race. La secrétaire est Martina Hänzi. Martin Platter, de VELOmedia, conserve sa fonction de responsable communication. Le but de cette nouvelle association est d’apporter plus de démocratie dans les décisions importantes qui concernent cette série.
Le premier changement qui fait suite à la fondation de cette association concerne le calcul des points qui se fera désormais sur le même modèle que le classement UCI coupe du monde. Le calcul sera donc progressif et tous les résultats seront pris en compte. De plus, les primes seront revues à la hausse en fonction des moyens, afin de rendre cette série plus attractive pour les meilleurs coureurs. Finalement de nouveaux sponsors devraient être annoncés début avril et d’ici la fin avril un nouveau site web devrait être mis sur pied et le nouveau logo présenté.

La Bike Marathon Classics est donc une nouvelle étape dans l’histoire quelque peu mouvementée de cette coupe VTT marathon. Chassot Concept avait repris l’organisation en 2015 seulement, suite au retrait de la précédente organisation. Les amateurs de VTT sont sans doute nombreux à espérer que cette nouvelle structure apporte un peu de stabilité à cette compétition dont la réputation n’est plus à faire. Parmi les anciens vainqueurs, on retrouve des coureuses et des coureurs de renommée mondiale, comme le triple champion du monde Christoph Sauser, le double champion suisse et quadruple vainqueur de la série Urs Huber, tout comme l’ancien champion suisse et vainqueur de la série en 2010, 2012 et 2015, Lukas Buchli; chez les femmes, on retrouve la championne du monde marathon Esther Süss ou encore les deux anciennes gagnantes de la série Milena Landtwing et Ariane Kleinhans. Urs Huber et Milena Landtwing feront cette année encore figure de grands favoris pour la victoire au classement général.

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Gilles Mottiez, la relève du VTT en Suisse Romande!

Après avoir donné plusieurs fois la parole à des champions bien établis, le moment est venu de voir ce qui se passe du côté de la relève! Et s’il en est un qui représente bien la relève en Suisse romande, c’est Gilles Mottiez. Champion valaisan et romand en titre, vainqueur du Grand Raid Hérémence Grimentz, Gilles Mottiez n’a pas raté sa dernière saison chez les juniors! Le Raid Evolénard est allé à sa rencontre au moment où le bas-valaisan s’apprête à faire le grand saut chez les élites!

Pour commencer, est ce que tu peux nous expliquer comment tu es arrivé au VTT ? Et qu’est ce qui t’as poussé à te lancer dans la compétition ?

Bonne question ! Un peu par hasard je pense, étant donné que personne dans ma famille proche ne pratique ce sport. J’ai débuté la compétition il y a 6 ans à Saillon, lors d’une manche du Papival. J’étais monté sur la 2ème marche du podium en Mega. J’avais ensuite participé aux courses valaisannes du Rhône Trophy. Puis petit à petit je me suis intéressé aux courses romandes, et depuis 3 ans maintenant aux coupes suisses. 

Champion valaisan et champion romand junior VTT, vainqueur dans ta catégorie aussi bien au raid Evolénard qu’au Grand Raid sur le parcours Hérémence-Grimentz, 5ème d’une manche de la coupe suisse. J’imagine que les objectifs ont été atteints pour cette dernière année parmi les juniors ! Quel bilan tires-tu de cette saison 2015 ?

Effectivement, largement atteints, et certains dépassés. Comme au Grand Raid par exemple, je visais un temps sous les 4h30 et un podium junior, avec au final un chrono de 4h11 et la victoire dans ma catégorie. 
C’était la première année que je participais à toutes les coupes suisses. Le but était d’entrer le plus souvent possible dans le top 15 sur les différentes manches et un top 20 au classement général. Mais je n’imaginais pas être capable de finir 5ème sur une manche ! 
Pour les autres courses que tu as citées, ce n’étaient pas des objectifs précis, mais ça fait toujours plaisir d’être à l’avant sur ces courses, encore plus en Valais, comme lors du raid Evolénard ! 

La saison à venir, ta première parmi l’élite, va certainement être plus difficile. Comment est-ce que tu te prépares pour ce nouveau défi et quels vont être tes objectifs ?

Disons qu’au niveau suisse je serai en catégorie U23 amateurs, et qu’il me faudra faire un certain nombre de points pour passer U23 élites. Ce qui fait qu’il y a encore une étape avant de courir avec les pros. Maintenant sur les courses romandes et valaisannes, en junior on a l’habitude de courir avec les élites et amateurs, donc le changement ne sera pas trop important. 
Au niveau de la préparation, je m’entraîne avec Arnaud Rapillard, comme depuis déjà 3 ans. Peu de changement de ce côté là donc, si ce n’est que l’entraînement et le suivi deviennent toujours plus précis. Les progrès sont là, donc je suis assez confiant ! 
Pour les objectifs, le but est d’être régulier au niveau suisse, avec pourquoi pas l’obtention des points élites pour 2017. Le grand objectif de cette saison sera de passer sous les 4h sur le Grand Raid, toujours entre Hérémence et Grimentz. 

 

Tu es performant à la fois en cross-country, sur les courses marathon et même en cyclocross, des disciplines assez différentes. Quelle est celle que tu comptes privilégier ces prochaines années ?

C’est vrai que j’aime varier les disciplines. A court et moyen terme, la priorité sera clairement mise sur le cross country. Je participe aux cyclo-cross plutôt pour la super ambiance et le plaisir de courir avec les potes. D’ici quelques années je pense courir de plus en plus sur des marathons, c’est une discipline qui me tente bien ! 

Le 19 juin, tu seras au départ des championnats suisses marathon à Evolène. Avec quelles ambitions est ce que tu te présenteras au départ de tes premiers championnats suisses élites ?

Je n’aurai pas d’ambition particulière, si ce n’est de prendre de l’expérience et du plaisir ! Je ne connais pas encore le parcours, à part la première bosse, mais je me réjouis de le découvrir en reco puis en course ! 

J’imagine que c’est pas facile pour un jeune compétiteur de continuer à progresser dans le milieu du VTT, où les structures d’encadrement ne sont pas forcément très développées. Comment est-ce que tu arrives à concilier entraînement et travail ?

Effectivement on n’a pas une structure très importante autour de nous. Mais avec le partenariat entre la SUVA et la Fédération Valaisanne, on a la possibilité d’avoir un entraîneur très compétent, et un camp d’entraînement à l’étranger pendant les vacances de Carnaval qui nous permet d’aligner les heures au soleil. 
J’ai de la chance d’avoir les horaires libres dans mon apprentissage, donc je commence tôt le matin, mais je suis libre de rouler le soir. 

Tu fais partie du team BIKE’N JOY GIANT. Quels sont les avantages dont tu bénéficies au sein de cette équipe ?

Le team Bike’n Joy Giant me permet d’avoir des vélos et du matériel à très bons prix. J’ai aussi l’opportunité de tester du matos en provenance de l’importateur suisse de Giant. De plus j’ai leur soutien pour toute la partie préparation du vélo, réparation et autres. 

Merci Gilles pour ta disponibilité et bonne chance pour cette nouvelle saison!

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Cap Epic, des Suisses ambitieux !

En douze ans d’existence, le Cap Epic est devenue l’évènement incontournable du calendrier VTT marathon pour les coureurs pro et une expérience unique pour les amateurs. Huit jours de courses dans un décor somptueux, des parcours qui changent chaque année, la possibilité de courir au chaud alors que la neige est toujours présente en Europe, voilà sans doute quelques ingrédients qui auront contribué au succès de cette course. Et du succès, les Suisses en ont beaucoup connu en Afrique du Sud, puisque Christoph Sauser avec cinq victoires est le coureur le plus titré. Le triple champion du monde VTT marathon, qui a mis un terme à sa carrière en juin dernier, s’était encore imposé en 2015 en compagnie de Jaroslav Kulhavy. Les dames ne sont pas en reste puisque Esther Süss avait remporté l’épreuve en 2012 et qu’une autre suissesse, Ariane Kleinhans est double tenante du titre avec la danoise Annika Langvad.

L’édition 2016 va débuter le 13 mars par un contre la montre de 26km suivi de 7 étapes dont la distance varie entre 73 et105km avec jusqu’à 2300m de dénivelé positif. De quoi se mettre bien en jambe pour la saison ! Et si Christoph Sauser sera présent cette année pour accompagner son protégé Siphosenkosi Madolo mais sans grandes ambitions pour le classement général, d’autres Suisses sont bien décidés à lui succéder au palmarès. Ce sera bien évidemment le cas d’Urs Huber, grandissime favori en compagnie de son coéquipier Karl Platt. En cas de victoire, l’allemand rejoindrait d’ailleurs Christoph Sauser au rang des coureurs les plus titrés, avec 5 victoires finales. Pour la petite histoire, Karl Platt s’était d’ailleurs déjà imposé lors de la première édition en 2004! Si le team Bulls veut s’imposer, il devra se méfier en particulier du team Topeak ergon racing d’Alban Lakata, champion du monde VTT marathon en titre et qui aura à cœur de remporter une première victoire au Cap Epic. Une autre équipe, entièrement suisse tentera de tirer son épingle du jeu. Il s’agit du team Wheeler BiXS pro de Konny Looser et Martin Gujan, qui ont déjà démontré leurs aptitudes sur ce genre de courses par étapes.

Du côté des dames, Ariane Kleinhans et Annika Langvad,  parfaitement complémentaires sur ce genre de courses par étapes, seront favorites pour signer un triplé inédit. Et parmi leurs adversaires les plus sérieuses, on retrouve une autre suissesse, Esther Süss, qui s’alignera cette année avec l’anglaise Catherine Williamson. Et si elles s’alignent ensemble pour la première fois au Cap Epic, elles ont déjà eu l’occasion de courir ensemble puisqu’elles ont remporté en octobre dernier le Cap Trek Pioneer, une autre course par étapes qui se déroule également en Afrique du Sud.

Le spectacle sera donc assuré du 13 au 20 mars, et les moyens ne manqueront pas de suivre cette course qui est de loin la plus retransmise des courses VTT marathon. Une belle occasion de voir les champions suisses à l’œuvre avant de les retrouver en juin à Evolène pour les championnats suisses !

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Bergamont

Alain Glassey, 15 ans à la tête d’une équipe VTT!

Au fil des années, Alain Glassey est devenu une figure incontournable du milieu VTT en Suisse romande. C’est pourtant sur route qu’Alain avait commencé sa carrière, avant de se tourner avec succès vers le VTT. Lorsque il a décidé de mettre un terme à sa carrière de coureur, Alain était bien décidé à rester dans le milieu en tant que team manager. C’était en 2002, et depuis sa passion n’a pas changé. Le Raid Evolénard est allé à sa rencontre:

Alain, c’est déjà ta quinzième saison en tant que directeur sportif d’une équipe VTT. Où est-ce que tu vas chercher la motivation pour continuer à t’engager années après années pour ton team ?

Lorsque j’étais compétiteur, j’ai eu la chance de courir sur route  chez Mazza à Genève et ensuite en tant que VTTétistes chez CILO à Romanel. Dans ces deux structures j’ai pu avoir d’excellentes conditions pour pratiquer ces deux sports en compétition. Je me disais à ce moment-là que lorsque j’arrêterais, je pourrais rendre un peu de ce que l’on m’avait donné… Et en 2001, lors de la faillite de la marque CILO, j’ai lancé la machine en touchant les bonnes personnes. Tant que j’aurais du plaisir et que je trouve un soutien suffisant pour continuer, je le ferais…

Le VTT a de plus en plus de peine à faire recette, surtout en Valais, où les courses attirent de moins en moins de coureurs et où le nombre de courses diminue année après année. Où est le problème selon toi ?

C’est vrai que le calendrier valaisan s’amaigrit d’année en année. Le boom du VTT des années 90 s’est gentiment essoufflé en Valais mais également de belles courses ont disparu en Romandie. Il ne reste presque que des classiques qui tiennent le coup parce que leurs notoriétés ont dépassés les frontières cantonales.

Pas mal de clubs d’autres sports organisaient une course pour remplir un peu leurs caisses (je pense à des ski-clubs notamment) mais qu’après plusieurs années fructueuses ils ont commencés à peiner avec les recettes et ils ne l’ont plus organisée.

L’avènement du trail a aussi fait changer les habitudes. Les organisateurs préfèrent organiser un trail qui génère une plus grande participation dès la première année et pas mal de bikers populaires se sont tournés vers cette nouvelle tendance du sport fun. D’où la diminution de courses et de pratiquants en VTT.

Je suis en train de préparer un super projet pour une course VTT en Valais mais c’est encore trop tôt pour le dévoiler. Quelque chose de différent et c’est peut-être là qu’il faut chercher une solution pour relancer l’attractivité du VTT en Valais et surtout des courses…

Dans ce contexte, quelles sont les difficultés principales pour un directeur sportif ?

Moi, j’ai gardé une ligne dans ma philosophie pour la compétition, j’ai su rester un Team indépendant. En Valais et en Romandie les Teams magasins foisonnent mais je ne conçois pas la compétition de cette manière. Je n’oblige pas un coureur à faire telle ou telle course surtout que j’ai quelques très bons éléments qui aspirent à évoluer au niveau international… Grâce à l’image de l’équipe données par les anciens, j’ai toujours chaque saison un ou deux costauds qui viennent me voir pour intégrer le Team.

J’imagine que la situation n’est pas idéale par rapport aux sponsors notamment ?

Effectivement la recherche de sponsoring devient de plus en plus difficile mais grâce à mon réseau j’ai toujours pu couvrir le budget. Je ressens la frilosité même pour des sommes très raisonnables. Heureusement que certaines personnes ne me laissent pas tomber mais à force de solliciter les mêmes passionnés, ils s’essoufflent aussi.

Des partenaires tels que les cycles Bergamont et GS Sportswear m’aident un peu plus cette saison pour compenser la baisse de sponsoring régional, sans leur soutien cela aurait été très difficile cette saison.

Pour la saison 2017, je me suis mis un objectif très élevé de trouver un seul partenaire principal pour continuer. La tâche n’est pas facile. Le Team est un hobby pour moi et les charges sont bien moindres que dans une structure professionnelle ou semi-professionnelle mais cela coûte quand même pour soutenir quelques bons élites.

Au niveau de la relève, comment est-ce que tu juges la situation, en particulier en ce qui concerne les structures en place ?

En Valais, il y a quelques bons éléments prometteurs mais comme la pyramide n’est pas large à la base, le sommet aussi sera restreint. C’est surtout des jeunes qui ont grandis dans le milieu avec leurs parents qui couraient il y a 20 ans…

Les instances dirigeantes devraient plus se préoccuper de la relève que de faire du nombrilisme ou de s’endormir sur les lauriers qui commencent à dater. Lors des championnats romands l’an passé, certaines catégories jeunesses n’avaient qu’un coureur valaisan classé ou voir aucun. Les clubs aussi doivent aussi faire quelque chose, peut-être en collaboration avec la fédération pour réunir les forces et promouvoir le vélo auprès des jeunes avec plus de moyens.

Pour revenir à ton équipe, tu as profité de la pause hivernale pour renforcer considérablement le secteur longue distance, en engageant notamment Philipp Gerber, Adrien Chenaux et Eric Morard. Quels seront les objectifs du team à ce niveau ?

Depuis la première saison en 2002, le Team est composé de deux groupes bien distincts :

Le team A composé de coureurs licenciés en catégorie élite ou qui ont un niveau très élevé dans une autre catégorie et qui sont soutenus à 100%. Philippe Gerber et Adrien Chenaux seront engagés sur les moyennes et longues distances. Ils seront toujours accompagnés de Damien Perrin qui lève un peu le pied (papa depuis quelques mois) mais qui sera toujours aussi compétitif. Il y a aussi le groupe cross-country composé également de 3 coureurs d’excellents niveaux.

Le team B qui réunit quelques bons coureurs locaux qui montrent leurs maillots sur le plan régional mais qui sortent aussi du canton. Ceux-ci reçoivent un soutien par un gros rabais sur tout le matériel (sauf l’habillement qui est remis gratuitement). Ce groupe réunit surtout des valaisans puisque le Team est valaisan : Tristan Degrada (cadet), Christian Perrin (junior) et Noé Torrent (U23) seront accompagnés par les régionaux expérimentés comme Pascal Corti, Pierre-Yves Bender et Eric Morard.

Avec Adrien Chenaux, tu as dans ton équipe un champion suisse de contre la montre qui arrive sur les courses VTT marathon. Quels vont être ses objectifs ?

Adrien a un gros moteur. Il roule super bien (champion Suisse Elite Clm), il grimpe aussi vite (2ème de Sierre-Loye derrière Tomy). La technique sera un handicap au début mais cela vient vite. Lorsque j’ai commencé le VTT j’étais dans le même cas et la transition s’est bien passée. Ses objectifs seront surtout les courses longues distances et son premier objectif et test sera le Raid Evolénard. Il se réjouit déjà d’y être.

En ce qui concerne le reste de l’équipe, tu as également des jeunes prometteurs en cross-country. Quelles sont tes attentes pour cette année ?

Oui, Florian Chenaux et Emilien Barben entament leur 3ème saison au sein du Team et seront rejoints par Romain Bannwart qui va aussi très vite en cross-country. Pour tous les trois, l’important est de marquer des points UCI pour pouvoir partir le plus possible devant car à ce niveau le départ est primordial et pourquoi pas frapper aux portes du professionnalisme. Florian n’est pas passé loin l’an passé et il remet l’ouvrage sur le métier…

 

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Nouveau partenariat avec Reep Performance!

Le Raid Evolénard vient de mettre sur pied un nouveau partenariat avec Reep Performance ! Vous allez bientôt découvrir les avantages que cela représente pour les participants au Raid Evolénard, mais en attendant, Thomas Schmidlin, fondateur et gérant de Reep Performance, nous présente ici les avantage de ce concept d’analyse posturale unique en Suisse qui a ouvert ses portes il y  a un peu moins d’une année à Sion.

Qu’est-ce qui différencie ton approche des études posturales classique que l’on peut trouver dans les magasins de vélo ?

De nombreux points différencient notre approche des études posturales traditionnelles.

  1. L’expertise

Une double étiquette de physiothérapeute et de « bike-fitter » est un avantage certain quand il s’agit d’harmoniser un corps humain et une machine. Il y a parfois autant à faire sur le cycliste (calage du bassin, rotations des bras, gestion du pédalage, prise en compte de spécificités morphologiques) que sur le vélo pour arriver au graal de la position la plus satisfaisante.  Nous avons vu  de nombreux clients étant passés auparavant par d’autres études. Les positions proposées par d’autres approches étaient toujours cohérentes et certainement plus adaptées que ce à quoi un cycliste aboutirait seul avec sa clé Allen et son fil à plomb, mais trop de gens pensent qu’une bonne position ne se trouve qu’avec des mesures anthropométriques. Une équation un peu simpliste qui viserait à déduire la position idéale à partir d’une série de mesures  prises sur la personne  (longueurs de segments, angles articulaires au pédalage etc…). Ces approches négligent un aspect fondamental des déterminants du confort et du rendement : les sensations du cycliste.

  1. Les sensations du cycliste

La suggestion d’une position basée sur des critères objectifs (mesures anthropométriques) n’est que la 1ère étape de notre démarche. La suite donne une place importante aux retours d’infos du cycliste, qui peut, grâce au système motorisé utilisé, tester une multitude de combinaisons biomécaniquement cohérentes. La position finalement retenue sera le fruit de l’interaction entre le « bike-fitter » et le cycliste. Le premier s’assurant de la cohérence biomécanique du réglage (une trentaine de critères à observer en tout), le second validant la combinaison où ses sensations sont les meilleures.

  1. La neutralité

Dans la mesure où nous ne vendons pas de matériel, nous dispensons des conseils neutres et ne poussons pas à la consommation. Il est toujours réjouissant d’offrir une deuxième vie à un vélo sur lequel quelques menues adaptations décuplent le plaisir de pédaler du propriétaire, et ce pour le prix d’une potence, d’un guidon ou d’une selle. Nous collaborons avec quelques vélocistes de la région avec qui une relation de confiance s’est établie. Des personnes comme Maurice Erbettaz  (Cyclosport, Chalais) Johann Tschopp (Tschopp Cycles, Sion), Alex Héritier (Cyclone Sport, Savièse) ou Patrick Rod (mécanicien chez Seppey Cycles) sont rodés à la lecture de nos rapports d’analyse et savent reporter les cotes sur les vélos.

  1. La base de données

Quand un achat de vélo est envisagé, nous guidons le cycliste dans ses choix. Notre système est relié à une base de données référençant tous les vélos du marché (toutes marques confondues) afin de faire un choix de cadre et de composants  permettant de reproduire la position validée lors de l’étude. Sauf cas particulier, une position donnée peut être reproduite au sein de chaque gamme, à condition de choisir la bonne taille de cadre et les bons composants… Et les pièges sont nombreux !

A qui s’adresse cette étude posturale ?

A tous les cyclistes,  de l’amateur pratiquant occasionnel au professionnel. Tout le monde peut gagner en confort, en rendement et en plaisir s’il est bien posé sur son vélo.

Quels sont les bénéfices qu’un cycliste populaire peut attendre de cette technique?

Une côte vous fera toujours transpirer… Entraînement et courage resterons les principaux déterminants d’une performance à vélo mais pour résumer les bénéfices d’un bon positionnement je ferais la comparaison suivante : pratiquer le vélo sans se donner les moyens d’être bien positionné sur sa monture peut être comparé à pratiquer la course à pied sans se soucier de la pointure de ses chaussures. Personne n’achète un soulier de ski ou une chaussure de course sans l’essayer…. Tester et choisir sa position est la garantie du meilleur confort et du meilleur rendement possible (pour un entrainement donné…) .

Pour plus d’information, n’hésitez pas à visiter http://www.reep.ch/ 

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Championnats Suisses Marathon 2.0

Initialement prévu à Einsiedeln fin septembre, les championnats suisses VTT marathon 2016 auront finalement lieu le 19 juin à Evolène. Après avoir remplacé la BerGiBike en 2015, c’est la deuxième fois que le Raid Evolénard reprend au pied levé l’organisation de ces championnats suisses. L’organisateur de l’Iron Bike à Einsiedeln a décidé fin janvier en accord avec Swiss Cycling de ne pas organiser les championnats suisses 2016. Contacté par Swiss Cycling à fin janvier, les organisateurs n’ont pas hésité longtemps avant d’accepter ce nouveau défi. «Après les excellents championnats de l’année dernière, nous avons de nouveau le plaisir d’attribuer ces championnats à la Romandie. Je suis sûr que le team de Florian Chevrier va mettre sur pied un évènement extraordinaire et des championnats dignes de ce nom, même avec une période de planification assez courte», dit Kilian Oertli, responsable de la discipline VTT auprès de Swiss Cycling. «Après l’expérience positive de l’année dernière, tout le comité était bien sûr très motivé à réorganiser ces championnats. On ne pouvait pas rêver mieux pour la 20ème édition du Raid Evolénard. Tous les meilleurs suisses seront au rendez-vous et le spectacle sera garanti!» relève Florian Chevrier, président du comité d’organisation.

Du côté des coureurs, c’est également l’enthousiasme qui prédomine. Pour Arnaud Rapillard, coéquipier du champion suisse en titre Johann Tschopp, «c’est vraiment mérité, les organisateurs avaient fait un excellent boulot l’année dernière et à une semaine des Mondiaux, la date est excellente». Pour le Neuchâtelois Jérémy Huguenin, nouveau venu au sein de l’équipe BiXS, c’est également une bonne nouvelle: «j’aime la région d’Evolène et c’est une course où j’ai toujours fait de bons résultats! Je me réjouis de revenir en juin». Le point de vue est également partagé en Suisse Allemande avec Urs Huber, numéro 1 mondial de la discipline qui se montre satisfait de ce changement de programme : «Pour moi, le plus tôt c’est le mieux».

Les organisateurs n’avaient cependant pas attendu ces championnats suisses pour mettre sur pied de nombreuses nouveautés pour fêter dignement cette 20eme édition. Le samedi après-midi, les enfants auront ainsi l’occasion de reconnaître le parcours en compagnie de coureurs pro. Dans la soirée, une pasta party géante offerte à tous les coureurs sera mise sur pied dans les différents restaurants du village. De quoi avoir une véritable ambiance de courses dans les différents villages de la commune d’Evolène.

Le dimanche, le programme sera similaire à celui de l’année précédente, avec des départs adultes à Evolène dès 10h00 et des courses enfants dans l’après-midi au départ des Haudères. La proclamation des résultats se fera dès 15h30 dans l’aire d’arrivée. Les courses enfants seront comme d’habitude gratuites jusqu’à 14 ans. Pour les tarifs adultes, les inscriptions de base ne changeront pas. Par contre une première majoration sera effectuée à partir du 1er mai et une deuxième pour toutes les inscriptions sur place. Les coureurs sont donc invités à s’inscrire dès l’ouverture des inscriptions, qui se fera le 19 février, quatre mois avant le départ.

Pour plus d’informations :
www.raidevolenard.ch et www.swiss-cycling.ch

JerHug

Jérémy de retour sur le podium à Evolène !

A l’occasion de la 10ème édition de la Nordic Night aux Haudères, les organisateurs ont eu le plaisir d’accueillir un invité surprise, que l’on a plutôt l’habitude de croiser dans la région une fois que la neige a fondu, et avec son VTT.
Mais Jérémy Huguenin est aussi un passionné de ski de fond et en apprenant l’existence de la Nordic Night, une course de ski de fond par équipe de deux dans l’ambiance de carnaval, il n’a pas hésité à faire le déplacement pour prendre part à cette course et découvrir du même coup les magnifiques pistes de fond d’Evolène-Région ! « C’est vrai que j’apprécie beaucoup la région d’Evolène, je ne la connaissais pas encore en hiver et cette course particulière était l’occasion de venir la découvrir. Et je peux dire qu’il est certain que j’y reviendrai ». Avec sa compagne, qui découvre tout juste les joies du ski de fond, Jérémy a terminé à la deuxième place et gardera sans doute un excellent souvenir de ce weekend : « C’était vraiment super sympa ! Bonne ambiance, bon enfant, pas d’enjeu et participer avec ma copine qui mettait pour la 5ème fois seulement des skis de fond était cool aussi ».
La nouvelle recrue du Team BiXS se réjouit maintenant de revenir à Evolène au mois de juin. « A une semaine des mondiaux, le Raid Evolénard avec son magnifique parcours à la fois sélectif physiquement et technique sans pour autant être extrêmement long constituera une très bonne répétition générale » Et après un hiver 2014-2015 difficile marqué par une grosse blessure, Jérémy peut cette fois se préparer dans de bien meilleures conditions : « j’ai appris de cette blessure et même si cela est bien sûr un mauvais souvenir, j’en ressors aujourd’hui passablement de choses positives. Jusqu’à présent ma préparation se passe bien. Malgré cet hiver peu rigoureux j’ai tout de même régulièrement chaussé les skis de fond pour travailler mon endurance de base. Quant à mon programme de musculation, une partie est toujours dédiée à retrouver une force égale entre mes deux jambes suite à mon accident de l’hiver dernier ». Bien que le planning définitif de la saison ne soit pas encore établi, Jérémy va attaquer cette saison avec de grosses ambitions : « malgré la blessure de l’hiver dernier, je sors d’une bonne saison lors de laquelle j’ai souvent terminé au pied ou pas loin du podium sur les épreuves nationales et c’est sûr qu’avec cette fois une préparation optimale ainsi qu’en bénéficiant de la structure de ma nouvelle équipe BiXS, j’ai l’objectif de me classer dans les trois premiers plus régulièrement. La concurrence aux avant-postes sera rude et je m’attends à une saison 2016 palpitante ».
Et pour tous ceux qui se demandent comment Jérémy a pu revenir si vite de blessure, n’hésitez pas à jeter un œil à ces vidéos qui viennent tout juste d’être mises en ligne !

descente Grimentzb

Retour sur la saison 2015 avec Arnaud Rapillard

En 2015, Arnaud Rapillard a eu l’occasion de vivre une magnifique aventure en intégrant le Team IAM Moutain Tschopp. Il s’est montré à la hauteur tout au long de la saison, tout d’abord en épaulant  Johann dans sa conquête du titre national à Evolène, puis d’un point de vue plus personnel suite à la chute de Johann qui a mis un terme prématuré à sa saison. Il revient avec nous sur cette belle saison et nous parle des défis qui attendent le Team, maintenant que le sponsor principal s’est retiré.

Arnaud, tu sors d’une saison extraordinaire, avec notamment une 7ème place au Grand Raid, et tu termines l’année au 8ème rang du classement UCI MTB marathon après avoir occupé le 5ème rang. Qu’est ce qui a été déterminant dans cette progression ?

Le fait que Johann m’accorde sa confiance m’a vraiment motivé. Le côtoyer régulièrement à l’entraînement m’a certainement permis de passer un palier. Optimiser tous les paramètres en lien avec la performance pour élever mon niveau (entraînement, alimentation, récupération..) devenait un vrai challenge. J’ai aussi bénéficié d’une certaine liberté d’horaire au sein du service de médecine du sport de la clinique romande de réadaptation à Sion pour y combiner un taux d’activité à 80% avec ma passion pour le cyclisme.

J’imagine que tu as vécu pas mal de moments forts au cours de cette sasion. Qu’est ce qui restera comme le souvenir marquant pour toi en 2015 ?

Au niveau de l’équipe, la victoire de Johann à Evolène avec le titre de champion suisse reste sans aucun doute le plus beau moment. Bien sûr c’était un objectif et si dans le cœur des valaisans Johann était le favori, sur le papier ce n’était pas vraiment le cas. On a préparé et construit ce succès ensemble et nos choix se sont avérés payants (courses de préparation,reco, matériel…).

A titre personnel c’est bien le Grand Raid que je garde comme meilleur souvenir de cette saison. J’étais conscient d’avoir franchi un palier mais le chrono de 6h28 entre Verbier et Grimentz se situe au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer. Une préparation méticuleuse qui porte ses fruits, pas de soucis mécaniques, une météo idéale, des ravitailleurs au top, toutes les conditions étaient réunies pour que ce soit le jour parfait.

Urs Huber, l’homme fort du VTT marathon en Suisse s’est accordé deux semaines de pause avant de reprendre l’entraînement pour la saison prochaine. De ton côté, comment se déroule ta préparation pour 2016 ?

Après le roc d’Azur j’ai également effectué une coupure et même si j’ai profité de l’été indien pour me balader en montagne le week-end, ma pause a duré 6 semaines. Un délai nécessaire pour combler un léger déficit d’heures au laboratoire de physiologie mais aussi pour bien recharger les batteries.

Après avoir autant progressé en 2015, quels vont être tes objectifs pour la saison 2016 ?

J’étais le premier surpris de gagner 4 à 5 minutes à l’heure cette saison sur les différents marathons. Mon premier souhait serait de pouvoir évoluer au même niveau en 2016, avec autant de régularité et en évitant les blessures.
Est-ce que je suis capable de viser plus haut, honnêtement je ne le sais pas. Je n’ai pas le talent nécessaire pour monter sur des podiums au niveau national ou international et je suis conscient de mes limites. L’expérience cumulée lors de ces dernières saisons pourrait toutefois m’aider à grappiller quelques minutes sur l’une ou l’autre courses, le Grand Raid par exemple.

Johann Tschopp, ton co-équipier au sein du Team IAM Mountain avait fait une grosse chute lors des championnats du monde et n’avait plus pu courir en 2015. Est-ce que tu peux nous donner de ses nouvelles ? Quels vont être ses objectifs pour la saison à venir ?

Mis à part le centimètre de taille perdu suite à sa fracture et tassement de vertèbre Johann a retrouvé pleine possession de ses moyens. Le retrait tardif de IAM funds.ch, sponsor principal, nous pousse à revoir le fonctionnement de l’équipe pour 2016 et forcément les objectifs. Nous sommes en pleine restructuration et n’avons à ce jour pas finaliser notre budget. L’équipe sera donc rebaptisée et pourrait accueillir un 3ème coureur. Johann ne pourra probablement plus vivre uniquement de ce sport mais cette péripétie favorise la transition au sein de son magasin de cycles.
Cependant, ce que je peux dire avec certitude, c’est que Johann portera le maillot de champion Suisse qui lui est dû jusqu’au prochain championnat.

La situation est plutôt difficile pour les courses VTT en Valais, avec chaque année quelques courses qui disparaissent, et le Trophée VTT Valaisan qui est encore incertain pour la saison prochaine. En tant que meilleurs coureurs VTT en Valais, comment est-ce que tu expliques le manque d’engouement pour ce sport dans notre canton, alors qu’il se porte plutôt bien dans d’autres régions de Suisse ?

Un phénomène de mode peut-être. L’âge d’or du VTT est derrière, le trail est en pleine effervescence. Il devient difficile de faire l’unanimité lorsque l’on propose un parcours. Trop technique, pas assez technique, trop court, trop long… Et puis « l’isolement » géographique du valais freine certainement les participants hors cantons. Est-ce rentable de faire plus de 3h de route aller-retour pour 1h de course ?
La participation populaire devient de plus en plus faible.
Les causes sont certainement multiples et la solution miracle n’existe probablement pas. Toutefois, J’espère vivement que l’on trouve des solutions afin de pérenniser les courses déjà en place et peut être développer d’autres projets, comme le swiss epic qui a l’air de plaire. Pourquoi pas une trans Valais ?

Zielsprint Tschopp vor Buchli

Johann Tschopp nouveau champion suisse XCM

Malgré les quelques gouttes lors du départ, les conditions se sont rapidement arrangée du côté d’Evolène pour que la fête soit belle lors de ces championnats suisses VTT marathon. Et les nombreux spectateurs présents sur le parcours et dans l’aire d’arrivée ont eu leur compte d’émotion, avec de nombreuses courses à rebondissement!

C’est seulement sur la ligne d’arrivée que Johann Tschopp a pu s’imposer au sprint devant Lukas Buchli. Le troisème étant Hansueli Stauffer. Un groupe de quatre formé de Tschopp, Buchli, Stauffer et Martin Fanger était encore ensemble lors du premier passage dans l’aire d’arrivée aux Haudères. C’est donc la dernière montée qui s’est avérée décisive pour départager ces coureurs. Johann Tschopp qui avait fait le plus dur en arrivant en tête au point culminant de la course s’est fait rejoindre par Lukas Buchli dans les deux dernier km de course. Tout s’est donc jouer au sprint entre les deux homme, et à ce jeux là, c’est Johann qui s’est montré le meilleurs.

Pour Tschopp ce n’était pas le premier titre de champion suisse VTT marathon. Le valaisan, qui courait jusqu’à l’année dernière au sein du team IAM cycling, s’était déjà imposé en 2004 aux Crosets. „En montée j’étais clairement le plus fort“ déclarait Tschopp, qui se demandait comment les autres pouvaient le rattraper si rapidement en descente. Lukas Buchli se montrait quant à lui déçu „un problème de chaine m’a coûté presque une minute. Dans la descente j’ai dû prendre tous les risques pour revenir sur Tschopp“.

Résultat complet ici

Résumé

Homme (62 km): 1. Johann Tschopp (Miège) 3:10:20. 2. Lukas Buchli (Felsberg) gl. Zt. 3. Hansueli Stauffer (Sigriswil) 5:40. 4. Martin Fanger (Miège) 5:48. 5. Jérémy Huguenin (Neuchâtel) 5:54. 6. Sepp Freiburghaus (Neuenegg) 8:46. 7. Konny Looser (Hinwil) 12:03. 8. Xavier Dafflon (Avry-sur-Matran) 12:17. 9. Arnaud Rapillard (Miège) 12:59. 10. Oliver Zurbrügg (Lauterbrunnen) 15:01. 11. Urs Huber (Jonen) 16:06 (Titelhalter).

Femme (62.5km) 1. Esther Süss (Küttigen) 3:47:55. 2. Ariane Kleinhans (Thun) 0:51. 3. Milena Landtwing (Pontresina) 13:12. 4. Florence Darbellay (Neuchâtel) 23:34. 5. Nadia Walker (Altdorf, UR) 27:36.