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Am kommenden Samstag zählt der Nationalpark Bike-Marathon zum zweiten Mal nach 2011 als Schweizer Meisterschaft. Die damaligen Sieger, Urs Huber und Milena Landtwing, fehlen jedoch. Das macht den Titelkampf besonders spannend.

Texte et photos Martin Platter

Im 13. Jahr seiner Sportkarriere als Bike-Profi ist Urs Huber von einer beispiellosen Pechsträhne heimgesucht worden. Am Grand Raid im Wallis stürzte der dreimalige Marathon-Schweizermeister am letzten Samstag in Führung liegend und brach sich das Schlüsselbein. Es war der traurige Höhepunkt einer ganzen Serie von Pleiten, Pech und Pannen, die den 32-jährigen Zürcher dazu bewog, die Saison vorzeitig zu beenden.

Das öffnet das Feld für eine ganze Reihe von Mitstreitern, die Huber als Titelhalter nur zu gerne ablösen wollen. Als gute Referenz für die Favoritenschau hat sich in der Vergangenheit das Klassement des Grand Raid erwiesen; ebenfalls ein Langstreckenrennen wie jenes um den Nationalpark, jedoch etwas kürzer (125 anstatt 137km) aber mit 1000 Höhenmetern mehr (5000 anstatt 4000) dennoch härter. Eine Woche Erholungszeit genügt den besten Berufsfahrern in der Regel, um wieder zu Kräften zu kommen. Demnach wird es voraussichtlich zu zwei Wettkämpfen innerhalb des Nationalpark Bike-Marathons kommen: um den Rennsieg und um die Schweizer Meisterschaft. Als Topfavorit hat sich im Wallis nämlich Samuele Porro empfohlen, der den Grand Raid auf Anhieb gewinnen konnte. Der Italiener kennt die 137-km-Strecke um den Schweizer Nationalpark, war im letzten Jahr bereits Fünfter geworden. Damals lagen nur Daniel Geissmayr (Ö), Jochen Käss (De), Alban Lakata (Ö) und Sieger Urs Huber vor ihm. Aus diesem Quartett startet diesmal nur der Vorjahresdritte Käss.

Une belle occasion pour Adrien Chenaux

Das lenkt den Fokus auf die Schweizer Medaillenanwärter. Mit Spitzenresultaten innerhalb der Garmin Bike Marathon Classics empfohlen haben sich neu der Romand Adrien Chenaux und der Berner Marc Stutzmann. Garmin-Leader Chenaux überraschte seine Mitstreiter mit dem Auftaktsieg am BerGiBike, das von seiner Heimatstadt Fribourg über die Anhöhen des Greyerzerlandes nach Bulle führt. Der frühere Strassenfahrer, der erst das zweite Jahr Bike-Marathons bestreitet, doppelte mit dem zweiten Rang an der Eiger Bike Challenge nach, wo Huber in Führung liegend nach einem Sturz mit Bikerahmenbruch ausschied. So kam Marc Stutzmann zu seinem bisher bedeutendsten Triumph als Marathon-Biker. Der bald 26-Jährige aus Rüfenacht bei Bern hat wie der gleichaltrige Chenaux die Raddisziplin gewechselt, Stutzmann jedoch vom Crosscountry zum Marathon. Zu den Titelaspiranten zählen ausserdem Hansueli Stauffer, der in den letzten beiden Jahren SM-Silber und –Bronze gewonnen hatte; dazu seine Teamkollegen Konny Looser, Oliver Zurbrügg und Jérémy Huguenin.

Esther Süss vers un septième titre…

Bei den Frauen ist nach wie vor Esther Süss die Topfavoritin. Für die 43-jährige Aargauerin, die sich nach einem Abstecher in die Disziplin Crosscountry wieder ganz auf  Marathon konzentriert, wäre es bereits der siebte nationale Marathon-Titel. Man darf gespannt sein, ob die überraschende Grand-Raid-Siegerin Florence Darbellay ihren Schwung ins Engadin mitnehmen kann. Im Vorjahr erreichte die Romande im Scuol den dritten Platz – hinter der inzwischen zurückgetretenen Nadia Walker und der Bernerin Cornelia Hug. Hug feierte 2016 am Nationalpark Bike-Marathon ihren ersten Triumph als Elitefahrerin und hat entsprechend gute Erinnerungen an die anspruchsvolle Runde, die landschaftlich und bezüglich Sigletrail-Anteil die schönste innerhalb der fünf Läufe zählenden Garmin Bike Marathon Classics ist. Hug ist wie Chenaux mit einem Sieg am BerGiBike so gut wie noch nie in die Serie gestartet, erlebte am zweiten Lauf in Grindelwald jedoch nicht ihren besten Tag und erreichte hinter Esther Süss und Ariane Lüthi das Ziel als Dritte, behauptete aber ihr Leadertrikot. Lüthi tritt in Scuol als Titelverteidigerin an, fährt in dieser Saison bisher aber noch ihrem gewohnten Rendement hinterher.

Die Startzeiten:  7 Uhr in Scuol: 137 km, für alle übrigen drei Distanzen ab Fuldera, Livigno und S-chanf gelten flexible Startzeiten.

Pour la deuxième fois après 2011, le Nationalpark Bike Marathon fera office de Championnat Suisse. Le vainqueur de 2011, Urs Huber, sera le grand absent ce samedi à Scuol, ce qui ne manquera pas de rendre la lutte pour le titre particulièrement intéressante. Adrien Chenaux fait partie des grands favoris à la succession de l’Argovien, qui avait été titré l’année dernière au Raid Evolénard.

Texte et photos Martin Platter

Pour sa 13ème saison en tant que cycliste professionnel, Urs Huber a connu une série de malchances sans précédent. Lors du Grand Raid qui avait lieu samedi dernier en Valais, le triple champion suisse a chuté alors qu’il était en tête et s’est fracturé la clavicule. Ceci a mis fin à une série d’ennuis techniques, de pépins et autres chutes qui auront marqués l’année 2017 du Zurichois de 32 ans en le contraignant à mettre un terme prématuré à sa saison.

Samuele Porro favori pour la victoire finale

Ceci ouvre le champ à toute une série de coureurs qui seront bien contents de remplacer Urs Huber en tant que détenteur du titre. Le classement du Grand Raid permet de se faire une bonne idée de la liste des prétendants. Un peu plus courte que le parcours grison, (125km au lieu de 137km), la course valaisanne offre cependant 1000m de dénivelés supplémentaires (5000m contre 4000m), et reste donc plus difficile. Une semaine de récupération devrait avoir suffi pour permettre aux meilleurs de reprendre leurs forces et être en pleine possession de leurs moyens sur la ligne de départ. La présence d’excellents étrangers donnera encore plus de piments à cette troisième manche de la Garmin, qui verra sans doute se disputer deux courses dans la course : celle pour la victoire et celle pour le titre de champion suisse. Le grand favori pour la victoire finale est sans doute Samuele Porro, lui qui a réussi à remporter le Grand Raid lors de sa première tentative. L’italien connait déjà le parcours de 137 km du parc national suisse, puisqu’il était présent l’année dernière et avait terminé 5ème. Il n’y avait alors devant lui que Daniel Geissmayr (Au), Jochen Käss (All), Alban Lakata (Au) et le vainqueur Urs Huber. Parmi ces quatre coureurs, seul le troisième de l’année dernière, Käss, sera au départ.

Une belle occasion pour Adrien Chenaux

L’attention principale se concentrera sur la course aux médailles des championnats suisses. Avec leurs excellents résultats lors des deux premières manches de la Garmin Bike Marathon Classics, le Fribourgeois Adrien Chenaux et le Bernois Marc Stutzmann sortent du lot. Le leader de la Garmin, Chenaux a surpris ses concurrents en s’imposant lors de la première manche à la BerGiBike, qui reliait sa ville de Fribourg à Bulle en passant par les hauteurs de la Gruyère. L’ancien routier, qui en est seulement à sa deuxième saison de VTT marathon, a confirmé lors de l’Eiger Bike Challenge en prenant la deuxième place d’une course qui aura vu Urs Huber abandonner après avoir cassé son cadre alors qu’il était en tête. Ce fait de course avait permis à Marc Stutzmann de remporter sa plus belle victoire sur le circuit marathon. Le coureur de Rüfenacht sur Berne, qui fêtera bientôt ses 26 ans, a tout comme Chenaux changé récemment de discipline, mais est lui passé du crosscountry au marathon. Dans la lutte pour le titre, on retrouve également Hansueli Stauffer, qui a remporté l’argent et le bronze ces deux dernières années ainsi que ses coéquipiers Konny Looser, Oliver Zurbrügg et Jérémy Huguenin. Le Valaisan Arnaud Rapillard aura également une belle carte à jouer et peut clairement viser un podium.

Esther Süss vers un septième titre…

Chez les femmes, Esther Süss sera sans conteste à nouveau la grande favorite. Pour l’Argovienne de 43 ans, qui se concentre à nouveau complètement sur le marathon, ce serait déjà un septième titre national. On peut également se demander si la surprenante gagnante du Grand Raid, Florence Darbellay, parviendra à conserver son élan en Engadine. La romande avait terminé l’année dernière à Scuol à la troisième place, derrière Nadia Walker, qui a entretemps mis un terme à sa carrière, et la Bernoise Cornelia Hug. Hug avait fêté en 2016 au Nationalpark Bike Marathon sa première victoire en tant qu’élite et a sans doute un excellent souvenir du parcours exigent mais qui, avec ses paysages et ses single track, est sans doute le plus beau parmi les cinq manches de la Garmin. Tout comme Chenaux, Hug a entamé mieux que jamais cette série avec une victoire lors de la BerGiBike. Elle a cependant connu un moins bon jour lors de la deuxième manche à Grindelwald, où elle avait terminé troisième derrière Esther Süss et Ariane Lüthi. Cette troisième place lui avait malgré tout permis de conserver son maillot de leader. Ariane Lüthi se rendra à Scuol en tant que détentrice du titre, mais la Bernoise domiciliée en Afrique du Sud n’a pas encore pu montrer cette saison son rendement habituel.

Heures de départ:  7 h à Scuol: 137 km, pour les trois autres distances à partir de Fuldera, Livigno et S-chanf les heures de départ sont flexibles.

En marge des Championnats d’Europe VTT Marathon qui se sont déroulés à Svit (Slovaquie), l’Union Européenne de Cyclisme (UEC) a annoncé avoir attribué l’organisation des Championnats d’Europe de VTT Marathon 2021 au Raid Evolénard (Valais/Suisse). Ces championnats ont lieu depuis 2002 et ont permis à la Suisse de récolter pas moins de 8 titres pour un total de 20 médailles. Ce sera par contre la première fois que ces championnats se dérouleront sur sol helvétique. Une anomalie que les organisateurs du Raid Evolénard sont heureux de corriger. Après avoir organisé à deux reprises les Championnats Suisses VTT Marathon en 2015 et 2016, ces championnats seront une magnifique façon de célébrer la 25^ème édition de l’épreuve.

Les meilleurs cyclistes européens seront de la partie et s’affronteront sur une boucle de 62km pour plus de 2700m de dénivelé. Si le parcours entre Evolène et les Haudères est plutôt court pour un marathon, il est cependant réputé pour être très sélectif en raison de son dénivelé important et des nombreux passages très exigeants, aussi bien à la montée qu’à la descente. Les participants seront récompensés par des points de vue magnifiques sur de nombreux 4000 des Alpes valaisannes. Le Raid Evolénard offrira ainsi un cadre exceptionnel pour ces Championnats d’Europe 2021.

Pour Florian Chevrier, président du comité d’organisation, c’est une grande chance de pouvoir annoncer ces championnats quatre ans à l’avance : « Ce délais nous donne non seulement plus de temps pour relever les défis techniques et financiers qui nous attendent, mais en plus les coureurs auront ainsi trois occasions de reconnaître le parcours des Championnats d’Europe 2021 en condition de course. » Florian Chevrier espère donc que cette nouvelle va contribuer à augmenter encore l’attractivité du Raid Evolénard.

A la question de savoir qui pourraient faire partir des favoris pour ces Championnats d’Europe, Chevrier n’a pas besoin de réfléchir longtemps : « Par exemple Urs Huber, qui s’est déjà imposé en 2016 pour remporter son troisième titre de Champion Suisse. » Mais les organisateurs voient au-delà de la bataille pour le titre : « C’est une magnifique récompense pour le comité et les bénévoles du Raid Evolénard, qui font un travail remarquable. Pour nous c’est une grosse motivation de pouvoir proposer aux coureurs suisses la possibilité de participer à des Championnats d’Europe à la maison. »

Le Valaisan Arnaud Rapillard abonde dans le même sens : « Après l’organisation de deux Championnats Suisses c’est presque une suite logique. Le parcours est exigeant, le cadre est somptueux et tout est réuni pour donner du spectacle. A titre personnel c’est évident que je serai au départ. A 34 ans j’aurai probablement “raccroché” mais si tel était le cas, je ressortirai le vélo pour l’occasion! ».

Si un coureur compte bien être au départ, il s’agit forcément d’Adrien Chenaux, vainqueur du Raid Evolénard 2017 et grand espoir suisse de la discipline : « Après les Championnats du Monde en 2019 dans le Haut-Valais, c’est ultra motivant pour les coureurs suisses de pouvoir participer deux ans plus tard à une grosse manifestation devant notre publique. » Bien des choses peuvent se passer dans la carrière d’un sportif d’ici 2021, mais ces championnats restent un objectif à long terme très stimulant.

Le rendez-vous est pris !

Marc Stutzmann a parfaitement profité des circonstances pour fêter son premier succès d’envergure sur le circuit VTT marathon. Le leader de la Garmin Bike Marathon Classics Adrien Chenaux a pris la deuxième place devant Hansueli Stauffer. Le vainqueur de l’année dernière Urs Huber a dû abandonner suite à la rupture de son cadre. Chez les femmes Esther Süss s’est imposée facilement pour ajouter un cinquième succès dans cette course à son palmarès, devant la championne suisse Ariane Lüthi et la leader de la Garmin, Cornelia Hug.

 Photos Martin Platter

La 20ème édition de l’Eiger Bike Challenge n’aurait pas pu proposer un scénario beaucoup plus dramatique.  Suite à une erreur de pilotage dans la descente de « Feld », Urs Huber, le coureur le plus couronné sur l’Eiger bike marathon avec cinq succès, a cassé son cadre. Le champion suisse a été piégé dans un profond chenal. En essayant d’en sortir, sa roue arrière s’est bloquée si violemment que la partie arrière de son cadre s’est rompue. Huber a poursuivi son chemin avec son cadre endommagé, jusque dans la montée de la Grande Scheidegg, où il a dû abandonner, la roue arrière tapant le cadre à chaque coup de pédale.

La course était ainsi relancée. Les deux Bernois Hansueli Stauffer et Marc Stutzmann, qui étaient déjà montés sur le podium l’année dernière ont pris les commandes de la course. Mais Stauffer a fini par payer de ses efforts. Suite à des problèmes d’estomac, il a dû laisser partir Stutzmann dans la Petite Scheidegg. Le leader de la Garmin Bike Marathon Classics, Adrien Chenaux, est également parvenu à le reprendre pour accrocher une belle deuxième place et Stauffer a finalement rejoint l’arrivée en troisième position.

« Je n’avais pas compté avec une victoire ici. Mon objectif était de pouvoir terminer à nouveau sur le podium », expliquait Stutzmann après sa plus belle victoire en tant que coureur VTT marathon. Etant donné la forte concurrence, il avait abordé la course de manière plutôt défensive. Adrien Chenaux non plus n’avait pas compté sur une deuxième place, lui qui avait déjà deux minutes de retard sur le groupe de tête après la deuxième montée. Dans les montées suivantes, le Romand était le plus fort et pouvais remonter un à un presque tous ses concurrents. « Avec cette deuxième place devant Stauffer, j’espère maintenant pouvoir remporter le classement général», expliquait Chenaux qui prend cependant les courses les unes après les autres. Hansueli Stauffer était de son côté très déçu, lui qui espérait pouvoir remporter la course. « Je me sentais vraiment bien. Le fait que je me sois retrouvé avec des problèmes d’estomac dans la partie finale m’a complètement surpris », expliquait un Stauffer quelque peu abattu dans la zone d’arrivée.

Chez les femmes, Esther Süss a montré très clairement dès le départ que c’était elle la patronne aujourd’hui. Dans la montée en direction de Feld, après 25 des 88 km à parcourir, l’avance de l’Argovienne se montait déjà à plus de 10 minutes sur ses poursuivantes Ariane Lüthi et Cornelia Hug. Cette avance a ensuite augmenté pour atteindre finalement plus de 19 minutes à l’arrivée. La championne suisse Lüthi et Hug ont réalisé derrière leur propre course en solitaire. Süss commentait son cinquième succès ainsi: « Je ne voulais pas vraiment partir dès le début à fond, mais je me suis retrouvée dans un bon groupe et j’ai augmenté mon rythme sans vraiment m’en rendre compte.» Même si elle n’a plus rien à prouver à personne, elle garde malgré tout le virus de la compétition bien ancré en elle.

Lüthi avait moins de motifs de se réjouir: « C’est clair que je voulais gagner aujourd’hui. Mais Esther courait une fois de plus dans sa propre ligue. L’année dernière la course était bien plus serrée. Aujourd’hui c’était plutôt un contre la montre». Cornelia Hug n’a pas non plus passé une bonne journée : « Mon plan était plutôt de pouvoir m’accrocher, après avoir réussi à suivre Esther l’année dernière dans la première montée. Malheureusement ça s’est passé différemment. Esther a dicté un rythme incroyable et de mon côté j’ai senti rapidement que je n’avais pas de bonnes jambes.»

La fameuse trilogie Eiger Bike Challenge, Grand Raid BCVs et Nationalpark Bike Marathon débute ce weekend avec la 20ème édition de l’Eiger Bike Challenge. Les cracks s’affronteront le samedi soir déjà dans le cadre d’une course à élimination directe dans les rues de Grindelwald. Le dimanche, on saura si le vainqueur de la première manche de la Garmin-BMC, Adrien Chenaux, parviendra à s’imposer face au détenteur du record de victoires dans la station bernoise, Urs Huber. Chez les femmes, Esther Süss et les deux Bernoises Cornelia Hug et Ariane Lüthi sont attendues pour une place sur le podium.

 Photos Martin Platter

Après sept semaines de pause estivale, la Garmin Bike Marathon Classics entre ce dimanche à Grindelwald dans sa deuxième phase. De leur côté, les favoris n’ont pas profité de cette période pour se reposer, mais ont collectionné avec assiduité les succès sur les différents évènements de VTT marathon de l’été. Ces résultats laissent présager de courses particulièrement intéressantes pour cette édition anniversaire de l’Eiger Bike Challenge. Urs Huber, qui avec cinq victoires, est le coureur qui a remporté le plus de fois la course élite de l’Eiger Bike Challenge, fait à nouveau partie des favoris, même si ses dernières sorties ont montré qu’il n’est plus aussi dominateur que la saison dernière.

Et le principal contradicteur du champion sortant risque bien d’être un romand, qui joue les tous premiers rôles cette saison. On pense forcément à Adrien Chenaux, le jeune Fribourgeois qui a remporté de manière convaincante la première étape de la Garmin Bike Marathon Classics lors de la  groupe e celcius BerGiBike à Bulle. Une semaine plus tôt, il s’était également imposé lors du Raid Evolénard en repoussant Huber à plusieurs minutes. Le Valaisan Arnaud Rapillard tentera également de déjouer les pronostic sur ce parcours exigeant qui fait face à l’Eiger, au Mönch et à la Jungfrau.

Les rangs des prétendants au podium ne se résument cependant pas à ces coureurs. Marc Stutzmann (Rüfenacht, BE), qui avait terminé troisième l’année dernière tout comme Andreas Moser (Madiswil) auront également de bonnes chances de terminer parmi les trois premiers.

L’affiche est également très attractive chez les femmes. Les trois coureuses qui avaient terminé aux trois premières places l’année dernière – Esther Süss devant Ariane Lüthi et Cone Hug – seront au départ et font à nouveau partie du cercle des favorites. Un bon résultat est aussi attendu de la part de Janine Schneider. L’Allemande de 22 ans avait remporté la distance intermédiaire l’année dernière et s’aligne pour la première fois cette année sur la longue distance.

Un riche programme a été mis sur pied en marge de cette édition de l’Eiger Bike Challenge pour célébrer comme il se doit ce 20^ème anniversaire. Après la course des enfants suivra le samedi soir dès 18 heures une spectaculaire course à élimination directe au centre de Grindelwald, ainsi que des démonstrations de trial. A partir de 20h30 débutera la fête du jubilé sous la tente avec un Live-Band. Les participants à la course marathon recevront en plus un maillot spécial jubilé.

Si la réputation d’Evolène n’est plus à faire en matière de ski nordique, de VTT et de peau de phoque, la commune du Val d’Hérens est restée plutôt en retrait jusqu’à aujourd’hui en ce qui concerne le trail. Mais les choses ont changé puisque Evolène-Région vient d’annoncer sa nouvelle offre trail. Et comme de nombreux amateurs de VTT sont également fans de trail, on n’a pas attendu longtemps pour voir de quoi il retourne !

Photos Credit: Trace de trail

Neuf parcours pour tous les niveaux

EvoTrail, l’espace trail mis en place début juillet à Evolène comprend neuf parcours balisés de manière permanente. Une vaste palette de choix est proposée et s’adresse à un large public. Le parcours le plus court, « la chapelle de Saint-Christophe » est de 7 km pour 340m de dénivellation alors que le plus long, le tour des cabanes, s’étend sur 41.5km et comprend plus de 2600m de dénivelé positif.  Il est d’ailleurs conseillé pour ce plus long parcours de prévoir deux jours et une nuit à la cabane des Aiguilles rouges. La mise en place de ces parcours a été réalisée en partenariat avec la société française trace de trail. En plus du balisage sur le terrain, une application permet donc d’avoir toujours toutes les informations accessibles à portée de smartphone.

Une app utile et fonctionnelle

L’application s’avère très agréable à utiliser, les fonctionnalités sont très bien étudiées et permettent d’avoir accès à une description très précise ainsi qu’à la carte et au profil des différents parcours. En ce qui concerne la sécurité, l’application donne accès à un service météo et renseigne également sur l’état du parcours. En cas de problème l’application permet également de contacter directement les secours et d’avertir automatiquement une personne de contact. Des informations plus générales concernant les transports ainsi que les possibilités d’hébergements sont également disponibles. Finalement, les plus compétitifs n’ont pas été oubliés puisque l’application permet également de chronométrer automatiquement ses performances sur deux parcours spécifiques et d’enregistrer manuellement ses temps sur tous les autres parcours.

Des défis pour les plus affûtés

EvoTrail propose deux défis, des montées de 240 et 662m respectivement, et pour participer, rien de plus simple. Il suffit juste de télécharger l’application, de créer un compte d’utilisateur sur trace de trail, d’activer le Bluetooth de son smartphone, d’attendre la détection de la borne de départ et de cliquer sur « Go ». Lors du passage au temps intermédiaire ou à l’arrivée, le temps est automatiquement enregistré, et le coureur pourra immédiatement comparer son temps aux autres utilisateurs  ! 

Le test grandeur nature

Pour tester l’application sur le terrain, on a choisi un parcours plutôt intense, qui compte 1580m de dénivellation en 9.5km, “la Verticale de Torrent”, que les amateurs du Raid Evolénard connaissent déjà en partie puisque ce parcours passe également à Béplan, le point culminant du parcours 62km. Grâce à la description et à la carte mise à disposition, il est très facile de se faire une bonne idée du parcours. Une fois parti, le balisage est discret mais efficace et sur le parcours proposé, aucune confusion n’est apparue. Le suivi “live” du signal GPS dans l’application permet de s’assurer constamment que l’on est toujours sur le bon parcours, et une alarme sonne dès que l’on s’éloigne un peu trop du parcours de base. Pas de risque de se perdre… Au sommet, la vue est magnifique et le bilan est excellent.

De belles perspectives…

L’application offre toutes les fonctionnalités nécessaires, le balisage est tout à fait adéquat et facilement distinguable des autres panneaux déjà en place sur le parcours. On regrettera tout au plus que les parcours proposés se chevauchent un peu trop et que d’autres secteurs de la commune, par exemple la région de Chemeuille-Arbey, de Volovron ou de Ferpècle aient été délaissés. Mais le directeur d’Evolène Région Tourisme, Michaël Moret nous a déjà annoncé que de nouveaux parcours vont être proposés dès l’année prochaine et que l’idée d’organiser une course sur la commune est également à l’étude.

Pas de doute, l’avenir du trail dans la région d’Evolène est assuré !

Systématiquement aux avants-postes depuis le début de la saison, avec des victoires de prestige lors du Raid Evolénard et de la Bergibike, sans oublier des performances de premier choix lors de l’Engadin Bike Giro, Adrien Chenaux est sans conteste le coureur qui a marqué de son empreinte le début de saison. Et si beaucoup reconnaissaient son talent, peu auraient parié sur des résultats aussi bon après tout juste une saison sur le circuit. Le Raid Evolénard fait le point avec le sympathique coureur fribourgeois, pour savoir un peu mieux comment il a vécu ces derniers mois et ses ambitions pour la suite de la saison.

Photos Martin Platter

A Evolène, presque personne ne t’attendait sur la plus haute marche du podium et tu as réussi à t’imposer devant des coureurs comme Urs Huber ou Frans Cleas. Comment est-ce que tu as vécu cette course et est-ce que ça a été une surprise aussi pour toi de pouvoir gagner 

Ce 18 juin 2017 fut une journée sensationnelle pour moi. Une grande surprise et même une révélation, je suis capable de gagner des courses ! Ma parcours s’est déroulé au mieux mis à part une petite chute sans gravité dans la traversée du 1er alpage. J’ai géré mon effort de la meilleure des manières en étant très régulier. Je savais mes chances de bien réussir ce Raid Evolénard car j’avais déjà montré une très bonne forme lors de l’Elsa Bike le week-end précédant. Huber, Rapillard et Stauffer avaient couru le jour d’avant et ma fraîcheur a payé. Claes a été un adversaire coriace dans la 1ère partie de course mais ma 2ème partie de course a vraiment été parfaite. C’est ainsi que j’ai eu la grande joie de m’imposer aux Haudères. Pour mon Team Manager Alain Glassey et les sponsors de l’équipe GS Sportswear Bergamont, c’est génial de pouvoir gagner une course d’une telle importance en Valais.

Depuis le Raid Evolénard, tu as parfaitement réussi à confirmer que tu étais l’homme en forme du moment, en remportant tout d’abord la Bergibike, ce qui t’as permis de prendre le maillot de leader de la Garmin Bike Marathon Classics, puis la deuxième étape de l’Engadin Bike Giro et sans un ennui technique, tu aurais probablement encore remporté le classement général. Pour finir tu as encore remporté la Glèbe bike. Comment est-ce que tu expliques ces résultats ?

Mon mois de juin a été exceptionnel ! J’ai débuté ma saison seulement fin avril et j’avais tout particulièrement coché ces épreuves de début d’été. Par rapport aux dernières années, j’ai donc décalé un peu ma préparation et surtout mes camps d’entraînement en les effectuant plus tard dans l’hiver. Je peux dire que ce choix de préparation a été payant. L’autre aspect a prendre en compte est que mes descentes sont plus fluides et je sauve ainsi plus d’énergie que durant ma 1ère année de VTT Marathon. Mon Bergamont Fastlane est juste génial et m’apporte de la confiance.

Cet excellent début de saison t’a sans doute poussé à revoir tes objectifs à la hausse. Quelles vont être tes priorités pour la deuxième partie de saison? Est-ce que tu vas te concentrer sur la Garmin Bike Marathon Classics ou est-ce que tu veux aussi découvrir de nouvelles courses?

Mon début de saison a été effectivement au-delà de mes espérances et ces victoires sont venus récompenser ma persévérance. La suite de ma saison va être traditionnel pour un coureur suisse dans la discipline avec comme fil rouge les manches de la Garmin Bike Marathon Classics. Je suis actuellement en pleine préparation pour le tryptique « Eiger Bike – Grand Raid – Scuol Nationalpark Bike Marathon ». J’aurai une opportunité sur chaque événement de sublimer ma saison ! Je suis aussi très content que Scuol ait accepté de reprendre au pied levé les Championnats de Suisse de VTT Marathon. Je prévois de courir jusqu’à début octobre avec le Roc d’Azur, pour terminer en beauté. 

Nicolas Siegenthaler, le préparateur physique de Nino Schurter, n’hésite pas à te présenter désormais comme le grand favori du Grand Raid BCVs. Qu’est-ce que tu en penses ?

Je suis très touché qu’un spécialiste du monde du VTT aussi réputé que Nicolas Siegenthaler pense cela. Maintenant, je garde les pieds sur terre. Mes dernières performances montrent que j’ai de très bonnes capacités pour ces efforts de type « Marathon ». Le Grand Raid, c’est plus de 6h d’effort, soit quasiment 2x plus long que le Raid Evolénard ou la BerGiBike. La concurrence sera relevée et j’aurai à faire face à des coureurs expérimentés sur ce genre d’épreuves et qui se consacrent à 100% au VTT. Je vais donner le meilleur de moi-même et je me réjouis déjà d’en découdre. 

La prochaine course en Valais sera le Challenge Morabito, un contre la montre VTT que tu avais remporté l’année dernière. Est-ce que tu seras de nouveau de la partie et qu’est-ce que tu penses de cette course ?

Sauf changement de dernière minute, je vais me rendre à Morgins le 5 août prochain pour ce 2ème Challenge Morabito. C’est un type d’effort que j’apprécie tout particulièrement et qui me réussit bien assez souvent. C’est devenu rare de voir de nouvelles courses se mettent sur pied et pour cela, on ne peut que féliciter et remercier les organisateurs. En espérant que d’autres régions en Valais et en Romandie fassent de même !