Après une dernière saison junior couronnée de succès, Gilles Mottiez a réalisé une belle première année chez les U23 durant laquelle il a notamment remporté la dernière édition du Trophée VTT Valaisan et est passé sous la barre des 4h au Grand Raid Hérémence-Grimentz. Ces excellents résultats lui ont permis d’intégrer l’équipe GS Sportswear Bergamont durant la pause hivernale. Au moment d’entamer une nouvelle saison dans cette catégorie, le Raid Evolénard est allé à la rencontre du “valaisan qui monte”, comme l’appellent certains de ses nouveaux coéquipiers. Il nous livre ici son bilan de la saison passée et ses objectifs pour la saison à venir!
Tu viens de terminer ta première saison en U23 amateur. Quel bilan tires-tu de cette première saison dans cette catégorie après avoir trusté les podiums en Junior?
J’abordais la saison 2016 dans l’inconnue du fait de ce changement de catégorie, mais aussi parce que j’avais passé mon automne 2015 sur le canapé et le rouleau, à cause d’une vilaine fracture du pouce droit. Il a fallu donc retrouver confiance et plaisir de rouler sur le VTT après cette blessure. Je me suis vite rassuré en gagnant la Grim’bike. Ensuite j’ai enchainé les bonnes courses sur les Coupes Suisses. J’ai aussi participé au raid Evolénard, mais ça c’est très mal passé, étant tombé malade 2 jours avant. J’ai par contre pu réaliser le principal objectif de ma saison, à savoir boucler Hérémence – Grimentz en moins de 4h. Une grande satisfaction donc. Je gagne ensuite le général du Trophée valaisan de VTT suite à 2 belles courses à Torgon et Morgins. J’ai pu effectuer ensuite une très bonne saison de cyclocross, avec une victoire sur une manche et la victoire au classement général de l’omnium romand.
Le bilan est donc positif, j’ai gagné de l’expérience et bien progressé, tout en jouant placé sur une bonne partie des courses auxquelles j’ai participé.
Tu resteras comme le dernier vainqueur du Trophée VTT Valaisan… Toi qui avais débuté sur une manche du Papival, le prédécesseur de cette série, tu n’es pas trop déçu de voir cette coupe disparaître?
Bien sûr que la déception est grande, d’autant plus avec le potentiel que nous avons en Valais. Mais il est devenu difficile d’attirer du monde pour ces courses régionales, notamment « à cause » du trail qui est en plein essor. Il faut espérer que cette disparition ne soit que temporaire, et qu’une nouvelle série de courses revienne rapidement et surtout durablement.
Tu viens de rejoindre le team GS Sportwear Bergamont d’Alain Glassey. Comme se passe ton intégration dans cette nouvelle équipe? Qu’est-ce que cette structure va t’apporter en plus cette année?
J’ai eu la chance de pouvoir intégrer le team GS Sportswear Bergamont Mathieu SA cet hiver. Je connaissais déjà la quasi-totalité des coureurs de l’équipe, et bien sûr Alain, ce qui facilite grandement mon intégration. Ce nouveau team m’apporte un soutien matériel et financier d’un niveau excellent, bien plus grand que ce que j’avais connu jusqu’alors, et me permet de courir dans les meilleures conditions. De plus l’expérience d’Alain et des autres coureurs me sera bénéfique. Je serai toutefois encore soutenu par le magasin Bike’n Joy pour cette saison, comme depuis mes début dans le monde des courses VTT
Tu viens de reprendre la compétition avec une première coupe Suisses à Tamaro où tu finis 15ème. Quels sont tes objectifs pour cette saison?
J’aimerais réaliser les points nécessaires sur les courses nationales VTT afin de passer dans la catégorie élite pour 2018. De plus, le Grand-Raid Hérémence – Grimentz reste parmi mes priorités, avec l’envie de monter sur la boite cette année. Je me réjouis particulièrement des quelques courses valaisannes qui restent au calendrier, avec l’envie de bien faire « à la maison ». Je pense courir le Raid Evolénard, même si ce n’est pas sûr que le calendrier national XCO me le permette, afin de ne pas rester sur un mauvais souvenir.
Photo Crédit: Martine Dick
Romain Bannward, un autre jeune prometteur a décidé de ranger son VTT en fin d’année dernière, à tout juste 22 ans. Comment est-ce que tu comprends cette décision?
Je comprends les raisons qui ont poussés Romain à mettre la compétition entre parenthèse, étant donné qu’il suit des études dans une haute école de gestion, et qu’il est difficile de concilier études et sport à haut niveau. En Suisse, il est malheureusement compliqué d’obtenir des arrangements pour poursuivre les 2 en parallèle.
De ton côté, comment est-ce que tu fais pour concilier formation et sport à haut niveau? Comment est-ce que se passe ta semaine type?
Ayant commencé une formation d’ingénieur à la HEI de Sion en septembre de l’année passée, je savais que certaines périodes seraient compliquées à gérer entre études et entrainements. Mais il n’était absolument pas question d’arrêter la compétition, d’autant plus avec l’opportunité que j’ai eue de rejoindre Alain Glassey et son équipe. Avant cela, j’ai obtenu un CFC de polymécanicien et une maturité pro intégrée, je suis donc habitué à « fonctionner » avec peu d’heures d’entraînement. Grâce à mon entraîneur, Arnaud Rapillard, j’ai un programme et un suivi très flexibles, ce qui me permet d’exploiter au maximum mes disponibilités. Je m’entraîne en moyenne 9-10h par semaine.
Une semaine type se déroule comme suit :
- Lundi / mardi : récupération, endurance ou repos, sortie VTT technique, selon le programme du weekend précédent
- Mercredi : entrainement spécifique, intervalles, séries, sprints, …
- Jeudi : endurance ou séries de force, voir repos certaines semaines
- Vendredi : déblocage si je cours le samedi, sinon sortie VTT technique endurance
- Samedi : soit une course, soit déblocage pour le dimanche
- Dimanche : soit une course, soit une longue sortie en endurance, route ou VTT