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Zahno et Stauffer s’imposent lors de la Bergibike

Avec une large avance de 5:27 minutes, Hansueli Stauffer remporte pour la deuxième fois la Goupe e BerGiBike et devient ainsi le nouveau leader de la Bike Marathon Classics. L’Argovien Gian Andri Schmid a créé la surprise en prenant la deuxième place devant le Neuchâtelois Emilien Barben. Chez les femmes, Stefanie Zahno a triomphé à la surprise générale, devant Alexandra Zürcher et Ilona Chavaillaz

Avec sa victoire, Hansueli Stauffer est peut-être celui qui s’est le plus surpris lui-même. Il déclarait peut après l’arrivée : « Les premiers kilomètres, j’avais encore les jambes assez lourdes et je ne faisais pas partie de la tête de la course. Ce n’est que dans la montée principale vers La Berra que je me suis senti mieux ». Au sommet les conditions étaient loin d’être idéales, avec du brouillard, du vent, de la pluie et des températures très basses. Des conditions qui ont pourtant fait les affaires de Stauffer dans la longue descente vers La Roche: « La pluie avait rendu la surface argileuse de la descente glissante et donc très exigeante en termes technique. J’adore ce genre de conditions ». Alors qu’Emilien Barben a d’abord enfilé une veste sur le point culminant, car il ne voulait pas avoir froid dans la descente, Stauffer a cherché à s’échapper seul et a pris 90 secondes d’avance jusqu’à La Roche. « Cette avance m’a donné des ailes. J’ai suivi mon rythme et j’étais vraiment dans le flow », s’est réjoui Stauffer à l’arrivée, qu’il a franchie en solo pour la deuxième fois après 2016. Avec 5:27 minutes d’avance sur le surprenant deuxième, Gian Andri Schmid, qui participait pour la première fois au BerGiBike.

Schmid n’est pas un inconnu sur la scène du cyclisme. Le jeune homme de 23 ans occupe actuellement la deuxième place du classement national de la CIC on Swiss Bike Cup. « Je voulais déjà participer à un marathon l’année dernière, car j’avais remarqué que cela pourrait me convenir, compte tenu de mes performances », explique le jeune homme de Seon. Mais cela ne s’est pas fait. A propos du BerGiBike, l’Argovien a déclaré : « La course s’est parfaitement déroulée pour moi. Mais je n’avais rien à perdre non plus. J’ai simplement foncé, sans expérience de ce que je pouvais ressentir après trois heures ». De plus, il ne connaissait pas le parcours et a même dû laisser partir les deux coureurs de tête à un moment donné. « Mais j’ai pu regagner du temps dans les descentes et j’ai ensuite roulé avec Emilien Barben jusqu’au Gibloux ». C’est là que Barben a finalement dû laisser partir Schmid vers la deuxième place.

Le Romand ne s’est toutefois pas montré déçu. « Au moins une place sur le podium », s’est consolé Barben qui, comme Stauffer, aurait eu des chances de porter le maillot de leader du Bike Marathon Classics. Dans les descentes, le Neuchâtelois n’a toutefois pas voulu prendre tous les risques comme ses deux compagnons de route. 

Les nouveaux leader de la Bike Marathon Classics , le dimanche. 18 juin 2023 à Evolène. Photo Martin Platter

Chez les femmes, Stefanie Zahno a triomphé pour la première fois devant Alexandra Zürcher-Lehmann et Ilona Chavaillaz. Pour la coureuse Haut-Valaisanne c’est une première victoire sur le circuit de la Bike Marathon Classics, qui lui permet également de prendre le maillot de leader de la série: « la course s’est passée de manière idéale pour moi. Dès le début, j’avais de très bonnes jambes. J’ai commencé par suivre le rythme de Ilona dans la première montée. Au passage de la Berra j’ai réussi à faire une petite différence que j’ai réussi à accentuer jusqu’à l’arrivée! ».

Bike Marathon Classics-Auftakt am Raid Evolenard, am Sonntag. 18. Juni 2023 in Evolene.
Foto Martin Platter

Doublé du Team Papival Scott Grand Raid BCVs lors du Raid Evolénard

Malgré forte concurrence, le Team Papival signe le doublé sur le Raid Evolénard. Chez les hommes, le vainqueur de l’année dernière, Martin Fanger, remporte pour la deuxième fois le Raid Evolenard FMV après un duel acharné avec le champion belge Frans Claes, qui termine deuxième. Marc Stutzmann se classe troisième. Chez les femmes, c’est la Française Estelle Morel, deuxième aux championnats d’Europe, qui s’impose devant l’Allemande Bettina Janas, vainqueur du Swiss Epic, et Alexandra Zürcher. 

Peu après le départ, un trio composé des favoris Martin Fanger, Frans Claes et Marc Stutzmann parvient à s’échapper et à augmenter progressivement son avance sur le reste des coureurs. Alors que dans la deuxième boucle, Stutzmann a du laisser partir ses deux adversaires dans la montée vers La Forclaz, le champion blege Claes a choisi lui d’accélèrer le rythme dans les derniers kilomètres de la dernière montée vers Béplan, pour parvenir à creuser un écart sur Fanger lors du passage au point culminant. Le champion belge était bien décidé à battre le record du parcours établi par Johann Tschopp en 2015 : 3h10’20 ».

Franz Cleas avait pu lâcher Martin Fanger dans la montée finale avant de se faire reprendre dans la descente. Foto Martin Platter

Mais c’était sans compter sur Martin Fanger. Grâce à un choix de ligne plus direct et à une prise de risque accrue dans la descente finale, Fanger parvient à rattraper et à dépasser Claes pour remporter pour la deuxième fois le Raid Evolenard FMV. Il rate toutefois le record du parcours d’une minute.  « Frans a été très fort aujourd’hui et a même réussi à me distancer légèrement dans la montée. En revanche, j’avais la ligne la plus rapide en descente », a résumé Fanger. Claes était moins heureux : « J’avais de superbes jambes et j’ai perdu la course en descente. Cela m’énerve un peu ». Marc Stutzmann a manqué de force sur la deuxième moitié du parcours : « Au début, je me sentais bien. Mais ensuite, pour des raisons inexplicables, je n’ai plus pu suivre le rythme de mes deux compagnons de route. J’ai tout de même pu assurer la troisième place à l’arrivée », a résumé Stutzmann.

Bettina Janas était la seule a suivre le rythme de Morel dans la première montée. 18. Juni 2023 ä Evolene. Photo Martin Platter

Chez les femmes, Estelle Morel a tenu son rôle de favorite. A la place d’Irina Lützelschwab, qui s’est désistée, Bettina Janas a suivi le rythme de Morel pendant un certain temps. Au premier point culminant sur L`Etoile, Morel était déjà seule en tête avec 90 secondes d`avance. Sur la ligne d’arrivée, l’écart se montait à plus de six minutes. Morel s’est montrée satisfaite : « Après le bon résultat aux CE, je m’attendais à gagner ici ». Bettina Janas déclarait de son côté : « Je connaissais certes le parcours pour l’avoir déjà parcouru. Mais c’est quand même à chaque fois étonnamment dur – même si j’aime bien quand les montées sont raides et que les descentes sont techniques. Mon ambition était de rester le plus longtemps possible avec Estelle et de rouler ensuite à mon propre rythme. Cela a plutôt bien fonctionné ». Alexandra Zürcher a été la troisième femme la plus rapide à franchir la ligne d’arrivée dans les arènes d’Evolene.

Les nouveaux leader de la Bike Marathon Classics , le dimanche. 18 juin 2023 à Evolène. Photo Martin Platter

Le co-président du comité d’organisation, Stéphane Chevrier, a également tiré un bilan positif : « Avec près de 650 participants durant le weekend et une participation de haut niveau sur le parcours marathon, la course continue à gagner en attractivité. Les championnats suisses qui se profilent l’année prochaine vont nous permettre de continuer sur cette lancée. Et les retours des populaires étaient aussi très positifs, ce qui nous réjouit beaucoup »

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Une fantastique édition du Raid Evolénard en perspective!

Avec le vainqueur en titre Martin Fanger, le champion suisse Konny Looser, les expérimentés bernois Marc Stutzmann et Hansueli Stauffer, les solides romands Emilien Barben, Arnaud Rapillard et Adrien Chenaux ainsi que le champion belge Frans Claes, la course d’ouverture des Bike Marathon Classics au Raid Evolenard FMV présente un plateau de choix. Chez les femmes, on s’attend à une lutte pour la victoire entre la Française Estelle Morel, deuxième aux championnats d’Europe, et Irina Lützelschwab, troisième.

La longue trêve hivernale de la plus importante série de courses longue distance de Suisse, la Bike Marathon Classics, prendra fin dimanche prochain avec le Raid Evolénard FMV qui ouvrira la série pour la première fois. A quelques exceptions près, c’est toute l’élite suisse du VTT marathon qui sera présente sur la ligne de départ. En tête, le vainqueur de l’année dernière Martin Fanger, qui vise cette fois encore la victoire à Evolène. Avec une huitième place obtenue le week-end dernier lors des championnats d’Europe de VTT marathon à Laissac (Fr), l’Obwaldien vivant à Genève a été le meilleur représentant Suisse lors de cette compétition. Il était suivi par le champion belge Frans Claes, devant Marc Stutzmann et Hansueli Stauffer. Adrien Chenaux, le talentueux grimpeur qui a remporté le Raid Evolènard FMV en 2017 sera de retour sur la ligne de départ après quelques années de pause.

Chez les femmes, Estelle Morel est clairement la favorite. La Française a remporté le week-end dernier la médaille d’argent aux championnats d’Europe, devant l’Argovienne Irina Lützelschwab, qui a décroché le bronze. Carmen Zaugg, qui a fêté son premier triomphe en Bike-Marathon-Classics l’année dernière à Evolène, peut également prétendre à une place sur le podium. Elle devra toutefois se méfier de Greete Steinburg, la championne estonienne qui s’était imposée à Evolène en 2019 et de l’allemande Bettina Janas vainqueur en titre du Swiss-Epic. 

Avec des conditions météo idéales et autant de coureurs de premier plan aussi bien chez les hommes que chez les femmes, les records établis par Johann Tschopp et Esther Süss en 2015 risquent bien de tomber ! Pour les coureurs moins entraînés, des parcours de 35km et 24km seront également à disposition. Pour la première fois cette année les organisateurs ont également prévu une course en e-bike sur un parcours de 27km, moins technique et accessible à tout le monde. 

Le programme du Raid Evolénard FMV débutera le samedi déjà avec le Kids Coaching Day. Les enfants seront initiés aux secrets du VTT par des coureurs de renom comme Ariane Lüthi, Frans Claes, Steve Morabito, Arnaud Rapillard et Stefanie Zahno. De quoi être parfaitement préparé pour la Raiffeisen Kids cup du lendemain, parrainée cette année par la championne de ski Mélanie Meillard. Les inscriptions seront ouvertes sur place le samedi de 16h30 à 18h30 et le dimanche matin de 6h30 à 8h30. 

Les courses du Bike Marthon Classics 2023
#1 Raid Evolénard, dimanche 18 juin 2023, Evolène
#2 BerGiBike, dimanche 2 juillet 2023, Bulle
#3 Summer Bike, 16 juillet 2023, Château-d`Oex
#4 Eiger Bike Challenge, samedi 12 août 2023, Grindelwald
#5 Grand Raid, samedi 19 août, Verbier – Grimentz
#6 BikeSide MTB Festival, dimanche 24 septembre 2022, Einsiedeln

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De nouveaux défis pour Ariane Lüthi !

En raison de problèmes de santé, Ariane Lüthi a récemment mis un terme à sa carrière. La spécialiste du marathon, qui possède l’un des meilleurs palmarès au monde, revient avec nous sur sa carrière et nous parle de ses nouveaux projets à quelques jours du Raid Evolénard, où elle coachera la relève le 17 juin et assistera à la course des adultes le 18 juin.

Tu viens de mettre un terme à ta carrière après quelques mois difficiles, durant lesquels tu as dû faire face à des problèmes de santé. Peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ? Que s’est-il passé et comment en es-tu arrivé à cette décision ?

Après avoir contracté le virus Covid lors de la Cape Epic 2022, je ne me suis jamais senti complètement rétablie et j’ai lutté contre une fatigue chronique. J’avais des problèmes de sommeil, j’étais beaucoup plus fatiguée que d’habitude et je me sentais sans énergie pendant plusieurs jours lorsque je me déplaçais en dehors de ma zone de confort. Avant, je m’entraînais presque 20 heures par semaine, mais depuis juin dernier, j’arrivais à peine à faire 5 heures d’entraînement très léger. Pendant de nombreuses semaines, je n’ai pas du tout roulé parce que je me sentais trop fatiguée ou parce que j’étais à nouveau malade. En décembre, je suis partie en camp d’entraînement en Espagne, où j’espérais retrouver un peu de condition physique. Au lieu de cela, j’ai eu une mauvaise infection dentaire et je suis resté alitée pendant une semaine. Mon système immunitaire n’était tout simplement pas assez fort pour faire face à tout ce stress. Ensuite, j’ai dû me rendre à l’évidence : je ne retrouverai pas la forme avant l’été 2023. En même temps, j’étais assez occupée avec notre équipe Pump for Peace Racing, que j’ai fondée en 2022 avec Claudio Caluori. J’avais le sentiment qu’il était beaucoup plus important de mettre mon énergie dans ce projet. Il me tient à cœur d’aider ces coureurs qui ont encore une carrière bien plus longue devant eux, plutôt que d’essayer de retrouver la forme moi-même pour peut-être gagner une autre course. Maintenant que je ne suis toujours pas complètement rétablie et que, malgré mes efforts, je suis toujours terriblement inapte, je sais que c’était une décision très difficile mais juste de mettre fin à ma carrière.

Tu as l’un des palmarès les plus impressionnants dans la discipline du marathon, avec une victoire record au Cape Epic, des médailles aux championnats d’Europe et du monde et de nombreux titres suisses. Quels sont les succès dont tu es le plus fier ?

La médaille de bronze aux Championnats du monde de marathon 2020 en Turquie est clairement ma priorité. J’étais dans la forme de ma vie et je n’ai jamais autant cru en moi que là-bas. Remporter une médaille aux championnats du monde était un objectif pour lequel je travaillais depuis 10 ans – et tout s’est finalement mis en place. Le sentiment que j’ai ressenti est tout simplement indescriptible.
Au-delà des résultats en course, je suis surtout fier de l’évolution mentale que j’ai connue au cours des 12 années où j’ai couru professionnellement. Avant, j’étais incroyablement nerveux avant chaque course et je me battais plus contre moi-même que contre mes concurrents. La nuit précédant mon premier Cape Epic en 2011, je n’ai pas du tout dormi parce que j’ai vomi toute la nuit – à cause du stress, pas à cause d’une indigestion. Avant, j’étais une épave avant cette course et le championnat du monde. Je suis content d’avoir évolué de ce point de vue et d’avoir pu courir mes dernières années avec beaucoup plus de plaisir et non plus dans la peur.

Une autre chose sur laquelle je reviens avec le sourire, c’est ma participation aux progrès vers plus d’égalité et d’équité dans le marathon. Avec la Cyclists Alliance, un syndicat de coureurs, nous avons fait campagne pour un départ séparé pour les femmes dans les courses de marathon et pour une règle de non-drafting entre les catégories. Le départ séparé est désormais inscrit dans le règlement de l’UCI. La règle de non-drafting n’est pas encore en vigueur, mais la nouvelle coupe du monde UCI XCM n’autorise plus le drafting entre hommes et femmes, ce qui est à mon avis une grande réussite pour des courses plus équitables.

Tu continueras à être active dans le monde du VTT, en tant que membre de la direction de l’équipe Pump For Peace. Quel est le concept derrière cette équipe et quel rôle y joues-tu ?

Pump for Peace est une organisation à but non lucratif créée par l’entreprise de construction de pumptracks Velosolutions. Elle a pour objectif de rendre le cyclisme plus accessible à tous, partout dans le monde, en construisant des pumptracks dans des régions défavorisées. Avec Claudio Caluori, fondateur de Pump for Peace et Velosolutions et ancien professionnel de DH, nous avons créé l’équipe en 2022 pour soutenir la vététiste iranienne Faranak Partoazar afin qu’elle puisse participer aux coupes du monde de XCO et avoir une chance de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris. Claudio avait depuis longtemps l’intention de créer un jour une équipe Pump for Peace pour soutenir les coureurs issus de milieux difficiles. Quand je l’ai appelé pour aider Faranak, il a tout de suite accepté. Nous avons intégré Tumelo Makae du Lesotho, qui ont pratiquement grandi à côté du premier pumptrack de Pump for Peace à Rome, afin d’avoir suffisamment de points UCI et de coureurs pour en faire une équipe de VTT enregistrée auprès de l’UCI. Pour 2023, nous avons réussi à attirer d’autres sponsors, ce qui nous a permis d’intégrer dans l’équipe un jeune talent sud-africain, Unathi Nxumalo, qui a grandi dans un township d’Afrique du Sud. Avec Andrea Raemy, qui a travaillé pour Pump for Peace au cours des premières années, je dirige désormais l’équipe. J’essaie bien sûr de transmettre mon expérience d’ancienne professionnelle aux coureurs, mais chaque coureur a toujours son propre coach personnel. Alors qu’Andrea est très occupée à s’occuper des visas, ce qui représente un gros effort pour nos coureurs, et à réserver tous les vols et l’hébergement, je suis responsable de l’équipement des coureurs et travaille donc en étroite collaboration avec nos sponsors. Mais la partie la plus excitante est de soutenir les coureurs pendant les courses. Je me sens très privilégiée de travailler avec ces athlètes talentueux, mais très humbles et reconnaissants, qui sont les leaders du sport dans leurs communautés et qui inspirent la prochaine génération à rêver plus grand et à adopter un mode de vie sain. En tant qu’équipe, nous voulons contribuer à rendre le sport plus diversifié. Pour y parvenir, nous aidons nos coureurs à devenir des modèles et, ensemble, nous faisons tomber les barrières, non seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui veulent suivre leur chemin.

Le 17 juin, tu seras à nouveau présente à Evolène pour inspirer la relève lors de notre traditionnel Kids Coaching Day. Qu’est-ce qui te motive à participer à cette action ?

Tout d’abord, je trouve que c’est une excellente initiative de votre part, les organisateurs, de réunir les (anciens) professionnels et les futurs coureurs potentiels, que je suis très heureuse de soutenir. J’ai enseigné la natation à des enfants pendant de nombreuses années pour financer mes études de sport. Je suis définitivement toujours meilleur professeur de natation qu’entraîneur de VTT. Mais j’ai hâte de montrer aux enfants, je l’espère, à quel point il est amusant de faire du vélo tout-terrain.

Foto Martin Platter

Le 18 juin, tu suivras la course des femmes sur ton vélo électrique et tu réaliseras des vidéos en direct pour que les fans de VTT puissent vivre le Raid Evolénard de l’intérieur. Avec un peloton fort, il est possible que le temps établi par Esther Süss en 2015 soit enfin battu. Que penses-tu de cette nouvelle génération de coureuses et as-tu déjà un pronostic basé sur les coureuses déjà inscrites et le profil de la course ?

C’est très agréable de voir autant de femmes de ce niveau, venant de nombreux pays différents, s’affronter à Evolène. Ce sera une course très passionnante. La nouvelle génération a généralement commencé ce sport à un âge plus jeune que moi ou Esther et est donc beaucoup plus expérimentée. Je suis heureuse de voir que le peloton féminin s’agrandit, mais je pense qu’il devrait croître plus rapidement. Il y a encore trop peu de possibilités pour les femmes de participer à des marathons professionnels. Mais j’espère que les nouvelles UCI World Series, dont fait partie le XCM, conduiront à plus d’investissements dans cette discipline.
Du point de vue suisse, Janina Wüst et Irina Lützelschwab sont très bien placées pour remporter la course, mais la Française Estelle Morel, qui a déjà gagné le Grand Raid, et l’Allemande Bettina Janas, championne du Swiss Epic, sont également de très fortes grimpeuses et leur donneront du fil à retordre. Sans oublier Greete Steinberg d’Estonie, qui a déjà gagné à Evolène.

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La Bike Marathon Classics se tourne vers la Suisse Romande

La prochaine édition de la Bike Marathon classics réserve quelques surprises. Sans l’Ortler Bike Marathon mais avec la Summer Bike Marathon, la série revient complètement sur sol hélvetique et se renforce en Suisse Romande. Une belle occasion pour les coureurs romands de participer à une série qui faisait d’habitude la part belle aux destinations suisses allemandes. 

 

En l’absence de l’Ortler Bike Marathon, dont l’avenir est incertain, le coup d’envoi de la série sera donné le 18 juin lors du Raid Evolénard. L’étape valaisanne sera suivie le 2 juillet par la Bergibike et ses magnifiques parcours au travers de la Gruyère. Le Summer Bike marathon, nouveau venu dans la série, accueillera les coureurs les 15 et 16 juillet dans la région de Château d’Oex sur des parcours de 83km, 47km et 28km.

Après ces trois étapes en terre romande, la série se tournera vers la suisse allemande, avec tout d’abord la traditionelle étape bernoise lors de l’Eiger Bike Marathon qui aura lieu les 12 et 13 août du côté de Grindelwald. 
L’incertitude est encore de mise pour l’O-Tour, toujours à la recherche d’un nouveau comité suite à la démission de Marion Imfeld, qui a présidé aux destinées de la course ces vingt dernières années.

Une chose est sûre, la série se terminera entre le 22 et le 24 septembre dans le cadre de l’Ironbike à Einsiedeln, une course aux accents de Bike Festival, qui viendra cette année avec de nombreuses nouveautés!

Pour rester au courant de toutes les nouveautés concerant la série, une solution, continuer à nous suivre sur les réseaux sociaux et sur notre site web!

24. Eiger Bike Challenge am Samstag, 13. August 2022 in Grindelwald.
Foto Martin Platter

Le leader de la Classics Martin Fanger empêche le 9e triomphe d’Urs Huber à l’Eiger Bike

Le duel épique entre Martin Fanger et Urs Huber s’est à nouveau terminé en faveur de Fanger dans les derniers mètres de l’Eiger Bike Challenge. Le Bernois Hansueli Stauffer se classe troisième. Chez les femmes, la Française Estelle Morel s’impose pour la première fois devant Esther Süss, qui devient ainsi la nouvelle leader du Bike Marathon Classics. Alexandra Zürcher se classe troisième.

Par Martin Platter

Pas de place pour une mise en route tranquille lors de l’Eiger Bike Challenge cette année : dès les premiers kilomètres, les deux coureurs de l’équipe Bulls, Hansueli Stauffer et Urs Huber ont imposé un rythme tellement élevé qu’à la sortie du village de Gindelwald plus que cinq coureurs faisaient partie du groupe de tête. Et bientôt, seul le leader de la Bike Marathon Classics, Martin Fanger, parvenait à les suivre. Le trio ne s’est fait aucun cadeau tout au long des 82 kilomètres. Ce n’est que dans la dernière montée vers l’arrivée sur la Bärplatz à Grindelwald que la décision est tombée. Fanger s’est imposé au bout du suspense devant un Urs Huber qui a tout tenté en cours de route pour lâcher son adversaire, sans succès. Troisième, Hansueli Stauffer se montrait satisfait de son résultat.

A la question de savoir ce qu’Huber ferait différemment la prochaine fois, le Zurichois répondait : « Je ne sais pas. J’ai attaqué trois fois dans la montée vers la Petite Scheidegg et je n’ai pas réussi à m’échapper. A partir de là, je savais que le final serait dur ». Il a ensuite pris beaucoup de risques dans la descente qui le ramenait à Grindelwald – et a effectivement réussi à prendre quelques secondes d’avance. Mais Fanger a pu rétablir le contact juste au moment d’aborder la montée finale. « Un kilomètre avant l’arrivée, à un endroit où j’avais pu lâcher deux autres concurrents lors d’éditions précédentes, j’ai encore essayé de m’échapper », récapitule Huber. Mais Fanger s’est accroché et pour finalement placer un contre et maintenir un écart décisif jusque sur la ligne d’arrivée.

« Quand Urs s’est légèrement détaché dans la première partie de la dernière descente sur une route de gravier, j’ai pensé un moment qu’il avait gagné. Mais je n’ai pas abandonné et je me suis concentré sur la descente. Tout à coup, il est revenu dans le champ de vision », s’est réjoui Martin Fanger. Hansueli Stauffer s’est également montré satisfait : « J’avais de très bonnes jambes aujourd’hui. Mais Martin et Urs étaient tout simplement plus forts. La troisième place me convient, car je n’ai pas encore eu de résultats probants cette saison. La course d’aujourd’hui m’a montré que ma forme s’améliore à nouveau ».

24. Eiger Bike Challenge am Samstag, 13. August 2022 in Grindelwald. Foto Martin Platter

Un doublé pour le team Papival Scott Grand Raid BCVs

Chez les femmes, la Française Estelle Morel, qui prenait le départ pour la première fois à Grindelwald a dominé les débats de bout en bout : « C’était dur ! Des montées très longues et parfois très raides. Mais j’ai trouvé un bon rythme ». Esther Süss, qui a terminé deuxième, a passé la ligne d’arrivée en secouant la tête: « J’ai d’abord eu des crampes, puis mes pieds ont commencé à me faire mal. Je n’ai donc plus pu attaquer dans les descentes J’ai dû ralentir le rythme, car en étant debout sur les pédales on ne peut pas soulager les pieds. C’était un cercle vicieux ». Dans ces conditions, elle se satisfaisait de sa deuxième place, d’autant plus que ce résultat lui permet de prendre la tête de la Bike Marathon Classics.

24. Eiger Bike Challenge am Samstag, 13. August 2022 in Grindelwald. Foto Martin Platter

Alexandra Zürcher, qui complétait le podium, souffrait encore d’une contusion aux côtes contractée lors d’une chute survenue il y a deux semaines: « J’ai volontairement réduit les risques dans la descente et j’ai donc perdu le contact avec Esther. En fait, j’avais encore de bonnes jambes, mais aujourd’hui, je n’ai pas pu faire mieux. Je suis contente de ma troisième place ».

Dans la catégorie Fun, Tobias Lüthi a déjà remporté sa troisième victoire et compte déjà une avance irratrappable à deux courses de la fin.

Sur la moyenne distance, Irina Lützelschwab et Emilien Barben ont gagné. Peter Andres et Alexandra Musy restent les leaders de la Classics.

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Konny Looser et Steffi Häberlin remportent leur deuxième titre de champion suisse

C’est dans un final haletant que le Zürichois Konny Looser a remporté son deuxième titre de champion Suisse de VTT marathon devant Urs Huber et Martin Fanger. Chez les dames, Steffi Häberlin a remporté le titre avec une nette avance sur Irina Lützelschwab et Janina Wüst. Les leaders du Bike Marathon Classics restent Martin Fanger, troisième, et Carmen Zaugg, septième.

Le dernier kilomètre de la BerGiBike, qui accueillait cette année le championnat suisse de VTT marathon, a été très mouvementé et a vu tous les prétendants au titre tenter leur chance. Les deux principaux obstacles sur les 79 km entre Fribourg et Bulle – La Berra et Le Gibloux – n’ont pas permis de faire la sélection souhaitée. Les 20 km de plat jusqu’à l’arrivée à Bulle a permis à un groupe plus important de se former, avec tous les favoris. Urs Huber, Martin Fanger, Konny Looser, Marc Stutzmann, Casey South et Andrin Beeli se sont alors livré à une course tactique pour se placer de manière optimale pour le sprint final. Mais dans les derniers virages, seuls Huber, Looser et Fanger ont pu se maintenir en tête. C’est finalement Looser qui a tenu le mieux la distance, et qui a su prendre le plus de risques, pour finalement devancer Huber d’une largeur de pneu sur la ligne d’arrivée. 

Un titre attendu pour Looser

Au moment de passer à l’interview, le nouveau champion Suisse déclarait : « L’arrivée était très difficile. J’avais mémorisé à l’avance deux endroits où je voulais me placer en tête en cas d’arrivée au sprint. Mais ça n’a pas fonctionné. Par contre j’ai pu saisir ma chance dans le dernier virage, quand Urs a laisser un espace. J’ai ainsi pu le dépasser sur la ligne d’arrivée ». Looser a senti dès le matin que cette journée pourrait être la sienne.  Une semaine plus tôt, c’est également au sprint que le Zurichois de 33 ans, originaire de l’Oberland, avait remporté le marathon de Singen, qui présente un profil similaire: « Ce titre signifie infiniment plus pour moi que celui que j’avais obtenu il y a cinq ans. Si ce premier titre m’avait plutôt surpris, je voulais absolument remporter celui-là aujourd’hui. Le parcours du BerGiBike me plaît énormément, car il est taillé sur mesure pour moi. À la fin, tout s’est aussi parfaitement déroulé pour moi. Cela me fait vraiment plaisir ».

Urs Huber (2eme) Konny Looser (1er) nouveau champion suisse, lors de l’arrivee de la 10 eme edition de la BerGiBike 2022 comptant pour le championnat suisse de VTT Marathon, ce dimanche 3 juillet 2022, a Bulle. (Bastien Gallay / GallayPhoto)

Urs Huber, coiffé au poteau

A l’arrivée, Urs Huber était avant tout énervé contre lui-même : « Je ne sais pas ce que j’ai fait faux dans les derniers mètres. Jusqu’à ce que Konny me dépasse, ma tactique était la bonne ». Selon lui, la course a été très serrée en tête tout au long de la course : « A La Berra, j’ai mis la pression pour la première fois, mais tout le monde a pu suivre ». Au Gibloux, même scenario. Huber se sentait bien, mais il n’a pas pu s’échapper. Lorsqu’il a placé une nouvelle attaque, Stutzmann et Looser ont suivi alors que Fanger, South et Beeli ont ont pu revenir par la suite. C’est finalement le virage à 800 mètres de l’arrivée qui devait finalement s’avérer décisif. Stutzmann est passé devant, puis Looser. Huber a pu les dépasser tous les deux et a abordé la dernière ligne droite en premier, croyant alors pouvoir décrocher un nouveau titre de champion Suisse, avant de voir Looser le passer sur la ligne. « Je suis le premier perdant, ce qui est très frustrant. J’ai raté les dix derniers mètres…”

Urs Huber (2eme), Konny Looser (champion suisse), Martin Fanger (3eme), sur le podium lors de la 10 eme edition de la BerGiBike 2022 comptant pour le championnat suisse de VTT Marathon, ce dimanche 3 juillet 2022, a Bulle. (Bastien Gallay / GallayPhoto)

Fanger battu mais toujours leader de la Bike Marathon Classics

Martin Fanger, troisième, n’était pas non plus satisfait de l’issue de la course : « Je savais que Konny était très motivé pour le titre et j’avais également des chances de le remporter. Mais sur ce terrain d’arrivée, c’était tout simplement pas possible pour moi de faire mieux ».

Häberlin, un niveau au dessus

Chez les femmes, Steffi Häberlin a tenu son rôle de favorite. Sur le deuxième et dernier obstacle principal de la journée, Le Gibloux, la championne Suisse 2020 disposait déjà de plusieurs minutes d’avance. Comme lors de sa première victoire au National Park Bike Marathon, Häberlin n’a pas attendu pour distancer ces principales adversaire La médaillée de bronze de 2020, Irina Lützelschwab a le mieux résister pour prendre la deuxième place. Récente vice-championne d’Europe, Janina Wüst, a pris la troisième place. Championne Suisse en titre, Ariane Lüthi a déclaré forfait 24 heures avant le départ de la course.

Irina Luetzelschwab (2eme), Steffi Haberlin (championne suisse), Janina Wust (3eme), podium lors de la 10 eme edition de la BerGiBike 2022 comptant pour le championnat suisse de VTT Marathon, ce dimanche 3 juillet 2022, a Bulle. (Bastien Gallay / GallayPhoto)
19. Nationalpark Bike-Marthon, der zugleich als Schweizer Meisterschaft ausgetragen wurde, wegen Corona auf der Alternativ-Strecke über 108 km, am Samstagmorgen, 19. September 2020 in Scuol. Foto Martin Platter

Des championnats suisses de VTT marathon plus ouverts que jamais

Avec Martin Fanger, Urs Huber, Marc Stutzmann, Hansueli Stauffer, Konny Looser et Casey South, les prétendants au titre seront nombreux dimanche prochain aux championnats suisses de marathon qui se dérouleront lors de la BerGiBike de Bulle. Il en va de même chez les femmes avec Steffi Häberlin, Janina Wüst, Irina Lützelschwab, Carmen Zaugg et Ariane Lüthi.

Marc Stutzmann (Belp) a encore des comptes à régler avec les championnats suisses. Après avoir pris la deuxième place l’année dernière, seul le titre compte pour le coureur du team Texpa Simplon : « Pour remporter le titre, il faut que toutes les conditions soient réunies dimanche. Les signes avant-coureurs sont bons. Je n’ai pas encore eu de très mauvaise course cette année ». Il y a dix jours, Stutzmann a fini sixième et meilleurs Suisse aux Championnats d’Europe en République tchèque. Il a étudié de près le parcours du championnat suisse, qui mène de Fribourg à Bulle sur 79 km; en portant une attention toute particulière aux deux montées principales, La Berra (1719 m d’altitude) et Le Gibloux (1204 m d’altitude), ainsi qu’aux derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée.  Pour lui ses principaux adversaires seront à n’en pas douter Urs Huber, Martin Fanger et Hansueli Stauffer. 

Urs Huber en route vers un sixième titre

Huber est le plus expérimenté. Entre 2011 et 2019, le coureur de Mettmenstetter a déjà remporté cinq fois le titre de champion national et deux fois la BerGiBike. En 2020, il a toutefois été battu par Fanger dans la course au titre alors qu’en 2021, une crevaison l’a empêché de défendre ses chances jusqu’au bout. Fanger s’était également montré plus fort lors de leur dernière confrontation, qui a eu lieu au Raid Evolenard il y a dix jours. Huber pense néanmoins qu’il peut remporter un sixième titre : « Je me suis bien entraîné et je me présenterai au championnat reposé. Mais sur le parcours entre Fribourg et Bulle, tout est possible ». Huber fait allusion à la longue distance qui sépare la dernière montée notable, le Gibloux, et l’arrivée. Cela favorise les forts rouleurs et les sprinters. A cela s’ajoute le terrain sinueux de l’arrivée. C’est pourquoi il serait préférable que la décision ne tombe pas seulement dans la dernière ligne droite. 

Les prétendants seront nombreux dimanche à la Bergibike pour décrocher le titre national

Fanger, roi du sprint

Car cela jouerait en faveur de Martin Fanger. L’Obwaldien vivant à Genève veut également le titre et est probablement le plus fort sprinter parmi les favoris. Par précaution, le leader des Bike Marathon Classics nationales va donc surtout mémoriser très précisément le final. Hansueli Stauffer, qui a remporté le BerGiBike 2016 et qui possède déjà quatre médailles d’argent aux CS, espère également remporter son premier titre. Le Hinwilois Konny Looser, champion suisse 2017, peut lui aussi prétendre à une médaille lors de ces championnats. Il en va de même pour Casey South, le coureur de Suisse orientale, qui avait remporté le bronze en 2019.

Fanger a régulièrement pris le meilleur sur Huber en ce début de saison

Lüthi face à la nouvelle garde

Chez les femmes, la situation de départ est tout aussi ouverte. Les deux vice-championnes d’Europe Steffi Häberlin et Janina Wüst partent en pole position. Steffi Häberlin, qui a déjà remporté le titre en 2020 aura un léger avantage. Il faudra également compter sur Irina Lützelschwab qui avait remporté la même année le bronze aux CS pour la première fois. En remportant le Raid Evolénard et en prenant la tête de la Bike Marathon Classics, Carmen Zaugg, a ajouté son nom à la liste des prétendantes. La championne suisse Ariane Lüthi n’aura donc pas la tâche facile pour décrocher son sixième titre.

Carmen Zaugg, vainqueur à Evoléne, espère bien créer la surprise à Bulle

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Martin Fanger remporte le Raid Evolenard – FMV, mais butte sur le record de Johann Tschopp

Martin Fanger a remporté dimanche pour la première fois le Raid Evolenard – FMV et devient le nouveau leader de la Bike Marathon Classics. Lors de sa course victorieuse, le Genevois d’adoption a pris plus de huit minutes à Urs Huber, deuxième du classement. On retrouve à la troisième place un autre coureur du team Papival-Scott-Grand-Raid-BCVs, Emilien Barben. Chez les femmes, Carmen Zaugg s’impose à la surprise générale devant Esther Süss et Antonia Bünter, sur un parcours difficile et par un temps caniculaire.

Urs Huber n’a pas tenu longtemps la comparaison avec Martin Fanger Le triple vainqueur du Raid Evolénard, qui avait pris la quatrième place la veille au Südtirol Dolomite Hero à Wolkenstein, à 550 km de là, a rapidement manqué d’énergie pour suivre Fanger. Le romand d’adoption a durci le rythme dès la première montée pour rapidement distancer le coureur du Team Bulls. A partir de ce moment, Fanger n’avait plus qu’une chose en tête, battre le record de Johann Tschopp, établi lors des championnats suisses 2015. Mais le record est resté est resté hors de portée de Fanger qui a bouclé son périple en 3h14. Sous une chaleur étouffante, Fanger est resté à 4 minute du meilleurs du temps du parcours.

Le record de Tschopp tient toujours

Tout au long du parcours, l’avance sur le deuxième, Urs Huber, n’a fait qu’augmenter pour atteindre 10:16 minutes sur la ligne l’arrivée. Fanger se montrait un peu partagé sur sa performance: « J’étais conscient de ce qu’avait réalisé Urs Huber la veille et j’étais forcément plus frais. Mais je n’ai pas particulièrement forcé. J’ai simplement suivi mon rythme. Quand Urs n’a plus pu suivre, je suis allé chercher le record du parcours ». Seul, il a toutefois été difficile de maintenir le rythme sur les 62km. Une déception pour Fanger, mais également une satisfaction de remporter une course importante devant ses sponsors et son public.

Un bon bilan pour Huber

Urs Huber a pris la chose avec sérénité : « Après 20 minutes, j’ai remarqué que je ne pouvais plus suivre le rythme de Fanger aujourd’hui. J’ai donc dû le laisser partir. Je m’attendais à ce que ce soit difficile de gagner aujourd’hui. Dans l’ensemble, je suis néanmoins satisfait de ma performance sur le week-end ».

La joie d’Emilien Barben, le coéquipier de Fanger, qui terminait pour la première fois sur le podium du Raid Evolénard, était grande : « Je ne m’attendait pas à cela et la lutte avec Xavier Dafflon a été intense. Le fait que cela ait fini par tourner en ma faveur me réjouit bien sûr d’autant plus ».

Carmen Zaugg domine les débats

La joie était également grande chez la gagnante dame Carmen Zaugg qui, comme Fanger, a mené la course de bout en bout : « Comme je travaille en tant que médecin urgentiste dans un hôpital, je n’avais pas prévu au départ de participer au Raid Evolénard. Mais je savais que j’étais en forme et je suis vraiment heureuse de cette victoire ». La jeune femme de 29 ans originaire de Hägendorf vient du triathlon. En raison de problèmes de tendon d’Achille qui la gênaient en course à pied, elle a décidé de se consacrer à 100% au vélo, qui était de toute façon sa discipline de prédilection. Son emploi du temps ne lui permet malheureusement pas souvent de prendre part à des course le week-end. La médecin s’entraîne principalement en se rendant à vélo de Hägendorf à Zofingen, pour un temps total consacré à l’entraînement estimé entre 10 et 15 heures.

Esther Süss, qui court désormais sans licence, a pris sa « défaite » avec philosophie. L’Argovienne souffrait de douleurs aux pieds. Elle est néanmoins heureuse de sa deuxième place. Elle a pris du plaisir à rouler sur un parcours qu’elle apprécie et c’est ce qui compte le plus pour elle.

Sur le 35km, c’est Felipe Ramos qui s’est imposé avec plus de 10 minutes d’avance sur le triple vainqueur du parcours, Nicolas Lüthi. Il améliorait au passage la marque du Neuchâtelois de plus de 3 minutes, pour porter le record du parcours à 1h38’22’’. Chez les dames, c’est Sonia Campos de Vétroz qui s’est imposée devant Anne Lovey du Team Papival-Scott-Grand-Raid-BCVs. Avec près de 600 coureurs, les organisateurs se montraient très satisfait du déroulement de la manifestation, d’autant plus que le weekend était particulièrement chargé en manifestations.

Résultats 

Hommes (62 km): 1. Martin Fanger (Genf) 3:14:16. 2. Urs Huber (Mettmenstetten) 10:17. 3. Emilien Barben (Chez-le-Bart) 10:28. 4. Xavier Dafflon (Fribourg) 13:55. 5. Damien Perrin (Bern) 18:28. 6. Fabien Monnier (Ayent) 19:52. 7. Fabian Heinzer (Schwyz) 22:27. 8. Christoph Sauser (Yvorne) 23:26. 9. Pascal Kiser (Giswil) 23:31. 10. Tobias Lüthi (Walliswil bei Wangen) 25:21.

Femmes (62 km): 1. Carmen Zaugg (Hägendorf) 4:21:49. 2. Esther Süss (Küttigen) 5:51. 3. Antonia Bünter (Bern) 12:45. 4. Sandra Stadelmann Hushi (Courtetelle) 23:37. 5. Stefanie Zahno (Bürchen) 25:19.

Hommes (36 km): 1. Felipe Ramos (Sembrancher) 1:38:22. 2. Nicolas Lüthi (St. Blaise) 10:38. 3. Peter Andres (Uttigen) 13:39. 4. Luis da Cunha (Gland) 14:08. 5. Jean-Yves Bruchez (Fully) 15:06.

Femmes (36 km): 1. Sonja Campos (Vétroz) 2:19:12. 2. Anne Lovey (Vallorbe) 3:31. 3. Alexandra Fadeev (Ayent) 3:38. 4. Romaine Pillonel (Cheyres) 6:31. 5. Marion Kilchoer (Marsens) 12:13.

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Répétition générale des Championnats Suisses au Raid Evolénard – FMV

Qui d’Urs Huber ou de Martin Fanger remportera dimanche prochain le Raid Evolénard – FMV, véritable répétition générale des Championnats Suisses ? Les statistiques parlent en faveur d’Huber, qui a déjà remporté trois fois la classique valaisanne, qui comptera cette année pour la première fois pour la Bike Marathon Classics. Mais Martin Fanger aura l’avantage de la fraîcheur et a déjà battu Huber à la mi-mai, lors du Jura Bike Marathon.

Avec trois victoires en six participation, Urs Huber est le grand dominateur du Raid Evolénard – FMV ces dernières années. Cette performance le place d’ailleurs à égalité avec l’ancien champion sur route Alexandre Moos, qui s’était également imposé à trois reprises entre 2007 et 2012. Mais la situation pourrait changer dimanche, et une quatrième victoire le rapprocherait un peu plus du recordman absolu de l’épreuve, Pascal Corti, qui s’était imposé à cinq reprises entre 1997 et 2005. Cet aspect pourrait donner une motivation supplémentaire au coureur Zürichois, qui est habitué à collectionner les victoires dans les vallées valaisannes, puisqu’il s’est imposé six fois sur le Grand Raid BCVs. Mais sa connaissance de la région risque bien de ne pas suffire pour lui permettre de lever à nouveau les bras en faisant son entrée dans l’Hérens Arena aux Haudères. Entre le parcours extrêmement exigeant de 62km pour 2600 m de dénivellation, sa décision de courir la veille au «Hero Südtirol Dolomites», la course considérée comme la plus difficile d’Italie avec 86 km et 4500 mètres de dénivelé, et située à plus de 550km d’Evolène ainsi que la présence d’un autre coureur bien décidé à s’imposer, Martin Fanger.

Un duel arbitré par l’ancien champion du monde Sauser

Le Genevois d’adoption aura de son côté l’occasion de se ménager la veille du Raid Evolénard, en peaufinant sa reconnaissance du parcours en compagnie de ses coéquipiers du Team Papival-Scott-Grand-Raid-BCVs. De plus, sa victoire lors du Jura Bike Marathon, où il avait devancé Urs Huber au sprint lui a sans doute donné un avantage psychologique. En s’imposant devant le champion du Monde Andreas Seewald quelques semaines plus tard lors du Marathon de Willingen, Huber avait cependant remis les compteurs à zéro. On peut donc s’attendre à un duel passionnant à Evolène, deux semaines avant les championnats suisses de VTT marathon lors de la BerGiBike à Bulle. Ce duel sera arbitré à distance par l’ancien champion du monde et médaillé olympique Christoph Sauser, qui prendra à nouveau part à la course après une première expérience en 2018. D’autres coureurs du team Papival-Scott-Grand-Raid-BCVs, présent en nombre au départ seront à la lutte pour le podium, à commencer par le Neuchâtelois Emilien Barben. Le Valaisan Arnaud Rapillard, vainqueur en 2014, tentera également de s’illustrer sur ses parcours d’entraînement.

Süss face à la nouvelle génération

Chez les femmes, la situation semble plus claire. Il y a de fortes chances que Stefanie Zahno, qui court sous les couleurs du Team Raid Evolénard  s’empare de la victoire. Mais Rachel Connerney et Martinette Martin auront aussi leur mot à dire dans la lutte pour le podium. L’ancienne championne du monde Esther Süss, qui détient toujours le record du parcours mais qui ne court plus en catégorie licenciée va sans doute également tout faire pour mener la vie dure à la nouvelle génération !

Sauser et Morabito pour coacher la relève

Les populaires ne seront pas laissés de côté, puisqu’en plus du parcours marathon de 62km, des parcours plus abordables de 35km et 24km seront également à leur disposition. Ces courses feront d’ailleurs partie de la West Bike Cup, la série de VTT romande. En plus de courir gratuitement le dimanche dans le cadre de la Raiffeisen Kids Cup, les enfants auront également la possibilité de prendre part à un entraînement le samedi, et de profiter des conseils de Christoph Sauser, Steve Morabito, et de bien d’autres spécialistes du VTT motivés à donner de leur temps pour inspirer la relève !

Les inscriptions en ligne sont toujours possible jusqu’au 15 juin à minuit. Les inscriptions sur place seront possible la veille et le matin de la course à Evolène Région Tourisme. Pour les enfant, un bureau de course sera ouvert à l’Arena de 12h à 13h15.